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14.07.2011
Regroupement: Association MEMIKE, le don de soi se précise
Le mouvement mis sur pied par madame MABOUNE NJOYA Mariama, femme d’affaire à Yaoundé sort peu à peu de ses fonds baptismaux.
Sa voix suave et douce réussit à porter haut ces mots au début de la 10e assise de l’association MEMIKE ce jeudi 14 juillet à Yaoundé « chers frères et sœurs, je suis heureuse de vous revoir. Je déclare la séance ouverte ». Heureuse, Mariama NJOYA la fait toujours savoir à travers ce sourire pétillant qui anime son visage rond. Sa démarche fluette ne donnerait pas l’allure de l’initiatrice de ce mouvement qui a reçu son acte de création du préfet du Mfoundi, il y’a à peine 2 mois.
Mariama NJOYA, promotrice de La Nuit de la Tabaski, dont la 2e édition se prépare désormais sous le label Association MEMIKE, a voulu sortir du lot en mettant sur pied un cercle de réflexion et de promotion de la culture des populations du NOUN et partant celles de tout le Cameroun.
Dans cet élan de mobilisation des ressources nécessaires pour l’aménagement d’un tel cadre, Mariame NJOYA bénéficie de l’expertise du collectif NWET NKWETE, cercle des doctorants et chercheurs bamoun.
Ainsi, naitra une association qui ambitionne d’ «assurer un meilleur vivre ensemble sous le prisme de la culture, outil de développement et de faire de la cause des artistes locaux un objet de plaidoyer afin qu’ils sortent de leur amateurisme et se professionnalisent davantage ». Et MEMIKE, à quoi renvoie ce vocable. NJOYA Daouda, secrétaire général et par ailleurs président du collectif NWET NKWETE s’en voit interpellé et les mots ne manquent pas pour expliquer. « Au-delà de l’interrogation, MEMIKE étant un mot bamoun et dont la traduction littérale est ‘je dis que….. ‘, MEMIKE est un don de soi, la fondatrice a pensé qu’il faut se déployer pour les causes justes à travers cette association. C’est un engagement à lutter pour le bien être de l’autre. C’est cette philosophie qui sous-tend nos actions ». Indique le secrétaire général. Pour ce faire, il est envisagé de créer un fonds spécial d’aide aux artistes bamoun, des rencontres et voyages de découvertes de nos sites et atouts culturels et touristiques.
En plus du bureau exécutif, l’association est constituée de 14 commissions spécialisées, de la communication, arts dramatiques, musicaux, décoratifs, en passant par la littérature, la production et bien d’autres. Parmi les membres dont les rangs grossissent au jour le jour, on peut déjà citer le célèbre artiste chansonnier Claude NDAM, MONFIRE, des promoteurs culturels, et autres sympathisants qui se recrutent parmi les amoureux de la culture venant de tous les horizons.
Le plan d’action de l’association pour cette année 2011 est à la hauteur de ses ambitions. Une assemblée générale ordinaire le 29 juillet 2011, et une rentrée solennelle des activités le 30 juillet à Yaoundé, avec des prestations diverses des artistes et autres groupes de danses traditionnelles. A quelques semaines de l’événement, le bureau exécutif met les bouchées doubles pour mobiliser les fonds nécessaires à l’organisation. Le budget prévisionnel étant de près de 2 millions de frs CFA. Sur un autre plan, la 2e édition de la Nuit de la Tabaski est déjà en chantier. Elle aura lieu au mois d’octobre à Yaoundé et les commissions sont à pied d’œuvre. Les dossiers marketings et de partenariats sont acheminés.
Au niveau de Foumban, un projet de commémoration de la Réunification du Cameroun à travers la conférence de Foumban est en gestation. « Nous devons faire connaitre la vraie version de notre histoire et dégager le sens culturel qu’on peut donner à un tel événement. Notre mission statutaire c’est aussi de réfléchir sur les stratégies de promotion de notre histoire », soutient NJOYA Daouda.
Dans les prochains mois, l’association mettra sur pied un Magazine culturel et un site d’information pour concrétiser la politique de promotion des talents locaux et atouts culturels. Vivement que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
Azize MBOHOU
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