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12.01.2007
Udc : Ndam Njoya règle ses comptes
L’ombre de la succession querellée à la chefferie de Njinka a plané sur la conférence de presse de l’Udc hier à Yaoundé.
Le président de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) s’est abondamment épanché sur la guerre de succession à la chefferie Njinka dans son Foumban d’origine, avec une emphase sur les événements sanglants et meurtriers du 21 décembre dernier. Adamou Ndam Njoya en a fait l’un des sujets majeurs de la cérémonie de présentation des vœux à la presse hier à Yaoundé. “ Face à la fidélité de l’Udc à ses principes et le refus des compromissions destructrices des identités, il s’est développé une chaîne pour nous distraire entre autres par une question de chefferie ”, a lâché Adamou Ndam Njoya. Cette bataille, selon le président de l’Udc, procède des manœuvres de “ certaines prétendues élites originaires du Noun prenant leur rêve pour les réalités. ”
Sans voiler l’expression, le député maire du chef-lieu du département du Noun pointe un doigt accusateur sur le sultan des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya qui bénéficie, selon lui, de la complicité des autorités administratives en poste. “ Il s’agit de la collusion du préfet du Noun avec le sultan roi des Bamoun et de certaines élites originaires de ce département ”, avoue le président de l’Udc. Il s’interroge en ces termes : “ L’application d’une décision judiciaire rendue par défaut en appel et ayant fait l’objet d’assignation pour discontinuité de l’exécution va-t-elle être brandie pour légitimer l’assassinat d’un citoyen et les tentatives d’assassinat du président national de l’Udc parce que opposant ? ”. Adamou Ndam Njoya a assorti ses propos sur les batailles à la chefferie de Njinka par la projection des images de l’expédition punitive des forces de l’ordre dans les locaux de la chefferie Njinka. Cette opération a coûté la vie à un militant de l’Udc tombé sous le coup des balles, si l’on s’en tient aux images diffusées hier.
Un espoir placé en Elecam
Quant aux échéances électorales de cette année, Adamou Ndam Njoya se réjouit de la venue d’Elections Cameroon (Elecam). Il pense qu’avec cette loi, les fraudes électorales ne devraient plus être la règle dans notre pays. “ Les acteurs et les actrices doivent se mettre dans la peau de l’organe indépendant dont la mission est d’assurer des élections transparentes, objectives, libres qui sont atteintes à partir de l’inscription sur les listes électorales et le respect des prescriptions régissant tout le processus électoral jusqu’à la proclamation des résultats ”, espère-t-il. Car, “ l’espoir réside dans le double scrutin législatif et municipal que nous aurons dans quelques mois. ”.
Le président de l’Udc s’est en outre penché sur des sujets prioritaires de la société camerounaise : la sécurité avec la montée des assassinats, l’économie en suggérant d’avoir un véritable ministère de l’Economie. Pour Adamou Ndam Njoya, il “ faut dégripper tous les secteurs d’activités dans la nation, leur donner vie et un nouveau souffle ” et des bases réelles d’alternance. Selon Adamou Ndam Njoya, “ l’efficacité de la diplomatie et de la participation d’un pays à la vie internationale est liée à solidité sur le plan interne. ”.
Par Christian LANG
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