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10.07.2013
Religion : Le Coran traduit en Bamoun
La cérémonie de dédicace du livre saint a eu lieu le weekend dernier à Foumban.
Il y’a 117 ans que l’Islam est pratiqué dans le Noun. Mais jusqu’ici, le Coran était lu en langue arabe, puis traduit oralement en Bamoun. Depuis samedi dernier donc, tous les 114 chapitres du livre saint de l’Islam, sont désormais disponibles en langue Bamoun. C’est un document de 675 pages, fruit de trois années de travail, qui a été mis à la disposition de la communauté musulmane Bamoun et d’ailleurs. Il est transcrit dans la phonétique usuelle conventionnelle pour l’écriture des langues africaines. La cérémonie était présidée par le sultan des Bamoun, commandeur des croyants et président du Conseil supérieur islamique du Noun (Cosin).
L’image de la remise du livre saint traduit au sultan Ibrahim Mbombo Njoya, par Nji Yap Abdou, président de commission de facilitation des activités de traduction, par ailleurs président du Tribunal criminel spécial, a été l’un des grands moments du peuple Bamoun. Ceci après la traduction de la bible en 1989 sous la présidence du feu sultan Njimoluh Njoya Seidou. Selon le Cheick Nsangou Awal Nji Sine, président du conseil des savants « le Saint Coran est destiné toute l’humanité, donc il doit être accessible à tous. Il affranchit l’Homme des hallucinations de l’ignorance et des superstitions, invite à la justice et à la vérité, incite à une approche salutaire dans la vie. Il appelle à la gloire et à la fierté. Il doit donc être vulgarisé.»
Durant trois ans, la commission de traduction conduite par El Hadj Ibrahim Fochivé, a travaillé d’arrache-pied avec toutes les tendances islamiques dans le Noun – Koulkounou, sunnites et Tidjanites-, mais aussi avec des chrétiens. D’après les membres, la méthodologie du travail a tenu compte du fonds et de la forme du Coran, afin de transmettre l’esprit du texte arabe en Bamoun, tout en veillant à conserver la portée dogmatique, scientifique et l’agencement syntaxique et rhétorique du texte.
Dans son allocution de circonstance, le sultan, visiblement très ému, a rendu hommage à tous les membres, acteurs majeurs, dont « le sens de la discrétion et de l’efficacité pour la gloire d’Allah est à saluer. » Il a par ailleurs invité les imams
Azize MBOHOU
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