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01.08.2011
Soutenance: Zakari NFONKA explore le bassin versant du fleuve ‘’NCHI’’ à Foumban
L’étudiant au Département de Sciences de la Terre, à la Faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé 1 a présenté les fruits des recherches effectués en vue de l’obtention de son master II. Une soutenance fortement apprécié par le Jury.
Lorsque l’examinateur, Dr LIENOU Gaston, l’un des trois membres du Jury prend la parole après un exposé sans heurts de 16 minutes sur 20 accordé à NFONKA Zakari, c’est d’abord pour couvrir le candidat de compliments. « Monsieur le président du Jury, permettez moi de saluer la qualité du travail produit par M. NFONKA Zakari. Je suis agréablement surpris par la bonne rédaction du mémoire, les références bibliographiques sont clairement mentionnés, vraiment c’est un travail exemplaire. Je commence d’abord par vous féliciter pour ce travail et j’invite ceux qui soutiendront prochainement à lire ce travail et copier cet exemple ». Le ton est ainsi donné, avant même que les hostilités habituelles ne soient engagées entre le candidat et le Jury.
Au bout de 45 minutes d’échanges, le Jury présidé par le Pr NDJIGUI Paul, après concertation à huis clos, délivre la mention ‘’Très Bien’’ au candidat dont le mémoire a pour titre « Influence de la Lithologie et des activités anthropiques sur la qualité des eaux du bassin versant du NCHI sur le plateau Bamoun ». En plus simple et selon l’étudiant, chercheur « il est simplement question de montrer quel est l’impact des actions de l’homme et de la roche mère sur la qualité des eaux que beaucoup de nos populations consomment à Foumban ». En effet, au moment où le NOUN connait une épidémie de choléra assez sévère, NFONKA Zakari, demontre, à la suite des études minutieuses et des analyses ses données au laboratoire, que la qualité de l’eau se détériore à cause de l’action humaine.
Ainsi, il n’est pas rare de constaté que les sources sont polluées, les puits d’eaux qui servent d’approvisionnement pour les populations infectées du fait du manque d’entretien, de la proximité entre les latrines et ces cours d’eaux. Le NCHI, cours d’eau qui couvre une superficie de 533 km2 avec une population de 224 500 âmes dont l’activité est constitué du petit commerce, de l’agriculture, de l’artisanat. Zakari NFONKA, cintré dans un costume bleu ciel, cravate rouge, démontre avec assurance et aisance, projeteur à l’appui que Foumban a mal à son eau urbaine. Et pour en rajouter à ce cocktail de démonstrations, Dr LIENOU se souvient d’un de ses séjours dans la cité des arts pour faire remarquer que « la qualité des eaux qui coulent sur le robinet à certaine période a la même couleur que l’eau du fleuve ».
Dans sa relance, le président du Jury demande à savoir pourquoi la ville de Foumbot est fortement touchée par le choléra plus que d’autres villes. La réponse du candidat est sans ambages. « Foumbot est une zone cosmopolite, il est donc difficile de contrôler l’activité humaine. On y retrouve aussi des gravillons qui facilitent l’écoulement rapide des eaux. Cette ville est également traversée par un seul collecteur qu’est le NKUP. D’où une proportion de contamination très grande».
Pour sa part, le Dr NDAM NGOUPAYOU, rapporteur et encadreur de l’étudiant, dans une posture d’avocat, évoquera toutes les difficultés rencontrées par ces étudiants dans leur recherche. « Les recherches coutent très chers, faute de moyens et subventions. Les étudiants sont obligés d’utiliser les fonds propres pour payer les analyses en laboratoire. Et parfois il faut en faire 8 et une seule coute 30 milles frc. C’est vraiment une mini thèse qu’ils soutiennent ». Ce natif du NOUN loura les qualités de Zakari NFONKA « respectueux, disponible, bon musulman ». Des biscuits qui feront plaisir aux nombreux membres de la famille, notamment la maman de Zakari, les amis et autres camarades de la fac. Le Président du Jury demandera que ce travail soit densifié, en tenant compte des observations émises afin cerner tous les contours de la problématique de l’eau à Foumban. Un sujet de vie et de survie passé sous le crible de la science. Zakari NFONKA en aura eu ce mérité, reste à la communauté Bamoun d’en tirer profit.
Azize MBOHOU
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