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27.09.2011
Comité central du Rdpc : Biyiti Bi Essam, Adoum Garoua et Mefiro Oumarou recalés
Ces trois membres du gouvernement ne figurent pas sur les listes publiées le 16 septembre dernier.
C’est dans un concert de klaxons et de youyous que l’entrée de Moucherou Oumarou, président du syndicat national des chauffeurs de taxis du Cameroun (Synchtacam) a été fêtée dans la capitale vendredi dernier. Dans la caravane bruyante qui a couvert la distance de la poste centrale au Palais des congrès de Yaoundé, un chauffeur de taxi s’est fendu d’une exclamation : «Comment un petit taximan comme Moucherou a pu entrer au comité central comme membre désigné alors que le ministre Mefiro Oumarou n’a pas été retenu».
Sûr de son fait, son interlocuteur répondra, sans la moindre hésitation : «mais, ce sont les gens du sultans [Ibrahim Mbombo Njoya]. C’est lui qui a choisit dans le Noun ceux qui font partie du comité central». En compulsant plus tard les listes du comité central, on se rendra compte que le secrétaire d’Etat aux Transports a été recalé à «l’examen» de passage au «saint des saints». Dans les équipes de campagne du Rdpc pour l’élection présidentielle, le nom de ce membre du gouvernement a été à nouveau « oublié ».
Ce qui n’est pas le cas pour Jean Pierre Biyiti Bi Essam. Le ministre des Postes et Télécommunications a été désigné le 24 septembre dernier président de la coordination communale de la campagne électorale de Paul Biya à Biwong Bulu, dans la région du Sud. L’ancien ministre de la Communication n’a pas eu le même bonheur lors du dernier congrès ordinaire du Rdpc, qui s’est tenu du 15 au 16 septembre courant à Yaoundé. En effet, ce militant du Rdpc brille par son absence parmi les membres élus et désignés du comité central.
Jean Pierre Biyiti Bi Essam a pourtant signé le 17 septembre «la motion de gratitude des élites et forces vives du Sud», adressé au chef de l’Etat, Paul Biya. Une motion qui est notamment motivé par «le choix bienveillant porté sur les dignes filles et fils de la région du Sud au prestigieux postes dans les instances dirigeantes de notre grand parti national, le Rdpc». Quant à Adoum Garoua, le ministre de la Jeunesse, s’il s’en tire avec un poste de vice-président de la coordination communale de Kar-hay, dans l’Extrême Nord, pour la campagne de Paul Biya, il manque également à l’appel au comité central du parti au pouvoir.
Tout comme d’autres militants du Rdpc, qui n’auraient pas boudé le plaisir d’en faire partie. Notamment, Charles Metouck, le directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara), Emmanuel Nzeté, le délégué au gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Guy Roger Zo’o Olouman, le super maire d’Ebolowa, Antoine Ntsimi, secrétaire exécutif de la Cémac (présent au congrès à Yaoundé) ou encore Lekene Donfack, ancien ministre et député en fonction. L’espoir de ces recalés réside désormais dans les 35 places (28 au comité central et 7 au bureau politique. Verdict après les «consultations» du président national, Paul Biya.
Georges Alain Boyomo
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