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13.06.2007
LYCEE: LES RECRUTEMENTS A PROBLEME
Une lettre circulaire de Louis Bapès Bapès suspend ce genre d’opérations dans les établissements scolaires.
"Les proviseurs exagèrent !" Le responsable du ministère des Enseignements secondaires qui lâche cette phrase semble exaspéré. " Il y en a qui vont en retraite, d’autres qui ont mal travaillé et se disent qu’ils vont perdre leur poste… Alors ils organisent des recrutements pour se remplir les poches. On en arrive à se retrouver avec des classes de 200 élèves ! ". La pratique tant décriée vient d’être suspendue par le ministre des Enseignements secondaires. Dans une récente lettre circulaire adressée aux délégués provinciaux et départementaux, ainsi qu’aux chefs d’établissement, Louis Bapès Bapès le dit sans ambages : " (…) je vous demande de vous abstenir dès ce jour et ce jusqu’à nouvel ordre, de tout recrutement d’élèves dans les établissements publics de votre ressort de compétence, sous quelque forme que ce soit ".
L’instruction comporte la précision suivante : " Tout recrutement opéré sans autorisation préalable du ministre des Enseignements secondaires sera de nul et non effet, et le contrevenant en portera l’entière responsabilité ". Qu’est-ce qui motive cette décision ? Le constat, fait par le ministre lui-même, que plusieurs chefs d’établissement publics, sans attendre la rentrée scolaire ni les instructions ministérielles relatives au démarrage de la nouvelle année scolaire, " procèdent de manière précipitée et pour des desseins inavoués " au recrutement des élèves dans les structures dont ils ont la charge. En d’autres termes, les responsables d’établissement en ont trop fait comme ça. La récréation est terminée, semble dire leur ministre.
Cette sortie du Minesec remet sur la table un vieux problème touchant aux divers trafics qui s’installent en début d’année dans de nombreux établissements scolaires sous nos cieux. Au point d’amener certains observateurs à estimer que la rentrée est aux proviseurs et autres directeurs de Ces ce que la saison cacaoyère est aux planteurs… Le résultat n’était pas beau, en tout cas. En plus du fait que les parents sont tondus comme des moutons, l’avidité du chef d’établissement peut conduire à des effectifs pléthoriques, lesquels nuiront à la bonne formation de ces élèves pour qui les parents ont été saignés. Vous avez dit cercle vicieux ? Si le Minesec veut le briser aujourd’hui, tant mieux. Quelle sera l’efficacité de cette mesure ? Il est peut-être trop tôt pour le dire, mais la prochaine rentrée scolaire n’est plus bien loin. C’est à ce moment que s’ouvre le " grand marché " des places.
Alliance NYOBIA
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