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08.08.2011
Association ME MI KE: Sur le boulevard des défis et de la réussite
L’association des artistes et promoteurs culturels du NOUN a tenu sa 1ère Assemblée générale et sa rentrée culturelle les 05 et 06 aout 2011 à Yaoundé. Des activités intellectuelles, sportives et culturelles très courues contredisant ceux qui vendaient déjà la peau de « ME MI KE » à un prix dérisoire.
Lorsque TÄ NGU Nji NJIEMOUN Mama prend la parole ce vendredi 05 aout à l’occasion de l’assemblée générale de l’association ME MI KE, c’est non seulement pour « dire mon engagement à être membre d’honneur de l’association mais surtout à louer cette initiative qui mérite d’être soutenue, et je crois que vous pouvez compter sur moi », mais pour donner des conseils «Ne vous découragez pas très vite, soyez persévérants ». Dans le même sillage, la princesse MOMANFON Rabiatou NJOYA ne sera pas avare en éloges : « Vous êtes des visionnaires, car votre plan d’action prouve que vous avez la volonté d’œuvrer pour notre culture. Je m’engage à vous soutenir comme membre d’honneur». Le Dr NJI NJIASSE NJOYA Aboubakar, homme de culture et historien parle « des ambitions grandes d’une Jeunesse responsable qu’il faut soutenir. Vous avez pris un envol incroyable en tant que jeune association. C’est très encourageant. Soyez endurants. »
Ce lot des réactions positives enregistrées lors de cette assise traduit tout le sérieux avec lequel cette assemblée s’est ténue. Et c’est la présidente fondatrice Mariama MAMBOUNE qui ouvre les travaux par son bilan moral et la définition du concept ME MI KE. En effet, « au-delà de l’interrogation ou de la répétition, ME MI KE est une philosophie, le don de soi, pour promouvoir notre culture et permettre à nos artistes de sortir de la précarité ». C’est pour cela que ME MI KE est une constellation d’artistes de tous les domaines (musique, dessin, peinture, sculpture, etc.…), et d’autres ressources indispensables à la promotion de cette culture. A ce jour ME MI KE compte en son sein une quarantaine de membres et des sympathisants qui ne sont pas bamoun, mais amoureux de cette riche culture. Dans le registre des projets phares, ME MI KE envisage de construire une maison de production et cabaret pour artistes à Yaoundé, un village culturel à Foumban, l’organisation des cafés littéraires sur la littérature Bamoun. Au mois d’octobre, aura lieu à Yaoundé la 2e édition de la Nuit de la Tabaski et la 1ère édition de Noel Loisirs est prévue en décembre. Un magazine culturel ME MI KE verra le jour dans quelques semaines.
Dans son bilan administratif, le secrétaire général NJOYA Daouda présentera quelques difficultés auxquelles a été confrontée l’association née il y’a à peine 3 mois : « Le taux de participation des membres aux réunions et autres cotisation est assez faible, mais le bilan est assez encourageant pour une jeune association ». La rencontre sera l’occasion de se pencher sur le plan d’action pluri annuel 2011-2013 de ME MI KE. Un point qui a nourrit des débats houleux entre la centaine participants.
Soirée culturelle de taille
Le gymnase du Complexe scolaire international La Gaieté, a vibré au rythme du ‘’Kpalum’’, et autre ‘’Mendu’’ et ‘’yâya’’ ce samedi 06 aout 2011. Une soirée culturelle très courue par les membres du corps diplomatiques, les personnalités diverses et autres amoureux de la culture. C’est le groupe ‘’Kpalum’’ de Yaoundé qui ouvre le bal. Pendant près de 6 heurs d’horloge, les artistes bamoun, sous la coordination de Claude NDAM offriront un spectacle grandeur nature au public. Le groupe ASSONJA qui émerveille avec un rythme très enlevé de Yâya et de Nja. Ainsi vont défiler sur scène, des artistes aux talents avérés, tels Henri PAZANE, Alioti SHEIDA, Jery LAND, Memé MAWA, Seigneur FIESA, Aicha KAKANKU etc… Henri PAZANE fait le show avec « Foumban la belle cité », Alioti SHEIDA soulève la foule. La salle est en ébullition lorsque Aicha KAKANDU interprète son titre NGUON. Dans un déhanchement de reins vertigineux, Aicha met le feu. Seigneur FIESA temporise avec un titre qui plonge dans la nostalgie. Le groupe ASSONJA remonte la pression. Le spectacle est inédit ! Narcisse KOUOKAM, comédie humoriste de renommée internationale est l’invité de Claude NDAM. Il distille la bonne humeur avec son « nouveau honorable », c’est la foire aux rires. Le public est dans l’extase. Claude NDAM, le virtuose clôture le bal avec son mythique ‘’U NGUO YA’’ et son légendaire ‘’Arc en ciel’’. C’est la cerise sur le gâteau. Au total, c’est une quinzaine d’artistes vénus de Foumban, Douala et ceux de Yaoundé qui défilent sur le podium.
Le spectacle sera intercalé par une séance de dégustation des mets traditionnels bamoun, le couscous-Njapché est au menu, tout comme le Mbouo et autres… la culture sous l’angle culinaire est consommée sans modération. Sur le plan vestimentaire, un défilé de mode en 3 phases plongera sur la mode vestimentaire bamoun. La salle est enjouée. L’une des phases capitales est la collecte des fonds pour soutenir les artistes bamoun. Une enveloppe spéciale du délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé est dévoilée par sa représentante. Cent mille frc Cfa pour soutenir la culture Bamoun. Au total, un montant de 328 200 est mobilisé. Deux vidéogrammes sont aussi protégés : « Ma belle mère » de NJIBAM Musica et « Cri de cœur » qui a eu le prix Festi Ciné en France. Ces deux vidéogrammes sont tournés en pays bamoun. Une table ronde sur « Quelles stratégies pour promouvoir la Culture bamoun » ouvre la soirée, avec comme panéliste, le Dr NJI NJIASSE NJOYA Aboubakar, MOMAFON Rabiation NJOYA et NJOYA Jean Paul. Dans la matinée de samedi, les membres de ME MI Ke ont effectué une marche sportive dans les artères de Yaoundé.
C’est autour de 3h30 que la soirée débutée vers 22h prend difficilement fin. Le groupe ASSONJA ayant décidé de ne laisser partir personne. Plus de 500 personnes auront pris part à ce rendez. Tout le monde chante les louanges d’une jeune association dont l’avenir est radieux. Peut être pourrons nous comprendre que le bamoun peut !
Azize MBOHOU à Yaoundé
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