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08.05.2012

Découverte: Chronique d’un voyage au village Mabouo 

C’est un village situé dans l’arrondissement de Njimom, village Foyet. Il est réputé pour la fertilité de son sol, mais qui est sérieusement enclavé.

Sous le baobab de la chefferie Foyet, la voiture de brousse de marque « Carina II » de ‘’Mofro’’, chauffeur bien connu du coin, vient de décharger quelques passagers. Après 15 Kms de route qui séparent le village de Foumban. La matinée très ensoleillé de ce samedi 5 mai est très animée par les humeurs enjouées des « villageois ». Des vigoureuses poignées de mains à ces visiteurs peu ordinaires. Une chaleureuse hospitalité. Mais le processus de familiarisation entamé, le temps de mettre la main sur Benjamin le conducteur de moto, est précocement interrompue. Le reporter prend la route pour Mabouo. Le village est situé à 20 Kms de Foyet. Le voyage s’annonce rude. Mais la sympathie de Benjamin, ajouté à l’assurance de mon compagnon Salif, fait croire que le voyage sera exotique et le chemin moins long, permet de s’armer d’optimisme. Coups de vitesse. On est en route. Entre cailloux dressés sur le chemin, piste déformée par les eaux du torrent, (des gros trous sont d’ailleurs visibles ça et là), le voyage prend les allures d’un parcours de combattant. Des coups de freins sont parfois brusques, violents. Des pentes abruptes, escarpées, longues et pénibles à grimper. Mais, Benjamin est visiblement très avisé. Il est posé et surtout très qualifié. Bien habitué : « C’est ma route, ça va aller », rassure t-il parfois le reporter qui vit la peur, l’inquiétude. Dans ce sentiment lourd, à l’épreuve du terrain, la nature luxuriante, la beauté du paysage, tranche avec la rudesse de la circulation. La verdure s’étend à perte de vue, la forêt parle, exhale une odeur de la nature vierge, riche, calme. Le vent berce le parcours. Apaise l’atmosphère surchauffée par une vraie canicule dans le ciel. La nature est vraiment belle. Attrayante. Le relief, imposant, saisissant. Sur le sommet d’une colline au bord de la route, est accroché un gigantesque rocher, prêt à s’échapper. On dirait une puissance invisible qui tient cette imposante pierre, pour offrir une image indescriptible aux populations. Quelques minutes devant cette magnifique œuvre divine. Puis, quelques kilomètres encore, dans la forêt dense. On traverse des cours d’eau, sur lesquels sont dressés des jolis ponts. Les travaux de construction d’une route reliant le Nord Ouest qui s’y déroulait sont momentanément suspendus. Enfin, des toitures. Le village est désormais à portée de main. L’odeur humaine est dans les airs. Nous sommes à Mabouo !

Bienvenue à Mabouo

A la chefferie, le chef de village est entouré de ses notables. C’est un jour de fête. Le comité de développement du village tient son assemblée générale. Un hangar en feuille de palmes est dressé dans la cour. Les jeunes enfants peuvent danser au rythme du « kpalum » de l’artiste vedette Mina Rasta. Le groupe électrogène alimente les appareils de musique installés pour la circonstance. Mais dans cette ambiance de fête, Mabouo, avec ses deux milles âmes, a mal à son développement. Classé dernier village de l’arrondissement de Mjimom, cette zone est pourtant l’une des plus fertiles du département du Noun. Limitrophe au Nord Ouest, Mabouo est arrosé par le c ours d’eau « vîh » et offre une zone fertile de près de 10kms étalée sur une plaine. D’ailleurs, il ya quelques semaines, les populations ont vendu le café robusta à près de 38 millions. Mabouo en est le premier producteur dans le Noun. Ici aussi, pas besoin d’engrais ou de fertilisant pour la culture du maïs. Le sol est extrêmement fertile. Mais le seul et réel problème : « l’enclavement de la zone. Cela ne facilite pas l’écoulement de nos produits dans les grands marchés », se plaint le chef de village Youpouo Oumarou. Au plan scolaire, Mabouo a une école publique avec un bâtiment construit grâce au Programme national du développement participatif (PNDP), avec une quote-part des populations estimée à 1.200.000F. Cette œuvre du comité de développement s’étant aussi au niveau du centre de santé, dont l’aménagement s’impose. Dans une maison de fortune, le centre a été toute de même ravitaillé en médicaments par le comité de développement. Ce samedi 5 mai, l’assemblée de ce comité a permis de récolter près d’un million. Des contributions faites par les Bamoun, Bororo et anglophones qui se côtoient allégrement depuis des décennies. Cependant, à cause de la proximité entre les troupeaux de bœufs, dont l’élevage constitue une activité importante en dehors de l’agriculture, et les champs, il survient assez régulièrement des problèmes de destructions de plants par les bœufs. L’assemblée du comité de développement, présidé par le sous préfet de Njimom, offre néanmoins un agréable moment de communion et de convivialité. Le chef de terre, dans son mot de circonstance, entend y remédier et invite les uns et les autres à apporter leur contribution pour le désenclavement du village, surtout dans un contexte de décentralisation.

Sur le chemin de retour

Après la chaleur de la rencontre, c’est le moment du retour. Un détour au bord du « vih ». Ici, on découvre le pont construit par les anglais dans les années 1990. « De l’autre coté du pont, vous êtes déjà dans la zone du Nord Ouest du Cameroun. Donc si vous commettez une faute là-bas, ce n’est plus le sous préfet de Njimom qui vous interpellera », ironise un habitant du coin. La moto de Benjamin est prête, c’est le départ. Là, il faut avaler des collines. Le ciel s’assombrit, mais le soleil chauffe. « Il faut faire vite, car si la pluie tombe qu’on est encore ici, on ne pourra plus monter », précise Benjamin. On grimpe en vitesse. Le paysage défile à nos yeux. L’odeur de la nature essuie les narines. On savoure les délices d’un voyage au cœur de la nature. Soudain ! Un coup de frein violent. Un troupeau de bœuf traverse la route. Parmi les bêtes, un costaud aux cornes imposantes. Le bœuf s’est immobilisé et est en face de nous. Il a l’air furieux et peut faire mal…Grosse frayeur, le reporter s’apprête à renter dans la forêt. « Ils ne peuvent rien faire, nous sommes habitués. Allons-y ! », rassure Benjamin. On peut d’ailleurs tapoter des bêtes dodues au passage. La villégiature peut se poursuivre. Mais après près de 30 minutes sur la moto, les fesses brulent. Les jambes sont ankylosées. On arrive. Le moment est resté unique. Le voyage onirique, malgré tout !



Azize MBOHOU


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