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09.10.2006
FOUMBAN: Ndam Njoya et ses conseillers au tribunal
L´affaire qui secoue l´UDC et divise l´exécutif communal enrôlée pour le 13 novembre.
Le Tribunal de première instance de Foumban, ouvra-t-il finalement le débat, le 13 novembre prochain, dans l´affaire qui oppose certains conseillers municipaux de la commune urbaine de Foumban? C´est ce que laisse croire une décision du juge, prise le 5 octobre dernier, laquelle renvoie les différentes parties en milieu du mois prochain. Un renvoi "ferme", comme on le dit dans le jargon judiciaire, pour écouter les uns et les autres. Il s´agira également d´examiner, au fond, la plainte formulée par Ramatou Koné, 2ème adjoint au maire de la commune urbaine de Foumban, déchue, contre certains de ses pairs, conseillers municipaux auprès de la même municipalité. L´objet de la plainte porte sur la détention sans droit de la chose d´autrui. Le tribunal les a renvoyés parce que l´avocat des présumés, Me Joseph Lavoisier Tsapy, n´était pas devant la barre.
L´histoire de ce procès remonte, il y a plus d´un an. Le 1er septembre 2005, Adamou Ndam Njoya, député, maire de la commune urbaine de Foumban et par ailleurs président national de l´Union démocratique du Cameroun (Udc), suspend deux de ses adjoints de signature à la mairie, par rapport à la célébration des mariages. La commune urbaine de Foumban est entièrement aux couleurs de l´Udc. Salifou Nji Mfombam et Ramatou Koné, respectivement 1er et 2ème adjoints au maire, sont soupçonnés de "monnayage dans la célébration des mariages". L´affaire fait des vagues à Foumban. Les deux adjoints de Ndam Njoya se sentent frustrés et saisissent la tutelle, le préfet du Noun, qui n´a pas varié dans sa position: "Cette décision est illégale. Les adjoints au maire ont prêté serment devant un tribunal", écrivait l´ex-préfet du Noun. Le nouveau préfet, Bapès Bilong Dieudonné, n´a pas encore dit le contraire.
Peu après la suspension de signature, les bureaux des deux adjoints ont été scellés, sur l´ordre du maire. L´atmosphère s´est davantage viciée lorsque, le 7 novembre 2005, l´Udc a exclu les deux adjoints de Adamou Ndam Njoya du parti. La sanction concernait aussi le secrétaire particulier du maire, Jean Samuel Njueya, considéré comme proche des exclus.
Plus tard, les conseillers municipaux restés en fonction ont assigné Ramatou Koné au tribunal. Les plaignants lui reprochent d´avoir détourné près de 1,25 millions de Fcfa, représentant le montant de leur caution lors des municipales de juin 2002. A l´époque, Ramatou Koné, qui a nié les faits, était mandataire de la liste de l´Udc dans le cadre de cette consultation populaire. Il y a deux mois, le Tribunal de première instance de Foumban a tranché, en se déclarant incompétent. En clair, le juge a estimé que le délai pour le saisir était déjà dépassé.
Parallèlement à ladite procédure, Ramatou Koné a cité les conseillers municipaux au tribunal pour répondre des faits de détention sans droit de la chose d´autrui. Elle les accuse d´avoir confisqué les clés de sa voiture de fonction. Tout comme elle leur en veut pour l´avoir séquestré dans le même véhicule, en démontant les roues. La suite de ce procès est prévue le 13 novembre 2006, devant la Tpi de Foumban.
Michel Ferdinand
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