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27.07.2012
Délinquance juvénile : Sept adolescents violent à mort une fillette de 16 ans.
Foumban. Le quartier Dallas Kounga a connu il y a quelques jours, une de ces scènes qui interrogent sur la nature humaine. Sur ce qui peut transformer l’homme en bête sauvage. Encore qu’aucune espèce du règne animal n’a encore été pris dans de tels actes. La petite Brikissou Nteintie n’avait que seize ans. Scolarisée au lycée de Foumban, elle passait en quatrième. Sans doute est-ce pour aider ses parents, comme c’est le cas pour plusieurs enfants pendant les vacances, qu’elle a entrepris la vente des œufs cuits. Elle se baladait dans la ville pour proposer sa marchandise, quand sa route a croisé celle de ses bourreaux.
Lorsqu’un jeune homme, bien en apparence, l’appelle pour acheter les œufs, c’est sans méfiance que la naïve commerçante s’approche. Comment pouvait-elle seulement imaginé que c’est le diable qu’elle avait ainsi en face ? En effet, après s’être empiffrés, le jeune homme refuse de payer. Devant l’insistance de l’enfant, il l’invite à venir chercher son dû chez lui. Après quelques secondes d’hésitation, elle se résout à le suivre. Fatale erreur. Elle vient de tomber dans un traquenard, cyniquement ourdi par une bande de voyous.
Viol en plein ramadan
Une fois arrivée dans la maison, la lycéenne est happée par sept agresseurs. Lesquels semblent avoir méticuleusement préparé leur forfait. Ils lui arrachent ses vêtements ; et à tour de rôle, insensibles (ou plutôt excités par les pleurs de la victime), ils lui volent son innocence. Leur forfait commis, ils fondent dans les dédales des ruelles du quartier. A seize ans seulement, Brikissou Nteintie vient de découvrir l’horreur du viol collectif. Elle ne s’en relèvera pas. Comme on va le voir. Rentrée à la maison, « Dada » s’en ouvre à ses parents.
Aurait-elle d’ailleurs voulu cacher ses malheurs, comme c’est souvent le cas chez les victimes du viol, qu’elle n’aurait pas pu. Tant elle avait mal, et tant elle saignait. Une fois alertés, les parents de l’infortunée la trainent rapidement dans divers centres de santé, comme il en pullule dans nos villes. Las ! Brikissou Nteintie, ne survivra pas. Elle a perdu son hymen et tout son sang. Ses géniteurs n’ont plus dès lors, que leurs yeux pour pleurer une enfant chérie qui ne demandait qu’à vivre. Et dire que tout ceci arrive au mois du ramadan, pendant la période du jeûne, quand on se prive pour expier ses péchés ! Deux des lubriques délinquants ont été repris.
Cyrille Gbetbon Mama, à Foumban
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