Forums   Audios   Vidéos   Downloads   Livre d´or   Contact   Liens   Partenaires   
  Accueil   Actualité   Editorial   Interviews   Histoire   Le royaume   Administration   Communes et As.   Le Nguon   Culture   Littérature   Tourisme   Les Associations   Galeries   VIP   Communauté   Agendas   Annonces   Evénements   Projets   
19.12.2012

PATRICE NGANANG: «Njoya avait une avance sur Um Nyobè, Ouandié, Moumié et les autres» 

L’un des plus grands écrivains camerounais montre le sultan Njoya sous un nouveau jour et lève un pan de voile sur ses œuvres qui en font selon lui, le précurseur de la conscience nationale collective camerounaise.


Patrice Nganang, comment jugez-vous le traitement que l’histoire du Cameroun accorde au sultan Njoya?

Le jugement sur le sultan Ibrahim Njoya est encore à établir, car l’ignorance n’est pas un point de vue. La chose la plus importante à mentionner est que l’histoire du Cameroun n’est pas encore écrite, et Njoya n’échappe pas à cette lacune. Pire, l’histoire camerounaise n’est pas encore enseignée aux Camerounais, ce qui fait que la conscience camerounaise est encore à constituer. De ce point de vue, l’opinion qu’on a d’une personne comme Njoya ne peut qu’être parcellaire parce que, après tout, son héritage ne peut véritablement être jugé que s’il est connu. Cet héritage, c’est ce qu’on appelle le patrimoine et il comporte ses œuvres politiques, architecturales, littéraires, géographiques, etc. Le patrimoine d’un homme est donc matériel. Dans des pays qui se respectent, on publie les ‘Œuvres complètes’ d’un auteur, afin que chacun puisse le juger pour l’intégrer dans la conscience collective. En France, il y a ce qu’on appelle la bibliothèque de la Pléiade, aux Etats-Unis, la ‘Library of America’, qui réunit les chefs-d’œuvre des penseurs de ces pays, pour constituer justement la conscience de ces pays-là. Un tel travail matériel n’a pas eu lieu pour le Cameroun, et encore moins pour Njoya. Pire, à part les bâtiments qu’il aura construits, rien de ce qu’il a écrit n’a été publié jusqu’aujourd’hui, alors qu’il n’a cessé d’écrire de 1908 en 1933 à sa mort, et a laissé des centaines de pages manuscrites.


Ces derniers temps, vous publiez sur votre page Facebook des photos et des manuscrits du sultan. Seriez-vous en train de préparer un ouvrage sur ce personage illustre?

Ibrahim Njoya est mon maître à penser. Il ne l’a pas toujours été, mais c’est ainsi depuis dix ans, sinon plus. Il occupe une place centrale mais souterraine dans mon écriture, lui qui a inventé une écriture à côté de l’écriture bagam, bamiléké. En fait, je publie les résultats partiels de mes recherches de dix ans, et ainsi je rends donc visible l’archive qui est au cœur des romans que je publie ces derniers temps, et qui sont Mont plaisant sorti en 2011, La Saison des prunes qui paraitra en 2013, tout comme un troisième sur lequel je travaille encore. Je présente donc les photos qui m’inspirent, mais aussi des textes de référence du sultan Ibrahim Njoya, des textes que j’estime significatifs, comme par exemple un extrait de son ars erotica, le Lerewa Nuu Nguet, achevé en 1921, traduit de la langue artificielle, le shümum, en anglais et puis en français. Ce serait la première fois que ce texte a été rendu public, mais voyez-vous, l’administration de Facebook a bloqué mon compte pendant quelque temps, et effacé ce texte, parce qu´alerté par des lecteurs sans doute camerounais pour qui le texte de Njoya violait la pudeur. Heureusement, je l’ai aussi publié dans le magazine français Le Point.


Vous comprenez quand même qu’on est curieux de savoir comment vous vous êtes procuré ces documents tenus jusque-là secrets par le trône bamoun?

Pendant dix ans, j’ai fait le tour des archives à Paris, Berlin, Washington DC, sans parler de Foumban. Ce sont d’abord les résultats de mes propres recherches. Mais en plus, il y a une renaissance de Ibrahim Njoya qui a lieu, et qui est rendue possible par le travail de chercheurs camerounais, mais aussi étrangers, américains, russes. Ainsi l’écriture shümum a-t-elle été rendue utilisable grâce à une police informatique qui s’est servie de modèles japonais, les textes de Njoya sont en train d’être traduits, ou retraduits, pour ceux qui étaient disponibles en français, ses manuscrits sont en train d’être inventoriés et catalogués pour utilisation effective. Plusieurs de ces textes étant écrits dans des alphabets anciens, demeureront incompréhensibles, mais c’est un début, en attendant le Champollion dont nous avons encore besoin. Ce travail fondamental est mené sous la houlette du chercheur américain Konrad Tuchscherer, de St. Johns University à New York, avec le support du sultan Mboumbouo Njoya, et d’une équipe de chercheurs Bamoun au Cameroun, dont Nji Oumarou Nchare. Il y a par exemple Laziz Nchare qui vient d’achever une thèse de doctorat en linguistique sur la langue Bamoun à New York University, mais aussi Emmanuel Matateyou, enseignant à l’Ecole normale de Yaoundé, qui fait la collection des réflexions publiées jusqu’ici sur l’œuvre de Njoya.


Alors dites-nous, à la suite de vos nouvelles lectures, qui était Ibrahim Njoya? Qu’a-t-il à apporter au Cameroun actuel?

C’est une question de perspective, car au fond, la vie d’Ibrahim Njoya n’est pas si intéressante car il n’a pas beaucoup voyagé par exemple, lui qui n’est allé qu’à Douala, en 1908, et puis en exil à Yaoundé en 1930. Un peu comme chez Kant, ce qui est intéressant, c’est son œuvre, et elle devrait servir d’orientation, bref, de point d’ancrage à la conscience collective camerounaise. Vous savez, d’habitude les gens nous disent qu’il nous manque des leaders, mais selon moi, l’absence de conscience collective est le plus grand problème qui frappe notre pays. Or, il ne peut y avoir un mouvement politique sans une conscience collective. C’est la conscience collective qui sert d’orientation, un peu comme la route, quand le leader politique est le chauffeur du camion qui utilise celle-ci à un moment donné. Devant cette absence cruciale d’une conscience collective, ce qui est une carence métaphysique, les projets de chacun, qu’ils soient politiques ou intellectuels, se réduisent chez nous au final à des aventures idéologiques, partisanes, politiques, ou individuelles. Chacun veut à la fin se faire un nom, imposer son ego, son parti politique, ou se faire un peu d’argent. Ce qui résulte de cette absence de parapluie intellectuel donc, c’est la corruption politique, morale, économique, bref, la feymania qui est notre présent.


A lire les commentaires au bas de vos publications sur Facebook, on remarque que certains qualifient le sultan de traître. Les comprenez-vous ?

On ne peut accuser qu’une personne qu’on a lue. Or, les livres de Njoya ne sont pas lus au Cameroun, y compris d’ailleurs son chef-d’œuvre, le Sang’aam, qui comporte tout de même plus de cinq cents pages. Prendre ces commentaires ignorants au sérieux, serait comme si on passait un jugement sur une personne sans l’avoir écoutée ! Et puis, comment parler de traîtrise et se référer à la politique, quand on traite d’œuvre de génie, le palais construit par Njoya en collaboration avec les mêmes Allemands, d’unique, l’écriture inventée sur inspiration de l’arabe et des Allemands, et d’exemplaires, les livres écrits sur inspiration du Coran et des Allemands? La politique est-elle donc la seule mesure de notre conscience collective ? Notre conscience est-elle donc si limitée ? Je dirai simplement, découvrez les œuvres complètes de Njoya, et vous verrez que de tous les auteurs camerounais, il demeure celui qui a eu les relations les plus différenciées, mais aussi les plus décomplexées avec les blancs. Or, l’enjeu historique qui demeure devant nous, c’est comment trouver une manière de vivre dans un monde qui n’est pas dominé par nous, bref, qui est dominé par les blancs. Ceci est très important à souligner, parce qu’évidemment, le Cameroun est une invention des blancs, tout comme d’ailleurs les langues qui pour ce pays sont officielles, le français et l’anglais, sans parler du choix de choses aussi évidentes que la capitale, Yaoundé étant devenue capitale en 1921 par décision des Français, ou alors la Constitution camerounaise qui est une copie de la Constitution française de 1958, et fut d’ailleurs écrite par des Français, les suivantes n’étant que des adaptations. Comment avoir une relation décomplexée avec les blancs ? Voilà la question à laquelle Njoya apporte une réponse dans ses œuvres.


Dans votre exploration de l’histoire Bamoun, n’avez-vous pas découvert d’autres figures contemporaines à Njoya et dont on pourrait admirer l’oeuvre ?

Je dois dire qu’il y a plusieurs figures, et chacun peut en élever ici et là car après tout, ce qui est le Cameroun aujourd’hui était bien habité. On n’a pas encore suffisamment parlé des femmes par exemple, et il faudra bien un jour élever la figure de Njapndunke, la mère de Njoya dont les archives nous parlent, que les images nous montrent, et dont la majesté est visible. J’attends encore une appropriation de Njapdunke comme figure tutélaire d’un mouvement féministe camerounais, car cette femme qui s’habillait comme un homme, qui commandait les blancs à son bon vouloir et a assuré la régence à Foumban est bien unique dans notre histoire qui, qu’elle soit officielle ou upéciste, veut toujours nous imposer des hommes comme leaders.


Dans ce qui était alors le Cameroun sous la domination allemande, Ibrahim Njoya n’était qu’un chef tribal parmi tant d’autres. Pourquoi Patrice Nganang ne s’est-il pas interessé aux Manga-Bell, Charles Atangana et tous les autres?

La raison est simple. Manga Bell et Charles Atangana étaient plutôt des politiciens, alors que comme Martin Luther pour les Allemands, Ibrahim Njoya est au commencement de la conscience collective camerounaise, parce qu’il était un penseur. Comme Luther donc, qui pour les Allemands a traduit la Bible, a bâti l’église protestante, écrit des centaines d’hymnes, fondé la pensée allemande, et bien sûr était un politicien, Ibrahim Njoya est intéressant parce qu’il est le fondateur d’une conscience camerounaise basée sur une écriture, des textes qu’il nous faut lire, une relation décomplexée avec les blancs, et au final, basée sur la formulation claire de ses intérêts. C’est dans le Sang’aam après tout que pour la première fois, un Camerounais dit ‘Je’, bref, se définit comme un sujet inviolable, comme un sujet radical, transcendental. Cela a des conséquences, car après tout, ce sujet même si tragique parce que colonisé en fin de compte, réussira ce que personne n’aura réussi au Cameroun en réalité. L’espace bamoun, le royaume bamoun, bien qu’occupé tour à tour par les Français, les Anglais et les Allemands, sera le seul qui ne sera pas divisé entre eux et pourra maintenir son pouvoir original. Il demeurera intact, et jusqu’aujourd’hui, il est demeuré intact.


Le trône de Njoya a survécu. A votre avis, n’est-il pas incongru de parler de royaume ou de chefferie à l’interieur d’un Etat ? Que vaut aujourd’hui le royaume Bamoun ?

Toutes les républiques s’accommodent bien des principautés. C´est un fait. Ce qui m’a toujours intrigué cependant, est que Ibrahim Njoya, qui est venu passer son exil à Yaoundé en 1930 sur invitation de Charles Atangana, après que ce denier ait passé son exil à lui à Mantum en 1921, est bien en avance sur les Camerounais qui aujourd’hui au nom du respect des minorités dans la République, ont inscrit dans notre Constitution la distinction entre ‘allogènes’ et ‘autochtones’. Nsimeyong, le quartier qui aura été fondé autour de lui, et qui porte son nom d’ailleurs, demeure une indication de ce que le futur sera pour nous, c’est-à-dire un pays dont la conscience collective n’est pas rétrécie par la politique, et encore moins par le nationalisme, et son rejeton, le nativisme. Là-dessus, Njoya avait une avance singulière sur Um Nyobè, Ouandié, Moumié et les autres. Car en l’absence d’une conscience collective vraiment large, le nationalisme qui chez nous est une relation affective à un pays inventé par les blancs, ne peut à la longue que se rétrécir et se transformer en xénophobie, ce véritable cancer de l’Afrique d’aujourd’hui.



Propos recuillis à New York par Célestin Ngoa Balla

Le Messager


REJOIGNEZ NOTRE GROUPE WHATSAPP OFFICIEL MAINTENANT ET RESTEZ INFORME EN TEMPS REEL



 

Source: Le messager | Hits: 17356 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

PLUS DE NOUVELLES


  Le Trône ayant appartenu au 11e Roi des Bamoun en 1813, arraché par les militaires français en 1925 sera restitué au Cameroun en 2019 !
( | 22.11.2018 | 13853 hits  | 0 R)

  Biens culturels: le rapport Savoy-Sarr évoque des restitutions définitives
( | 22.11.2018 | 12342 hits  | 0 R)

  Escroquerie: quand CIMENCAM dupe les populations de Foumbot
( | 13.11.2018 | 12291 hits  | 0 R)

  L’ART DE LA GUERRE CHEZ LES BAMOUN : ELEMENTS DE STRATEGIES ET DE TACTIQUES MILITAIRES
( | 18.05.2016 | 51616 hits  | 1 R)

  Les arnaqueurs à l´assaut du projet du nouveau Musée des Rois Bamoun
( | 16.05.2016 | 21046 hits  | 0 R)

  Edgar Alain Mebe Ngo’o annonce des sanctions contre les auteurs du «grave accident» de Penda Mboko
( | 09.05.2016 | 48166 hits  | 0 R)

  7 morts dans un accident
( | 08.05.2016 | 12443 hits  | 0 R)

  Douala-Nkongsamba: 10 morts dans un accident de la circulation
( | 06.05.2016 | 29446 hits  | 0 R)

  Transport/Axe Douala-Bafoussam: Plus de 10 personnes trouvent la mort dans un accident à Mbanga
( | 04.05.2016 | 33775 hits  | 0 R)

  Bafoussam : le nouveau stade baptisé « stade Omnisports »
( | 01.05.2016 | 21500 hits  | 0 R)

  ALIOTI SHEIDA « La fusion SOCAM-CMC est incontournable »
( | 30.04.2016 | 12141 hits  | 0 R)

  Bangourain va abriter le lancement officiel de la 44è Fête de l’Unité
( | 28.04.2016 | 12304 hits  | 0 R)

  Cameroun-Energie électrique : Lom Pangar à plein régime dès août
( | 24.04.2016 | 12079 hits  | 0 R)

  Hommage au lieutenant Frédéric Njilié Fefen
( | 20.04.2016 | 9482 hits  | 0 R)

  Drame au commissariat de Foumban: Décès du policier Njikam, suicide ou meurtre ?
( | 12.04.2016 | 27535 hits  | 1 R)

  Joseph Ntap Ngoupou vous souhaite la pluie
( | 05.04.2016 | 16115 hits  | 1 R)

  Message du Chef de l´Etat à la jeunesse ce 10.02.2016
( | 10.02.2016 | 12198 hits  | 0 R)

  Mounchipou Seidou entame son dernier voyage.
( | 27.01.2016 | 12993 hits  | 0 R)

  Mounchipou Seidou : Retour au pays natal
( | 27.01.2016 | 13161 hits  | 0 R)

  L`ancien ministre camerounais Mounchipou Seidou n`est plus!
( | 19.01.2016 | 13387 hits  | 0 R)

  "Il urge que des enseignants à la pointe des Tic: Solange Pekekouo Ngouh lauréate"
( | 01.12.2015 | 13137 hits  | 0 R)

  Annonce de la sortie rituelle exceptionnelle vers le champ de guerre pour le soutien des forces de défense en guerre contre Boko Haram
( | 12.03.2015 | 24895 hits  | 2 R)

  Rejoignez ceux qui font l´énergie du Cameroun:L´ingénieur NSANGOU Laurel Lamaro fait partie des élus.
( | 22.12.2014 | 41072 hits  | 0 R)

  QUELLE JUSTICE AU CAMEROUN VERS L’ÉMERGENCE 2035 …
( | 16.11.2014 | 10607 hits  | 0 R)

  LETTRE OUVERTE
( | 16.11.2014 | 10416 hits  | 0 R)

  545ème EDITION DU NGUON FOUMBAN DU 03 AU 09.11.2014
( | 04.11.2014 | 13642 hits  | 0 R)

  le Dr NJI NJIASSE NJOYA Aboubakar, 3ème Adjoint au Sultan Roi des Bamoun, est décédé le 14.09.14 à Yaoundé
( | 14.09.2014 | 34745 hits  | 0 R)

  FOUMBAN : La ville fait sa mue
( | 24.08.2014 | 47322 hits  | 2 R)

  Environnement : les forêts galerie en danger
( | 24.08.2014 | 15882 hits  | 0 R)

  Cemac-Uemoa, l’intégration par la voie maritime
( | 25.06.2014 | 32114 hits  | 1 R)

  « Les jeunes Bamoun ont du talent dans le football »
( | 17.06.2014 | 64389 hits  | 1 R)

  Douala : La BBS, Business School de l’Excellence a présenté ses offres de formation
( | 16.05.2014 | 18933 hits  | 0 R)

  Paix et Développement : Une conférence-débat au programme à Foumban
( | 10.05.2014 | 15883 hits  | 0 R)

  Cameroun-Diaspora: Ces Camerounais et binationaux qui honorent le Cameroun en France
( | 29.04.2014 | 16560 hits  | 0 R)

  Western Union/Ecobank un partenariat innovant pour transférer autrement de l’argent à travers le monde
( | 28.04.2014 | 16074 hits  | 0 R)

  Cameroun/France: Un Camerounais désigné Maire-Adjoint à Bordeaux
( | 22.04.2014 | 14928 hits  | 0 R)

  Une famille décimée par des ignames sauvages à Magba
( | 31.03.2014 | 24087 hits  | 3 R)

  Il s’appelait Jean Daniel Ngou Ngoupayou
( | 26.03.2014 | 14708 hits  | 0 R)

  Le Nguon 2014 se prépare
( | 03.03.2014 | 16542 hits  | 0 R)

  Remise de peines: Mounchipou Seidou se retire à Foumban
( | 03.03.2014 | 15713 hits  | 0 R)

  Grâce présidentielle: Mounchipou Seidou… enfin libéré , Pierre Désiré Engo en sursis
( | 03.03.2014 | 14625 hits  | 0 R)

  Grâce présidentielle: Mounchipou Seidou, troisième personnalité libérée
( | 28.02.2014 | 14723 hits  | 0 R)

  Grâce présidentielle: Le cas Mounchipou fait problème
( | 27.02.2014 | 15191 hits  | 0 R)

  NGUON 2014: Lancement officiel de la 545ème édition par le Sultan Roi des bamoun ce 19.02.2014 à Foumban
( | 25.02.2014 | 17284 hits  | 0 R)

  Discours du Chef de l’Etat à l’occasion de la célébration du Cinquantenaire de la Réunification ce 20.02.2014 à Buéa.
( | 20.02.2014 | 14244 hits  | 0 R)

  L’AEND-NDISHUT entre séminaire et scanner!
( | 20.02.2014 | 21048 hits  | 1 R)

  Ousmanou Kouotou : Un globe-trotter de retour au bercail
( | 17.02.2014 | 17092 hits  | 0 R)

  Les grandes étapes de l`histoire du Cameroun
( | 17.02.2014 | 15408 hits  | 0 R)

  Célébration du Cinquantenaire de la Réunification: Communiqué de la Présidence de la République et Programme
( | 17.02.2014 | 15026 hits  | 0 R)

  Nécrologie: Marie Thérèse Assiga Ahanda pour l’éternité
( | 17.02.2014 | 15386 hits  | 0 R)



   0 |  1 |  2 |  3 |  4 |  5 |  6 |  7 |  8 |  9 |  10 |  11 |  12 |  13 |  14 |  15 |  16 |  17 |  18 |      ... >|



Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Royaumebamoun.com
Powered by : CLC-Networks  |   WEB Technology : BN-iCOM by Biangue Networks