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12.01.2013
Noun: Des élus UDC dans l`étau de la justice - Plusieurs cadres du parti interpellés - Deux élus en
Aux lendemains des affrontements sanglants devant le sultanat Bamoun, plusieurs cadres du parti ont été interpellés.
Onze jours après les évènements survenus à Foumban entre les militants de l`Union démocratique du Cameroun (UDC) et la garde du sultan des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, la situation se complique pour les élus de cette formation politique. De sources proches et dignes de foi, alors que le président national de l`UDC s`apprêtait à sortir du département du Noun, dans la tournée de samedi 5 décembre dernier, en vue d`un voyage à l`étranger, il a été contraint par la force de I ’ordre, au niveau du péage de Foumbot, limitrophe avec le département de la Mifi, de rebrousser chemin.
Toujours à en croire notre source dont l`information a été confirmée par une proche du sultan des Bamoum le passeport du Dr Adamou Ndam Njoya aurait été retiré par le procureur de la République près les tribunaux de Foumban. D`après ce dernier, il était question que le président national de l`UDC, par ailleurs maire de Foumban, abandonne sa ville dans un climat incertain pour un voyage à l`étranger.
Toujours à en croire nos sources, il était hors de question que le maire, qui aurait une partie de responsabilités dans ce qui s`est passé le 1er, de quitter la ville comme si de rien n`était. Du moment où les marcheurs avec qui il était se rendaient chez lui pour lui présenter des vœux. De sources généralement bien introduites, le sultan des Bamoun, au cours de la réunion de crise tenue dans l`après-midi du 1er janvier 2013 par le gouverneur de l`Ouest, Midjiyawa Bakari, en présence du préfet et du procureur de la République, aurait demandé à ce dernier d`interpeller ipso facto le maire, et de le placer en garde à vue.
Mais, le procureur avait été un peu prudent dans la mesure où l`enquête judiciaire n`était pas encore ouverte à ce moment là. Le lendemain, 2 janvier 2013, jour ouvrable, le sultan avait régulièrement déposé une plainte
contre le maire pour destruction des biens. Ce qui justifierait le retrait du passeport quelques jours après, et l`audition du maire par des éléments de la brigade de gendarmerie de Foumban.
Cependant, d`après le responsable de la communication du parti «il ne s`agit que des rumeurs. Le président possède son passeport et il voyage d`ailleurs la semaine prochaine». a déclaré M. Ahidjo joint hier au téléphone.
Deux élus en prison
Toujours est-il qu`en plus du maire, deux élus de la commune de Foumban, notamment son 1er adjoint, Lame Zakari, et le conseiller municipal, Mama Tapon, se trouvent actuellement incarcérés à la prison de Foumban, suite à la plainte du sultan. Après l`audition du maire, son adjoint et le conseiller, qui avait déposé la déclaration de manifestation dans les services du sous-préfet, jean-Roger Nkuo, sont aussi passé le 3 janvier à la brigade de gendarmerie pour être entendus.
Il est reproché au premier adjoint au maire d`avoir incité les foules à la rébellion en bousculant les barricades de la police et de la gendarmerie qui se sont retrouvées assaillis par des milliers de marcheurs. Le second, gardé à vue après son audition, assume ses responsabilités. Au lendemain d`une plainte déposée par les maires UDC du Noun contre le sous-préfet qu`ils accusent de complicité d`agression, coups et blessures, non assistance à personnes en dangers, abus de fonction et faux et usage de faux en écriture.
Les maires Udc du Noun soutiennent que le sous-préfet a antidaté la déclaration de manifestation publique déposée dans ses services, après s`être rendu compte qu`il y a eu des incidents. Aux dernières nouvelles, lame Zakari, dont le domicile a subi une perquisition le 4 janvier et Mama Tapon sont écroués depuis mercredi à la prison de Foumban. Il se murmure à Foumban que les autorités administratives et judiciaires sont encore en train de méditer sur le cas du Dr Adamou Ndam Njoya, dont une éventuelle interpellation pourrait mettre le feu à Foumban.
© Jérôme Serge Todjom
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