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08.02.2013
Projet mont Mbappit: 600 millions de F attendus des bas fonds
Le point de la première phase du projet a été fait mercredi, au cours de la réunion du comité de pilotage à Foumban.
970 hectares. C’est la surface des bas-fonds à aménager dans les arrondissements de Foumbot, Bangourain, Malentouen et Koutaba. L’ultime étape de la première phase du Projet de développement rural du mont Mbappit (Pdrm), est effective depuis le 08 janvier dernier. Pour s’en convaincre, le président du comité de pilotage, Midjiyawa Bakary, gouverneur de la région de l’Ouest, a effectué une descente sur le site de Koutaba, où près de 470 hectares sont en cours d’aménagement. En clair, l’aménagement consiste à construire des drains d’irrigation des parcelles, des puits de ravitaillement, pour la culture intense du riz et celle des contres saisons. Dans des projections à court terme, c`est-à-dire en juillet prochain et selon le coordonnateur du Pdrm El Hadj Amadou, l’hectare de la parcelle aménagée pourra produire six tonnes de riz et après décorticage, 2.000 tonnes de riz marchand sont attendues. « Si le kilogramme est vendu à 300F, nous sommes à 600 millions de F de richesses qui rentreront dans le Noun. C’est énorme », conclut-il. Au stade actuel, le Pdrm produit près de 700 tonnes de riz, mais la transformation se fait à Ndop dans le Nord Ouest. Il est donc impérieux de créer une unité de transformation dans le Noun, afin de permettre d’atteindre ces objectifs. Le coordonnateur a rassuré que le gouvernement est entrain de prendre des dispositions pour que cette unité moderne de transformation voie le jour.
Sur le terrain, le président du comité de pilotage s’est félicité des avancées notées dans les travaux d’aménagement, alors qu’un retard de deux ans a été observé dans la mise en œuvre de cette étape. Il a par ailleurs reçu l’assurance de Jules Mantoum, l’un des entrepreneurs que les travaux seront effectivement livrés le 31 mai prochain. Midjiyawa Bakary à travers une causerie, a invité les populations riveraines, principales bénéficiaires, à collaborer avec les techniciens pour l’aboutissement heureux de ces travaux. « En plus des populations qui sont déjà installées et qu’on confortera dans leur position, d’autres personnes viendront d’ailleurs pour l’exploitation rentable de ces parcelles, car nous sommes là entrain de transiter vers l’agriculture de deuxième génération, tel que l’a prescrit le président Paul Biya », a rappelé Midjiyawa Bakary.
Deuxième phase en vue
La Banque islamique de développement (Bid) a déjà marqué son accord pour le financement de la deuxième phase du Pdrm. A cet effet, une enveloppe de 13,5 milliards de F Cfa est déjà disponible. Cette phase, couvrira tous les neufs arrondissements du département du Noun. D’importantes investissements et infrastructures sont en vue, à la lumière du document de formulation déjà achevé et présenté aux bailleurs de fonds et acteurs locaux. Il est par exemple prévu l’électrification rurale, la construction des pistes qui desservent les grands bassins de production et le développement des unités modernes de transformation. A l’heure du bilan, la première phase, qualifiée de pilote avec une enveloppe cinq milliard de F, a radicalement transformé la vie des populations des zones agricoles. Par ailleurs, plusieurs voies de communication, centres de santé, écoles, points d’eau ont été construits. Seulement, la difficulté notée réside au niveau du recouvrement des crédits octroyés aux agriculteurs, en termes d’intrants agricoles. Ce taux est en deçà de 40%, car ni les recouvrements forcés avec l’appui des forces de maintien de l’ordre, ni les sensibilisations n’ont pas encore permis d’atteindre un taux optimal de recouvrement. « Les réflexions sont en cours pour murir une stratégie plus efficace, » a indiqué El Hadj Amadou.
Azize MBOHOU, envoyé spécial à Foumban
Cameroon-Tribune
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