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16.07.2011
À PROPOS DE L’APPEL DU Dr ADAMOU NDAM NJOYA A L’UNION DE L’OPPOSITION POUR UNE ALTERNANCE POLITIQUE
Lors d’une conférence de presse tenue le 30 juin 2011 au restaurant La Chaumière au quartier Bonapriso à Douala, le Dr Adamou Ndam Njoya, Président national de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), a saisi l’occasion pour lancer un appel à une union des forces de l’opposition autour d’une plate-forme baptisée«l’équipe démocratique républicaine», en vue de l’élection présidentielle prochaine. Certains reporters présents ont cru déceler dans son appel l’intention velléitaire d’une autre proposition pour une candidature unique des partis politiques d’opposition camerounais.
Suite à leurs publications, bon nombre de Camerounais qui s’attendaient à voir l’opposition camerounaise dévoiler sa nouvelle stratégie de lutte, à raison, n’ont pas manqué de manifester leur déception.
Cette mauvaise interprétation de la déclaration du Président national de l’UDC, bien que ne révélant pas d’une volonté de nuire, est apparue pour nos compatriotes exaspérés par le mode de gouvernement qui tend à s’éterniser en dépit du fait qu’il a plongé le pays dans le chaos, comme un flagrant manque de créativité.
L’idée d’une candidature unique des partis politiques d’opposition lancée en 2004, du fait qu’elle devait permettre de contourner l’avantage d’une élection à un tour qui donne plus de chance au candidat sortant, avait unanimement été bien accueillie par les chantres du changement. Son échec sur le plan pratique, surtout au dernier moment, avait été un véritable coup de tonnerre.
Au fil des années, en y réfléchissant, tout le monde avait fini par comprendre le côté utopique de cette stratégie qui avait été adoptée sans tenir compte de la possibilité d’une volteface des certains politiciens enclins au mercantilisme et à l’égocentrisme.
La stratégie de la candidature unique de l’opposition, même si elle a l’avantage de multiplier la force de communication du candidat désigné et d’accroitre sa force de mobilisation, ne dispose d’aucune garantie légale pouvant contraindre les partenaires à respecter leur engagement qui, du reste, n’est que verbal.
Il est de ce fait facile de comprendre la réaction véhémente des nombreux compatriotes qui nous ont envoyé des E. mails ou écrit à travers notre Site pour nous intimer de clarifier la position de notre Président national.
Nous apprécions hautement cette démarche qui nous conforte dans le juge positif que nous avons de la maturité politique des citoyens camerounais et de leur aptitude au discernement, malgré l’état de totale hystérie dans lequel bon nombre de nos compatriotes sont plongés à la seule idée de penser qu’ils pourraient manquer le rendez-vous universel pris par les peuples longtemps assujettis qui, aujourd’hui à travers le monde, réclament leur liberté.
Avant de tenter de lever le malentendu, il est important pour nous de relever que le Président Adamou Ndam Njoya, bien que lui-aussi déçu par l’échec en 2004 de la stratégie de la candidature unique de l’opposition, a passé ces sept dernières années à réfléchir, avec d’autres hommes politique du même bord, sur la nouvelle stratégie à mettre en place pour gratifier le peuple camerounais d’une alternance politique pacifique dans notre pays.
En fait, l’idée d’une union des forces de l’opposition lancée lors de sa conférence du 30 juin 2011 à Douala, n’était qu’une annonce de titre d’un Projet dont le contenu reste à dévoiler.
Pour bien comprendre la déclaration de cet homme politique aguerri, diplomate émérite qui d’ordinaire n’encombre pas ses rares interventions publiques avec des explications superfétatoires, il faut revenir sur ce qu’il entend par « Forces de l’opposition », en commençant, bien sûr, par comprendre le sens véritable du mot « opposition » qui, en politique, désigne le groupe qui fait obstacle aux décisions et aux idées du gouvernant.
L’« Union des forces de l’opposition » est la réunion des partis politiques d’opposition, les associations œuvrant pour l’instauration d’une véritable démocratie au Cameroun, toutes les factions de la société civile camerounaise menant la lutte pour la démocratisation de la société camerounaise, les syndicats socioprofessionnelles libres de tout accord de servilité au régime, et enfin, tout citoyen, leader d’opinion, désireux de participer au combat pour la démocratie.
L’union faisant la force, il est impensable que celle renfermant toutes ces forces sus- citées, n’arrive pas à mener une juste réflexion pour trouver les voies et moyens pour conduire le Cameroun à une Alternance politique en cette année 2011.
L’idée de l’Union des forces de l’opposition, selon le Président Adamou Ndam Njoya, pourrait être baptisée«l’équipe démocratique républicaine».
- L’équipe, parce qu’elle compte réunir un groupe de femmes et d’hommes autour d’un même objectif et programme,
- Démocratique, parce qu’elle mènera ses réflexions et adoptera sa stratégie en conformité avec les règles démocratique universelles,
- Républicaine, parce qu’elle travaillera et agira dans le strict respect des Lois de la République.
C’est donc dire que les adeptes de toutes les formes de violence seront tous priés de s’abstenir. Notamment : les hommes et femmes qui tirent leur popularité de leur discourtoisie permanente, des invectives, de leur grande aptitude à nager à contrecourant de toutes les décisions du gouvernement de la République, et enfin, de leur insouciante de l’image du Cameroun.
Contrairement à la stratégie dite de la candidature unique dont l’objectif est unique et indivisible, celle d’une Union des forces de l’opposition a un objectif commun : l’alternance politique pacifique, qui répond aux aspirations profondes de la grande majorité du peuple camerounais.
Au moment où Le Dr Adamou Ndam Njoya faisait sa déclaration à Douala, il faut déjà noter qu’il ne parlait pas en tant qu’un candidat déclaré à la prochaine l’élection présidentiel, mais, en tant qu’un leader d’un parti politique d’opposition dont la participation au scrutin était encore soumise à une condition qu’il n’a pas omis de dévoiler. Et quand bien même il aurait déjà déclaré sa candidature, il ne pouvait encore expliquer sa stratégie alors que son principal adversaire tarde à se faire connaitre.
La politique, bien que influençant la vie quotidienne de tous les citoyens d’une nation dans ses répercutions, est une profession que ne doivent exercer que les politicien. Elle a de nombreux méandres qui rendent difficile la compréhension de ce qu’on pourrait jurer d’avoir entendu.
Le peuple souverain qui a un rôle très important à jouer, celui d’arbitrer les combats politiques, n’a pour seule source d’information que la presse. Et c’est ici qu’apparait l’extrême délicatesse de travail des hommes du média.
Zepa Jean
Cellule de la Communication UDC
www.udcparty.com
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