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08.07.2011
NJIPENDI KUOTU Marel dans le MFOUNFI:On veut déjà botter l’arbitre en touche
Les actions du chef de la communauté Bamoun du Mfoundi et représentant personnel du roi des Bamoun sont jugées excessives par certains membres de l’élite du MFOUNDI, qui demandent sa tête au roi.
« Il en fait déjà trop ! J’ai dit au roi qu’il faut qu’il le rappelle à l’ordre et au besoin qu’il le remplace » , ainsi s’exclame un haut cadre des milieux bamoun de Yaoundé, ce 6 juillet 2011, apparemment très introduit auprès du sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA qui est en séjour à Yaoundé depuis près de 2 semaine. Comme lui, ils sont de plus en plus nombreux, ces bamoun qui émettent des réserves quant à l’élan de redynamisation de la communauté Bamoun engagé par NJIPENDI KUOTU Marcel, depuis sa nomination et son installation par le roi des Bamoun Ibrahim MBOMBO NJOYA, il y’a 11 mois.
Que reproche t-on à Baba NJIPENDI ? Question lancinante qui suscite à la fois indignation et paradoxe. En effet, lorsque NIPENDI KUOTU Marcel prend les reines de la communauté Bamoun du MFOUNDI le 7 aout 2010, elle est plongée dans la léthargie. Son image est peu reluisante. Seules les guerres entre élites sont retentissantes. Les divisions politiques et religieuses clanisent la communauté. Les regroupements et autres mobilisations pour la cause communes se sont rétrécis au profit des simples rendez-vous ponctuels du NGUON, des veillées mortuaires, et autres cérémonies privées. Le tissu social du bamoun s’effiloche. La confiance entre les descendants de NCHARE YEN s’effrite. Ils se regardent même en chiens de faïence, chacun s’étant rangé derrière l’élite qui lui garantit son pitance et pourfendant l’autre au gré de son protecteur. Pas de repère du bamoun, le semblant de projet de construction d’un foyer initié lors des préparatifs du NGUON 2008 sous l’égide du Dr NJOYA Aboubakar, s’est éclaté comme une bulle de savon une fois le NGUON 2008 célébré. Ça avait eu tout l’air d’un projet de campagne. Soit. Mais le bien fondé et l’urgence se présentaient avec évidence.
Face à cette situation, le roi des Bamoun Ibrahim MBOMBO NJOYA, brave des préjugés et autres considérations du genre « pas de chef chrétien à Yaoundé où les musulman sont majoritaires », une campagne menée en vain par plusieurs élites, et décide de mettre un homme de poigne, à même de redresser la situation. Dès l’entame de ce match, l’ancien arbitre donne le ton du jeu. « Je suis un chef actif, je ne suis pas Sa Majesté, mais je veux être majestueux par mes actes ». Voilà qui est dit. Auréolé d’un autre titre « représentant personnel du roi des Bamoun dans le MFOUNDI », l’homme est sur tous les fronts et affronts. Il contrôle désormais la barque NGUON 2010 dans le MFOUNDI, conduite par NCHARE Mama Bachir.
Il est prêt à convoquer des réunions pour jauger le niveau d’organisation, à blâmer des membres du comité départemental, à engager des dépenses. Que voulez vous, le roi agit sans limite à Foumban, pareil à Yaoundé pour son représentant. Des voix s’élèvent, certains membres crient à la caporalisation, NJIEPENDI n’en a cure. Passé ce moment d’euphorie teintée après l’expédition de Foumban. NJIPENDU ne s’avoue pas vaincu face à la ruse de NCHARE Mama. Le mandat de ce dernier est arrivé à terme, alors que le « chef actif » continue son tournage.
Ce sont les chefs de quartier qui sont passés au crible. Les plus indolents sont interpellés. S’ils ne changent pas de caractères, ils sont remplacés. NJIPENDI KUOTU Marcel engage une vaste campagne d’installation des chefs de quartier. Yaoundé vibre désormais au rythme des activités d’une communauté en essor culturel. Ça bouge de partout. De Ahala à Olembé, en passant par Biyem Assi ou Komkana, les bamoun reprennent du poil de la bête. La redynamisation est en branle.
Sur un autre plan, NJIPENDI KUOTU Marcel est dans les cabinets de ministres, au nom du roi. Il plaide pour la cause du bamoun. Il délivre les recommandations pour ceux de ses fils qui ont présenté un concours ou qui postule. Il interpelle les transporteurs par moto et par taxi pour leurs agissements. Des réunions de crises sont organisées. Il tranche des mal entendus entre élites. Et le projet de construction du foyern NJIPENDI le dépoussière. Il va au front avec le Général de Division NGAMBOU Esaie. Le délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé leurs fait une promesse ferme de don de parcelle pour la fin de ce mois de juillet. Les étudiants ne sont pas en reste.
NJIPENDI se voit organiser un tournoi en son nom, par l’association des étudiants de Yaoundé (AENY). L’hommage à un sportif de haut vol. Le chef remet un important matériel sportif de haute facture. C’est l’homme du réseau. Membre de la commission des arbitres de la Confédération africaine de Football. Qui dit mieux. À ce jour, il supervise les préparatifs de la cérémonie d’installation du nouveau président de la Ligne nationale des Étudiants du NOUN, prévue à Foumban le 30 juillet 2011.
Au regard de cette abondante actualité du chef, on a envie de se demander ce que veut finalement l’homme bamoun.
Même si le chef NJIPENDI ne peut pas montrer patte blanche, par rapports à quelques écarts, notamment ses sauts d’humeur répétitifs, un trop grand zèle selon certain, on se doit de noter des changements positifs dans l’organisation de la communauté Bamoun dans le département du MFOUNDI. Comment veut-on démontrer que le roi a eu tord de nommer quelqu’un qu’il ne maitrise pas, alors que ses relations avec NJIPENDU remontent à plus d’un demi siècle. Les bamoun du MFOUNDI atteindraient-ils que Dieu envoie un ange comme leur chef ? il urge de surpasser ce leurre et de se mettre aux côtés de NJIPENDI KUOTU Marcel, de conjuguer les efforts, pour donner au bamoun la place qu’il mérite et lui éviter cette éternelle honte.
Azize MBOHOU à Yaoundé
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