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21.11.2011
Au-delà des choix politiques, quelle projection peut-on se faire de l’essor économique et social du
Au lendemain de l’aboutissement du processus électoral du scrutin présidentiel du 09 octobre dernier marqué par la prestation de serment du nouveau président élu le 03 de ce mois de novembre 2011, les discours de remerciement et de prestation de serment du Président élu, les différentes analyses et les avis convergent autour de l’espoir, de la paix sociale et du nouveau décollage pour un Cameroun émergent et prospère.
Cette marche vers l’émergence devenue incontournable s’appui sur des axes prioritaires que sont l’intérêt général, l’essor économique et bien évidemment l’appropriation dudit concept par chaque citoyen.
Conscients des enjeux et des défis qui croissent sans cesse, il n’est pas inutile de penser qu’une transposition de cette vision, de cette option opérationnelle, et de cette façon de penser et d’agir peut s’opérer au niveau du département du noun, question d’arrimer les consciences et les esprits avec ces tendances qui font primer et vibrer cette fibre patriotique et citoyenne qui met l’intérêt général au-dessus de tout.
Rappel historique et analyse du contexte
Depuis l’avènement de la démocratie en 1992, le département du noun à travers ses choix politiques a basculé dans un système bipolaire qui s’est bien huilé et enraciné au fil des temps, prenant ainsi en otage tous les indices de rassemblement, d’unité et de prospérité, et mettant en péril toutes les options de modernisation et d’amélioration du cadre de vie et des conditions de vie des populations.
Depuis bientôt deux décennies, les bamoun se sont confortablement installés dans une logique très controversée qui, au nom de la politique et des intérêts individuels braque les consciences et annihile toute option de réalisme, de croissance et de bien être.
Au regard des dégâts causés jusqu’ici, il n’est point question pour nous de déclencher un quelconque procès d’intention à l‘endroit de quiconque, mais plutôt d’initier un sursaut d’éveil ainsi que la tendance qui fera émerger cette nouvelle dynamique qui, au-delàs des intérêts personnels et des chapelles politiques et religieuses permettront de sortir le département du noun de ce coma profond dans lequel il se trouve plongé depuis belle lurette.
Ce système bipolaire qui s’illustre à travers une plate forme d’affrontement entre deux partis politiques à semé la division, la haine, la calomnie et le mensonge au point de devenir une redoutable arme de destruction massive et une véritable machine à broyer et à tuer les projets.
Il va ainsi s’en dire que toute initiative et projet devant germer dans le noun se retrouve tout d’abord soumis à une certification du fameux système bipolaire au sortir duquel votre appartenance politique devrait conditionner la réussite ou l’échec de votre entreprise.
Dans cette logique les forces en présence sont chacune décidée à en découdre avec l’autre dans ce jeux politique où la démocratie reste la règle fondamentale et la voix par excellence pour accéder aux affaires à la tête de l’Etat, des collectivités territoriales et de la représentation législative. Les performances enregistrées ça et là lors de la présidentielle du 09 octobre dernier nous confirment une réduction considérable des écarts qui risquent lors des échéances avenirs (les municipales et les législatives), de faire basculer les tendances du côté du parti au pouvoir.
Créer des richesses et les indices nouveaux de croissance pour réduire et combler les déficits
Au regard des différents projets structurants et infrastructurels énoncés par le Chef de l’Etat et sur lesquels se fondera le socle de l’émergence et de la prospérité du Cameroun pour le septennat des grandes réalisations, nous constatons avec amertume que le département du noun ne se trouve guère impliqué, ce qui veut tout simplement dire que le noun devra malgré l’option de répartition équitable des richesses et des retombées des projets structurants au plan national, créer des richesses et impulser des indices nouveaux de croissance pour réduire et combler les déficits qu’il connait dans divers domaines comme bien d’autres localités du Cameroun.
Ce sursaut qualitatif pour la croissance et la prospérité ne saurait s’opérer par un coup de baguette magique, mais à travers un engagement ferme de tous les dignes fils du noun, auxquels viendra se greffer la mobilisation et le déploiement des énergies et des ressources humaines, matérielles et financières. Ce ci dit, il faudra taire les querelles et s’unir autour des idéaux de paix, de rassemblement, de cohésion et de développement pour apporter une contribution efficace à l’édification de cette tour de l’émergence au niveau de notre cher département.
Sur le plan politique, la machine du changement est en marche et les écarts se réduisent considérablement
Sur le terrain, la bataille reste rangée et nous pouvons sans fausse modestie affirmer que la machine du changement est en marche et tous les efforts tendent à renverser la vapeur en faveur du parti au pouvoir, pour enfin espérer obtenir un repositionnement du noun et de ses fils sur l’échiquier national avec des effets d’entraînement tels que la nomination à des postes de responsabilité et l’accès aux projets de développement.
Face aux mutations conjoncturelles et structurelles auxquelles notre pays fait face en ce moment, la ferveur militante, le ralliement des militants de l’opposition, les sursauts de changement de mentalité, l’amélioration des scores lors des consultations électorales suffisent-ils pour oser, et relever les défis majeurs qui nous interpellent et conditionnent le bien être des populations ?
Une structuration du milieu et une vision planifiée s’impose pour baliser le chemin de l’émergence dans le noun
Il faut avoir le courage de le reconnaître, les indices de changement politique enregistrés à ce jour ne sauraient être une garantie suffisante, car il faut bien définir et fixer les conditionnalités de l’émergence au niveau départemental à travers une structuration du milieu et une vision planifiée qui fixe les objectifs en terme de priorité, de faisabilité, de délais et d’évaluation du niveau de satisfaction des populations bénéficiaires.
Cette action qui balise le chemin de l’émergence locale vient ainsi en appui à cette stratégie nationale de croissance à travers l’action gouvernementale, les collectivités territoriales décentralisées et les organes d’appui de la société civile tels que le comité de développement et les autres structures d’appui.
Au regard de cette orientation, fort est de constater que nos ambitions aussi fortes qu’elles soient, et aussi engagés et dynamiques que nous soyons vont se heurter à un véritable problème d’organisation au niveau local, car le noun reste l’un des derniers départements à ne pas disposer d’un comité de développement, et une localité où l’action de la société civile reste peut perceptible.
Par contre les fils du noun de l’extérieur à travers le mouvement associatif font preuve de dynamisme et d’une force de mobilisation, de rassemblement, de cohésion et d’action qui appui de manière remarquable et significative les actions de développement du terroir, l’ARESSONO (la fédération des associations des ressortissants du noun) en est une illustration palpable, ainsi que les associations et les nombreux comités de développement des villages qui ont vu le jour.
Les collectivités territoriales devraient impulser le développement local et non servir des intérêts individuels ou d’un parti politique.
Depuis l’avènement de la démocratie qui a vu les communes du noun basculer aux mains de l’opposition, les actions de développement se sont vue ralenties, bloquées ou inexistantes. Le doigt accusateur est très vite pointé sur l’Etat et bien évidemment le parti au pouvoir qui bloquerait les moyens financiers pour asphyxier les communes du noun. Cette méthode dissuasive prend ainsi corps pour faire germer une certaine opacité qui range les actions menées dans le cadre des missions régaliennes des collectivités territoriales comme des prouesses reconnues à des individus ou à un parti politique.
L’action des collectivités territoriales reste confisquée dans les méandres du système bipolaire car les mairies acquises à l’opposition se sont mise dans une dynamique d’exclusion qui ne fait pas du développement des localités une affaire de tous. La triste réalité palpable est celle de savoir que l’élite locale n’a jamais été convoquée ou impliquée de manière effective dans le cadre d’une plate forme de concertation et d’action pour le développement du département !
Au fil des temps, nous avons pu nous rendre compte que la gestion des mairies se fait hors de tout système de contrôle et d’évaluation exercée par le peuple car les conseillers municipaux sont acquis à la cause du système d’exclusion mis en place.
Les députés du noun à l’assemblée nationale ne se sont guère illustrés à travers la défense des projets infrastructurels et de développement pour le compte de leur localité, et la destination des fonds alloués aux micro projets n’est presque perceptible nulle part.
Ce ci étant nous nous posons bien la question de savoir à quoi sert ce vote massif chaque fois exprimé en faveur de l’opposition qui possède tous les quatre sièges à l’assemblée nationale et contrôle huit maries sur 9 dans le département du noun. La question qui nous revient à l’esprit au bout de ce constat est celle de savoir si le suffrage majoritaire qui profite à l’opposition est une véritable expression démocratique ou juste une façon de réagir ou de se venger contre ces inégalités et cette misère poignante des populations longtemps reprochée à l’élite et à la monarchie ?
Même si c’est le cas, nous ne pensons pas que c’est une raison valable d’opter pour ce ‘’suicide volontaire et massif’’ qui ne cesse de plonger le département du noun dans l’impasse.
De manière globale, des remarques frileuses caractérisent les populations du noun à savoir la non maîtrise non seulement de leurs droits, mais aussi des concepts démocratiques, du rôle des collectivités territoriales décentralisées, des programmes de développement et les avantages qui en découlent.
Il y a donc une réelle confusion autour des actions de développement qui leur reviennent de droit dans le cadre des missions régaliennes de l’Etat et des collectivités territoriales décentralisées, dont certaines personnes s’en approprient la paternité pour faire valoir leur pseudo notoriété, et surtout en faire des instruments ou des éléments de campagne et de stratégie politique.
L’option de développement participatif au niveau des collectivités territoriales permettrait ainsi de mieux analyser les besoins des populations, de mieux les informer et les impliquer d’avantage dans le processus de gestion quotidienne des affaires de leur localité ou de leur cité.
Actionner des leviers fondamentaux et locaux de croissance
L’agriculture
Jadis appelé grenier du Cameroun du fait de la fertilité de ses sols et sa puissance de production agricole diversifiée qui permettait de ravitailler les grandes métropoles du Cameroun et certains pays voisins, le noun n’est plus que l’ombre de lui-même dans ce domaine.La baisse du cours des matières premières a frappé le café qui était le principal produit de rente.
La coopérative des planteurs du noun CAPLANOUN qui était le symbole de la prospérité du département et le premier employeur a sombré sous le coup de la conjoncture, entraînant avec elle les indices de croissance et l’essor économique et social de la localité.
La WEST CORN qui était une entreprise spécialisée dans la culture et la transformation du maïs avait boosté le secteur du maïs qui est l’une des cultures de forte production et grande consommation dans le noun. Cette entreprise n’a pas fait long feu et le projet a fermé les portes au bout de quelques années de fonctionnement pour des raisons que nous ignorons.
Le noun a par ailleurs perdu le monopôle sur certains produits du fait des villes mortes, la pénurie ayant amené les autres localités du pays à tester et lancer la production de certains produits vivriers pour ne plus dépendre entièrement du noun.
L’exode rural s’en est mêlé car de nombreux jeunes ont quitté la zone rurale pour s’installer en ville où ils préfèrent exercer les petits métiers et le petit commerce. Les populations du noun se sont par ailleurs illustrées ces dernières décennies dans le peuplement des grandes métropoles de Douala et Yaoundé, où ils ont le monopole opérationnel dans le secteur du transport urbain (taxis et moto taxi) ; on les retrouve bien nombreux, entreprenants et dynamiques dans la localité de Kéosi et hors des frontières nationales en Guinée Equatoriale et au Gabon.
Fort de tout ce ci, aucun projet agricole d’envergure pouvant booster la production et apporter de la valeur ajoutée n’est perceptible depuis près de deux décenies. Le projet Mont Mbappit, est ainsi l’unique et véritable sursaut appréciable de part son option de relance de la culture du riz dans les bas fonds et son appui en adductions d’eau potable, en intrants agricoles et en infrastructures scolaires, routières et sanitaires. Souffrant d’un déficit communicationnel assez perceptible compte tenu de la complexité du milieu, ce projet est vite tombé dans les mailles du système bipolaire qui a contribué à distraire les populations sur ses motivations, ses objectifs, son contenu et ses retombées. Le projet Mont Mbappit a tout de même pu résister aux turbulences et a été reconduit pour une phase plus intensive de financement et de production. Le riz provenant de ce projet reste attendu sur le marché pour enfin satisfaire les besoins des populations.
Toutefois, nous devons reconnaître que la relance de l’agriculture dans le noun comme partout ailleurs n’est possible que grâce à l’accès au financement et à la mécanisation qui permettraient d’exploiter des surfaces importantes, de diversifier la production et de créer de la valeur ajoutée.
Les infrastructures routières n’en sont pas du reste car permettront de relier les localités du département entre elles et d’évacuer les produits agricoles dans des délais et conditions raisonnables.
L’industrie
Le fort potentiel agricole du département du noun devrait être un atout considérable pour impulser l’implantation des industries agroalimentaires qui permettront de transformer les produits sur place. Depuis l’implantation en demi-teinte et la fermeture de la SCAN (Société des conserveries alimentaires du noun), le noun n’a plus vu une initiative industrielle du genre se manifester.
Ce ci dit, les initiatives privées devront voir le jour pour booster le secteur de l’industriel agro alimentaire et maximiser la production des matières premières issue de l’agriculture. Les problèmes majeurs auxquels on se heurte sont l’accès aux sources de financement et le manque de culture entrepreneuriale qui caractérise les fils du noun. Une génération d’hommes d’affaires dynamiques et courageux, capables d’oser, de prendre le risque et relever les défis devrait naître.
Le tourisme
Le potentiel naturel du noun auquel se greffer sa richesse culturelle, traditionnel et artistique a fait de ce département une destination touristique par excellence. A partir des années 90, le secteur touristique dans le noun a été plombé par le manque de professionnalisme, de dynamisme et d’innovation des acteurs locaux. Face aux différentes mutations de notre environnement, Le noun n’a pas su anticiper et être proactif sur les exigences de ce milieu fort rentable, mais sensible et complexe.
En dehors projet PEPONOUN qui appartient à un groupe fermé et privilégié, aucun projet important en terme d’infrastructures hôtelière et de qualité de service n’a vu le jour dans le noun. Aucune école professionnelle n’a ouvert les portes pour assurer la formation d’un personnel qualifié dans le domaine.
Le noun est resté dépendant des circuits touristiques régionaux et nationaux qui n’intègrent pas l’option de découvrir l’arrière pays, les touristes se limitant ainsi à la ville de Foumban et ses environs. L’absence d’une agence de tourisme ou d’un partenariat efficace avec les autres acteurs du secteur qui permettrait de mieux vendre la destination reste un énorme frein. Aussi, il faudrait penser à réactualiser le carte touristique du noun, car vieille de plus d’une vingtaine d’années.
En terme de renforcement des infrastructures d’accueil et de restauration, la ville de Foumban a été dotée il y a un an d’un Restaurant de qualité ‘’LE LOTUS’’ situé à la porte d’entrée de la ville sise à l’hôtel du Château, et d’un prestigieux Etablissement hôtelier, l’Hôtel PEKASSA DE KARCHE situé au cœur de la ville en face du foyer de la jeunesse ; Ces projets sont ainsi des initiatives à encourager car ils ont rehaussé l’image de la ville et apporté la qualité dans le service.
Par ailleurs, nous avons vu naître un module du tourisme culturel et évènementiel depuis la réhabilitation du Nguon en 1992. Rendue à la 11ème édition sous le règne du Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA, ce concept est resté statique en terme de vision stratégique, car localisée à Foumban et limitée dans l’environnement immédiat du palais royal, aucune option de délocalisation ou de diversification en y incluant un circuit touristique à travers le département n’est effective.
La force de rassemblement et d’attraction autour du Nguon qui croit sans cesse à l’occasion de chaque édition et son positionnement à l’échelon mondial sont des atouts considérables pour en faire un facteur par excellence de création de richesse et de valeur ajoutée.
La deuxième phase de transfert des compétences de la loi sur la décentralisation attribue la gestion des sites touristiques et la création des offices communaux de tourisme aux collectivités territoriales décentralisées, ce qui interpelle une fois de plus les forces vives du noun à s’unir et à faire de ce secteur porteur une priorité et une affaire de tous.
Toutefois, il faut reconnaître que le potentiel touristique du noun est resté intact et mal exploité, il manque juste des initiatives locales dynamiques et efficaces pour en faire une source effective et intarissable de richesse.
Le commerce de l’art
Cette activité qui met en exergue le génie créatif du peuple bamoun est en fait une source de revenu et de richesse qui a fait prospérer et émerger une certaine classe d’hommes nantis dans le noun communément appelés collectionneurs d’objets d’art ou ‘’antiquaires’’.
De part les indices de richesse dont elle faisait montre, le commerce de l’art a suscité beaucoup de convoitise au point de se dégradée et de se transformer en un pur produit de l’arnaque, entraînant ainsi d’énormes conséquences d’atteintes flagrantes à l’image de marque du peuple bamoun, de ses symboles et bien évidemment de la destination Foumban avec d’énormes conséquences néfastes sur le plan touristique.
Foumban est passé au rouge, et des recommandations fermes sont ainsi données aux touristes qui ne séjournent plus à Foumban que pour quelques heures de ne rien acheter comme objet d’art et ne rien consommer.
A travers le phénomène nouveau d’arnaque bâti autour du commerce de l’art exécuté par ces jeunes aux allures particulières et facilement repérables par leurs coiffures, leur allure insolente, leur accoutrement et leur véhicules aux plaques d’immatriculation irrégulières , Foumban est devenu l’un des fiefs de la cybercriminalité ; vous n’avez qu’à visiter les cyber cafés de la ville pour vivre en direct quelques fois au téléphone, ces transactions qui ont l’air des comptes de fées et qui marchent quand vous avez eu ‘’le bon numéro’’ de téléphone du blanc comme ils le disent ces arnaqueurs de grand chemin.
Voilà donc comment le commerce de l’art est dépourvu tous les jours de son essence fondamentale et de son potentiel pour servir de passerelle et de raccourci pour accéder à la richesse à travers la cybercriminalité.
Il s’agira de sortir le commerce de l’art de cette impasse dans laquelle il est plongé à travers la professionnalisation du secteur et la création d’un marché réel qui permettra de revaloriser l’art bamoun et de le promouvoir à travers des espaces professionnels dynamique tels que les salons, les expositions et les conférences.
La santé
La carte sanitaire du département du noun s’est améliorée au fil des années il faut le reconnaître mais conscient de la forte poussée démographiques que connait le noun, il y a lieu de renforcer les structures sanitaires et la sécurité sociale qui permettra aux populations d’accéder aux soins de santé à moindre coût.
La ressource humaine étant l’un des facteurs essentiels de croissance, elle a besoins d’être bien portante pour être opérationnelle, ce qui appel à un effort de croissance permanent pour le contrôle et la maîtrise des écarts, et bien évidement l’amélioration de la qualité des soins.
L’éducation et la formation
La carte scolaire du noun s’est elle considérablement améliorée ces dernières années, de nouveaux établissements scolaires ont vu le jour et on note à nouveau un réel engouement des jeunes à aller à l’école.
L’institut des beaux arts a finalement pris de l’envole, mais ses filières et ses débouchés restent mal connus dans le noun car les effectifs laissent voir une forte présence des étudiants venus d’ailleurs, pourtant le noun est bien réputé et connu à travers son potentiel et ses prouesse artistiques, ce qui a su faire de la ville de Foumban ‘’la cité des arts’’.
L’initiative privée devrait s’en mêler dans le domaine de l’enseignement supérieur par la création des établissements professionnels qui permettraient de canaliser les jeunes vers des options opérationnelles effectives à la sortie des écoles.
Toutefois les jeunes du noun ont un véritable problème de repères et de valeurs, car ils restent sous l’influence de ces jeunes ‘’riches Zaguinas’’ vendeurs de vent dans le domaine de l’art, qui font un tapage énorme au quotidien et étouffent la vue de ces jeunes enfants qui pourraient les prendre pour exemple !
Arrêter le procès des échecs et changer de stratégie
Après avoir parcouru ce chemin vers l’essor économique, social et culturel du département du noun, nous avons remarqué que les initiatives n’ont pas manqué pour conduire et renforcer cette localité sur le chemin de la croissance. Bien de freins et d’obstacles ont jonché le parcours du noun malgré son fort potentiel et le dynamisme des ses fils qui depuis la nuit des temps ont su participer de manière effective et significative au grand chantier d’édification de notre pays.
Il est bien difficile de comprendre que ce département à fort potentiel naturelle, historique et culturel, et dont le chef lieux Foumban a servi de site pour abriter l’un des temps forts de la marche de notre pays vers la réunification ( la conférence de Foumban des 16 et 17 juillet 1961) n’ai pas pu et su maintenir ce statut privilégié et s’en servir pour la promotion d’une image de marque rentable.
Nous avons longtemps focalisé les énergies et les plates formes de réflexion et d’échange sur le procès des échecs ; il est donc temps de changer de stratégie et de bâtir une vision émergente du noun qui tient compte des réalités et des mutations sans cesse croissantes de son environnement.
Nous devons taire les quelles et nous mettre ensemble pour enfin bâtir la tour durable de l’émergence et de la prospérité du noun. A aucun moment nous ne devons émettre de doute et être pessimistes car Dieu tout puissant nous a gratifié d’un potentiel naturel et humain de qualité qui nous mettrait à l’abri de nombreuses insuffisances ; il nous suffira juste de trouver la formule de combinaison optimale des indices fondamentaux et incontournables de prospérités et de croissance que sont l’humilité, l’unité, la paix, la tolérance, la solidarité et le travail.
Seidou Ernest MOLUH MOUGNOL
Directeur de publication de royaumebamoun.com
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