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23.11.2007
Ambiance au Palais:
Effervescence autour du Roi des Bamoun de retour au bercail
Le Palais royal de Foumban est fortement fréquenté et animé depuis le Samedi 20 Octobre 2007, date de retour à Foumban du Roi des Bamoun au terme d’un long séjour en France.
Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA ne quitte presque plus le perron de son Palais qui ne désemplit pas. Quotidiennement, le Roi des Bamoun s’ y installe depuis son retour de France le samedi 20 Octobre 2007, pour recevoir les forces vives de la communauté. Le peuple Bamoun vient de partout lui renouveler son allégeance dans une ambiance permanente de fête. Chaque jour, l’on observe autour du Roi un ballet des délégations de notables, des groupes culturels, des collectifs de travailleurs de diverses catégories socioprofessionnelles, des associations de femmes, de commerçants, de mototaximen, etc. Le Roi MBOMBO NJOYA reçoit chaleureusement tout ce monde à qui il réitère sa détermination d’entretenir et de consolider l’unité, l’harmonie et la prospérité au sein de la grande famille Bamoun.
En marge de ces scènes de communion, les missions traditionnelles du Sultan Roi des Bamoun sont en œuvre depuis qu’il a renoué avec le terroir. Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA tient des conseils coutumiers autour des questions délicates qui ont surgi en son absence, désigne et consacre les successeurs des notables décédés entre temps, s’ attarde sur les problèmes socioéconomiques qui requièrent son intervention et pose ses actes habituels sur le plan religieux. La Contribution du Roi aux collectes de la fête chrétienne de récolte clôturée le Dimanche 11 Novembre 2007 au temple Nda-Mbansié de Foumban s’est élevée au montant de 300 000 Fcfa. Une semaine plus tard, le Samedi 17 Novembre 2007, le Sultan Roi des Bamoun a présidé dans les locaux de la Maison de la Culture de Foumban, une session de l’Assemblée Générale du Nguon. Au cours de cette assise, le Rapport-bilan de la biennale du Nguon 2006 a été présenté aux notables et aux forces vives de la communauté Bamoun, discuté et approuvé.
L’événement du 20 octobre
« De mémoire de journaliste, j’ai rarement observé un tel moment d’effervescence dans notre communauté. La mobilisation populaire est à l’image des moments de célébration du Nguon ». Ces paroles sont du journaliste Faustin NJIKAM s’exclamant sur le vif de l’événement du Samedi 20 Octobre 2007 dans le Noun, terre de ses ancêtres. Comme tous les témoins de la circonstance, le Directeur de Publication du Journal « Tribune d’Afrique » a été impressionné par l’ambiance ayant marqué le retour au bercail du Sultan Roi des Bamoun au terme d’un long séjour en France.
Après avoir passé une cinquantaine de jours loin de son palais et de son peuple qu’il a quitté en date du vendredi 31 Août 2007, Sa Majesté El Hadj Ibrahim MBOMBO NJOYA a atterrit à l’Aéroport International de Douala le Jeudi 18 Octobre 2007. Deux jours plus tard, il a rejoint la ville de Foumban clairon sonnant et tambour battant. Un véritable air de fête a accompagné l’accueil hautement massif et chaleureux dont il a fait l’objet de la part des populations du Noun.
Le samedi 20 Octobre 2007, le Roi, après avoir franchi le pont sur le Noun à Mangoum aux environs de 11H20’, a, le long de la nationale N°06, baigné dans une foule nombreuse et compacte pendant 5 bonnes heures, avant d’atteindre, en apothéose, la ville de Foumban au environs de 16H30. Prenant la parole à la cour d’apparat où la cérémonie des retrouvailles s’est focalisée, Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA s’est dit sensible au fervent et chaleureux accueil que son peuple a bien voulu lui réserver. S’attardant sur les raisons de son long séjour en France, le Sultan Roi des Bamoun a confié : « Je sais bien que le fait que j’aie passé la récente fête de ramadan loin de vous était extraordinaire. En effet, mon père et notre père à tous, le Sultan Roi Seidou NJIMOLUH, est, comme vous le savez, décédé en France. Depuis qu’il est mort, je n’étais pas encore parti faire une prière sur le lieu où il a rendu l’âme. Cette année, j’ai décidé de lui dédier le mois de ramadan, de débuter et d’achever le jeûn à l’endroit où il s’est éteint. Ce que j’ai fait avec nos enfants de la communauté Bamoun de France, au nom de tout le peuple Bamoun. En la mémoire du Roi Seidou, j’ai organisé des prières à la mosquée de Paris et à l’Hôpital où il est passé de vie à trépas. C’est le tout puissant qui m’a donné cette inspiration puisque mon séjour en France a coïncidé avec la destruction de l’Hôpital où notre père a passé ses derniers jours ».
Au terme de son message du jour à travers lequel il a par ailleurs dénoncé et condamné le mal de la diffamation qui a fait son lit dans la communauté du Noun, le Roi des Bamoun a cédé la place aux Ministres de Cultes pour un office oecuménique.
Des salves terrifiants de coups de fusils et une série d’allégeances ont par la suite bouclé la fête à la cour d’apparat. Aux environs de 18H00, Sa Majesté Ibrahim MBOMBO NJOYA, fendant la foule, s’est retiré dans son palais où l’effervescence se poursuit autour de lui.
Ladifatou MOUNDI
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