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26.09.2011
Echange: L’ambassadeur Nji Komidor Njimoluh en phase avec les étudiants Bamoun de Yaoundé
Une rencontre d’échange sur l’avenir du Noun a eu lieu à Yaoundé ce 22 septembre 2011-09-26
C’est l’ambiance d’un amphi qui règne en cette matinée de jeudi à la résidence de l’ambassadeur Nji Komidor. Ce dernier reçoit pour un échange empreint de franchise la crème de l’intelligentsia Bamoun, avenir de demain. Sans détour, Nji Komidor qui pense s’adresser à des personnes douées de raison et de sens de discernement commence par le sujet d’actualité au Cameroun à savoir son avenir politique au lendemain de la présidentielle de 2011. Et dans ce sillage, le centre d’intérêt c’est le NOUN. « Mes frères et sœurs, fils et filles, nous devons nous rendre à l’évidence que le Noun se meurt à cause du mauvais choix politique que nous faisons depuis 20 ans.20 ans de déchirements, de haine, de sous développement. Il faut que ça change », martèle Nji Komidor à l’endroit de ses hôtes.
Et pour étayer ses propos, Nji Komidor Njimoluh fait un flash back dans son passé commun avec Adamou Ndam Njoya : « Ndam Njoya n’est pas mon ennemi, nous avons fait du chemin ensemble. On se connait parfaitement bien. C’est moi qui facilite son entrée à l’Unesco, et il le sait. Je l’ai impliqué dans plusieurs projets notamment la Jeunesse musulmane camerounaise et bien d’autres cadres d’intellectuels africains. Seulement, Ndam Njoya n’a pas été honnête et réaliste », indique Nji Komidor. Par ailleurs, le haut commis de l’état dit montrer le chemin à ses cadets, chemin de la lumière, du réalisme et du développement car « Politique na Njangui, tu donnes ma part je donne ta part », renchérit t-il. Ainsi, Nji Komidor dit avoir « fait sa part aux étudiants que vous êtes de jouer. N’acceptez plus ce suicide collectif, faites comprendre la vérité à vos parents afin que le Noun sorte de cette torpeur »,
Les étudiants, à l’instar du président Amza Fewou Ndam ont reconnu que la situation du Noun est assez déplorable à cause de la politique. Les Bamoun partent d’emblée éliminés lors des concours simplement parce qu’ils appartiennent à la tribu de l’opposition. Les faveurs du régime n’atteignent plus le département du Noun qui subit son « mauvais choix politique ». Les étudiants ont aussi profité pour présenter quelques unes de leurs difficultés académiques pour la plupart. Comme le choix des thèmes de mémoire, l’encadrement et surtout les difficultés énormes pour avoir un emploi après les amphis pour soutenir leurs travaux de recherche.
Face à ces doléances, Nji Komidor rassure : « Je suis entièrement disposé à vous aider comme je le fait pour beaucoup d’entre vous. Je participe aux choix des thèmes de mémoire de beaucoup, parce que évidemment je sui s aussi enseignement. J’interviens toujours souvent auprès de vos enseignants pour vos thèses et autres ». En outre, « pour ce qui est des concours, je me battrai à mon niveau pour intervenir comme je fais depuis. Sachez être patients et surtout aidez vous pour que le ciel vous aide ». Nji Komidor met en garde contre l’instrumentalisation : « Ne vous laissez pas manipuler par l’élite, je ne suis pas celui là qui veut que vous chantiez ses louanges, je ne suis pas là pour vous amener voter à Foumban, je veux simplement que vous sachiez ce qui est mieux pour vous et que vous le fassiez comprendre à vos parents »
La rencontre qui dure près de 3 heures s’achève lorsque Nji Komidor se dit disposé à toute sollicitation de la part des étudiants tout en réfutant l’idée d’une élite pourvoyeuse de fonds qu’il pourrait être. Toute fois, il leur promet son modeste soutien. Un geste de 50.000frs a d’ailleurs été fait à l’endroit de l’association des étudiants du Noun à Yaoundé. Le meilleur reste donc à venir.
Azize MBOHOU
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