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23.05.2011
20 mai 2011 à Foumban: Démonstration de force du RDPC
La Section RDPC du NOUN Centre a mobilisé plusieurs centaines de militants avec une organisation remarquable face à l’UDC décousue avec des carrés constitués des enfants de mois de 10 ans.
Place des fêtes de Foumban. Il est 13h40. Le défilé qui débute à 10h40 après la séance de décoration des personnalités vient de s’achever. Le cortège du préfet et de son état major force le passage entre élèves, militants du RDPC, de l’UDC, du SDF, de l’ANDP reconnaissables à travers les tenues qu’ils arborent. Les policiers tentent vainement de contenir la foule. C’est le branle bas. Dans ce concert chaud, s’en rajoute la chaleur du soleil au zénith. Les militants RDPC sont en liesse, et pour cause le défilé s’est bien passé.
Sa Majesté le sultan roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, membre du bureau politique du RDPC qui a pris part au défilé, fort de ce passage remarqué, décide de marcher à pied de la place des fêtes situé à la sous préfecture de Foumban jusqu’au palais. Il transmet d’abord les félicitations au président de la Section Daniel Njankouo Lamère maitre d’œuvre de cette scène. « Monsieur le président, depuis mon accession au trône je n’ai jamais vécu un tel passage du RDPC au défilé, je suis très fier de vous, je suis très content ». Lance t-il, en serrant les mains du président Njankouo, avec un large sourire. Une haie constituée des gros bras du RDPC se forme. Le roi marche majestueusement. D’un pas à un autre, il peut faire 3 secondes. Les youyous des femmes massées aux abords de la route lui imposent des arrêts. Le roi lève sa main et salue chaleureusement ses sujets. La fanfare de la Section cadence les pas des militants qui accompagnent le roi. C’est une autre ambiance de défilé qui mène au palais des rois. A l’entrée de l’Hôtel de ville de Foumban, Ibrahim Mbombo Njoya fait plaisir aux nombreux militants UDC qui dansent. Il s’arrête en bon père et leurs fait un signe de main. C’est des youyous qui l’accompagnent. Sur ce chemin endiablé par l’enthousiasme débordant des militants RDPC, le roi n’échappe à la forte pression du bain de foule que parce que l’armée du palais veille au grain. Pas de débordements. Dans l’enceinte du palais, la cour est pleine de monde. Le roi, dans un speech de circonstance redit sa satisfaction à l’issu de cette parade inédite du RDPC.
Dans ce sillage, le cortège UDC s’ébranle vers Njinka à la résidence du président national Adamou Ndam Njoya. C’est le 1er adjoint au maire Lame Zakari, arrivé à la place de fête avec des tennis aux pieds et une gandoura ouverte sur les bords qui y est escorté. Ce cortège est moins bruyant mais marche au rythme du kpalum non plus exécuté par l’emblématique Mina Rasta, devenue simple militante ayant pris part au défilé sans chanter. Pas d’accrochage comme dans les années antérieures. On semble avoir pris conscience de la gravité de la situation. « Le défilé s’est mal passé pour nous », avoue un militant sous cape.
Le défilé de tous les maux
Selon un observateur averti qui a suivi avec attention le déroulement du défilé, « il y’a eu une nette différenciation au niveau du passage des partis politiques, notamment le RDPC et l’UDC. Alors que le RDPC défilait, l’UDC marchait pour pouvoir tuer le temps ». il faut indiquer que c’est le RDPC qui passe avant l’UDC. En outre, notre observateur nous fait remarquer que « les carrés de l’UDC étaient parfois constitués de moins de 10 personnes avec beaucoup de petits enfants de moins de 10 ans qui ont pris part au défilé et des écarts considérables entre les écarts. Chez le RDPC même si les écarts étaient à noter, il y’a eu de la consistance dans la formation des carrés et beaucoup d’innovation ». Parlant justement d’innovations, la section RDPC NOUN Centre n’a pas fait dans la dentelle. Une fanfare est acquise par le président NJI Lamère Njankouo pour animer toutes activités du parti. Un carré des chevaliers arborant les couleurs du parti, des majorettes et autres fanion en forme de ballons dégonflables sont laissés échapper dans le ciel. En outre, l’on note la remarquable mobilisation de la famille Fochivé Jean qui occupe toute une carrée au défilé. Selon un militant de cette famille, « cette mobilisation est pour nous une façon de dire une fois encore merci au Président Paul BIYA qui a nommé un des autres à la Direction Générale de la Recherche Extérieure. C’est la preuve que la mémoire de notre père le feu FOCHIVE Jean est honorée ». D’ailleurs ce digne fils du NOUN a appuyé la section avec 100 pagnes du parti. Le directeur général de EDC Théodore NSANGOU qui offre 600 pagnes RDPC à Koutaba, son arrondissement d’origine aux cotés de Amadou POUTOUOGBOUKOUO, Coordonnateur du Projet Mont Mbappit, apporte un soutien de 40 pagnes. Le gros financement revient au président de la Section Nji LAMERE NJANKOUO Daniel. Il faut verser dans ce chapitre la contribution de l’élite de Yaoundé à hauteur de 90 milles frs, avec 100 tee-shirts flockés aux couleurs du parti.
Du coté de l’UDC, difficile de savoir d’où proviennent les financements pour l’organisation d’une telle manifestation. En l’absence du maire Adamou NDAM NJOYA, ou de son épouse, députée Patricia NDAM NJOYA, les militants et autres défilants ont eu des tee-shirts neufs. Pour ce qui est de l’appréciation du défilé, les udécistes banalisent « Nous sommes toujours sur le terrain, ce que vous avez vu là ne représente rien. Le RDPC n’a encore rien gagné ». Dans le camp d’en face, le président NJANKOUO, modestement pense au travail des responsables des sous sections. Il se refuse d’ailleurs tout commentaire et veut aller jusqu’au bout à savoir arracher le NOUN des dents de l’UDC. C’est une victoire psychologique sur le parti de Adamou NDAM NJOYA. Reste la victoire concrète.
Si le défilé civil a accroché l’attention du public au cours de la célébration de la 39e édition de la fête nationale du 20 mai à Foumban, notamment en ce qui concerne les formations, politiques, les hommes en tenue qui ouvrent le mal ont également fait parler d’eux. Aux pas bien mesurés, poitrines bombées, les éléments du Bataillon des troupes aéroportées de Koutaba, de la Gendarmerie, de la Police, de l’Administration pénitentiaire, des hauts et forêts ou encore des anciens combattants, ont apportés leur ingrédient à la réussite de cette fête. Les merveilles des tous petits des écoles primaires publiques et privés ont également cristallisés beaucoup d’attention. A travers chants patriotiques, fanions, les élèves du primaire ont pris une part salutaire au défilé. Et c’est à l’école catholique St Joseph de Foumban que revient la palme d’or. Le Lycée classique de Foumban occupe le haut du pavé pour ce qui est de la catégorie des établissements secondaires.
Le préfet du NOUN Pascal MBOZO’O qui auparavant procédera à la décoration des personnalités méritantes, a dit toute sa satisfaction pour cette édition du 20 mai, la première après son installation, qui intervient dans un contexte marqué par la célébration du cinquantenaire de la Réunification. Alors même que Foumban attend un geste en reconnaissance à son rôle joué dans cette histoire. Cette reconnaissance pour d’aucuns pourrait simplement se traduire parle baptême du lycée classique de Foumban en lycée de la Réunification. En attendant, le 20 mai 2011 à Foumban est rentré dans les annales de…l’histoire.
Azize MBOHOU
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