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21.09.2006
Limogeage des entraîneurs nationaux cadets
Mbarga Mboa court dans le sac: Pour une même affaire, le ministre donne en l’espace de 48 heures deux versions.
Le ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep) a démis le staff technique de l’équipe nationale cadet pour “ insuffisance de résultats”, à travers la décision N° 96 Minsep/cab du 18 septembre. Pourtant, dans la matinée du 20 septembre 2006, au cours de l’émission interactive au Poste national de la Cameroon radio télévision (Crtv) “ Crtv m’accompagne ”, il a évoqué d’autres raisons. Venu au secours de ses collaborateurs Essama, directeur administratif des équipes nationales de football (Daen) et Martin Nchankou – directeur de la direction du développement du sport de haut niveau (Ddshn) –, apparemment en mal d’argument, le ministre a laissé entendre que les entraîneurs n’ont pas été sanctionnés pour “ insuffisance de résultats ”. Le patron du mouvement sportif a invoqué ce qui a entouré l’absence de ces résultats. Notamment, les pratiques non-conformes à l’éthique. Il a brandi la menace des sanctions de toutes pratiques malveillantes. La dernière position du ministre est donc contraire à ce qu’il a écrit et signé.
Des pratiques non-conformes à l’éthique
Le Minsep, lors de son intervention téléphonique, s’est montré préoccupé par le renvoi des joueurs pour des problèmes d’âge. En somme, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et la délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn) ont permis de démanteler onze joueurs qui avaient déjà deux âges. Lors des sélections (minimes, cadets et juniors), les entraîneurs se servent des actes de naissance et cartes nationales d’identité présentés par les joueurs. Au préalable, la direction administrative des équipes nationales, chargée d’ouvrir des fichiers des joueurs, devrait s’assurer de la régularité de tous les dossiers. C’est à elle de vérifier l’authenticité des informations données par les joueurs pour les retenir et demander l’établissement des passeports. Elle doit aussi être sanctionnée. Mbarga Mboa serait ainsi jusqu’au bout de sa logique. A défaut, la sanction des entraîneurs apparaît comme un coup d’épée dans l’eau.
Par Sandeau Nlomtiti
Le 21-09-2006
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