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01.06.2012
Fête nationale du 20 mai:L’opposition appelle au boycott
Dix leaders et représentants des formations politiques et de la société civile ont pris cette résolution hier à Foumban.
Ils l’ont qualifiée de « rencontre historique pour la libération du Cameroun ». L’assise d’hier a réunis au domicile d’Adamou Ndam Njoya de l’Udc à Foumban, Ayah Paul Abine du Pap, Bernard Muna de l’Afp, Hilaire Kamga de l’Offre orange, Albert Dzongang de la dynamique et les représentants du Sdf, du Paddec de Jean de Dieu Momo, de l’Add de Garga Haman Adji du Pap de Kah Walla et d’un organisme de la société civile dénommée « un monde nouveau ». Dans une déclaration commune, contenant huit résolutions, ils demandent au peuple « de s’abstenir de prendre part au défilé du 20 mai sur l’étendue du territoire nationale. Car, disent-ils, les populations ne doivent défiler pour l’unité nationale au moment le Cameroun est divisé et pris en otage par une frange de citoyens au détriment de la grande masse ». L’autre résolution de cette rencontre, qui a finalement pris l’allure d’un meeting politique, est « le rejet du code électoral promulgué par le chef de l’Etat après son adoption par l’Assemblée nationale ». Face à la question de journaliste de savoir si l’opposition prendrait par à une élection organisée et régie par ce code, Adamou Ndam Njoya a été imprécis : « Nous ne sommes pas encore à ce niveau. Nous avons pris part à des élections quand des textes étaient aussi mauvais. Bien que ce code soit à reculons, nous demandons que ce qui gouvernent, s’ils sont conscients que l’avenir que Cameroun réside dans le vote, qu’ils nous rejoignent dans notre dynamique ».Pour Albert Ndzongang, « l’opposition est en route et nous croyons avoir emprunté le bon chemin, celui de la libération du Cameroun.
Réunis sous le label G7 élargi aux autres formations politiques et à la société civile, les leaders ont aussi salué « le bon déroulement de l’élection présidentielle en France et félicite le président François Hollande ». Par ailleurs, ils entendent envoyer dans les prochains jours une délégation en France pour « présenter les attentes et négocier les nouvelles clauses en matière de coopération d’égal à égal entre la France et le Cameroun ». Au sujet du choix de Foumban, les hommes politiques soutiennent que cette ville est historique et est le foyer de l’unité nationale. « C’est ici qu’est né le Cameroun Uni et nous entendons liberer le Cameroun à partir de Foumban ». La rencontre s’est achevée par une marche improvisée sur l’artère principale de la ville de Foumban.
Azize MBOHOU, Cameroon Tribune
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