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15.11.2012
Livre:Au Cameroun, bat le cœur du monde
C’est le condensé d’un récit qui vient de paraitre aux éditions L’Harmattan, de S.E Hamidou Komidor Njimoluh.
C’est le récit d’un mythe relatif à un peuple autochtone, le peuple Bororo. Autour de ce peuple nomade, tourne des histoires et des légendes en pays Bamoun. L’ouvrage de 61 pages, intitulé « Et le cœur du monde était au Cameroun », présente ces mythes dans un style digeste et dépouillé de tournures grandiloquentes. Dans ce livre, il se dit par exemple que les Bororo, acteurs de la pérégrination de pasteurs et qui ne se séparent jamais de leurs zébus, sont à la recherche de leur roi. Ce dernier, puni par Dieu, est enchainé et enfermé dans le ventre du mont Cameroun. Et les Bororos parcourent la terre à sa recherche. Lorsqu’ils se retrouveront au pied du mont Cameroun, le beuglement de zébus sera entendu par le roi Bororo. Alors, celui-ci revigoré cassera ses chaines, hurlant de douleur. Il provoquera l’éruption des flocons par-dessus la montagne. Après cette libération, le roi sortira et régnera sur le monde pendant mille ans. A la fin de son règne, le monde finira. Le cœur de l’univers cessera donc de battre d’ici mille ans, parce qu’au Cameroun.
Mais au-delà, l’auteur, Komidor Moncher, de son vrai nom Hamidou Komidor Njimoluh, par ailleurs ambassadeur de la République du Cameroun au Congo-Brazzaville, plonge le lecteur dans ses souvenirs d’enfance, passé à Fom-pa-mben (nom originel de Foumban), avec des séances de causerie éducatives autour de du vieux N’Chaara, personnage central. N’Chaara, l’héroïque, qui affranchira des territoires pour fonder une dynastie forte et conquérante, mais qui véhicule des valeurs de paix, d’amour et d’éducation. Komidor Moncher parle du dialogue intergénérationnel, de la beauté de la femme, et surtout de ces histoires inventées qui ont bercées sa tendre enfance. Par ailleurs, dans sa prédiction, N’Chaara le vieil homme, à la fin de sa vie, invite ses enfants à « préserver les abords du mont des démons du tribalisme, de la haine, du racisme, pour la promotion d’un monde libre et prospère. » C’est un devoir qu’il donne à ses enfants, quitte à eux de faire de « Camaroes une terre de solidarité, de démocratie, de célébrations des droits humains, qu’il demeure un chantier d’innovation de progrès et une terre d’hospitalité, si vous voulez que le monde survive longtemps, car le cœur du monde est au Cameroun ». Les enfants qui ont perdu leur vénérable ancêtre, chantent la gloire de Camaroes et s’extasient par… « Vive le renouveau que tu nous lègues. »
Azize MBOHOU
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