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15.09.2006
YASMINA MBOMBO NJOYA,Une Certaine Idée Du Glamour,la belle allure d´une étoile annoncée.
Sur son mètre soixante dix huit et des mensurations parfaites ou presque (85/63/89),
Yasmina Mbombo Njoya a un truc : la sensualité. A la fois poupine et vénéneuse, avec des traits qui hésitent entre veules et simplement gracieux .Sur son air de bébé-fleur Jasmina a un autre truc : le regard .Transparent quand elle le veut face à l’objectif, mais surtout brillant quand elle fait la lippe.
Pour le décrire, il faut procéder par ressemblances, sinon, il faut comme nous, s’en tenir aux faits. Un joli brun aux yeux clairs, dense au point d’en paraître grands, la voluptueuse créature a la grâce d’être issue d’un savoureux mélange : un Sultan de père Camerounais et l’autre, un bouquet Martiniquais, dont elle tient certainement le brin de malice. Le résultat donne à la classer dans la catégorie des belles gosses. Cela suffit-il pour s’arrêter sur le sujet ? Non assurément.
Le plus intéressant dans son existence de mannequin, c’est l’intérêt de sa démarche professionnelle ou de vie comme cela vous convient.
La princesse Bamoun colorée française, qui adore le bâton de manioc et le ‘’kilishi’’ surfe en effet entre les poses pour photographes réputés, le glamour, le beau des salons et défilés de modes ou elle côtoie le mondain et le tourbillon des peoples mythiques élevés ou de l’autre versant, le temps d’un cliché ou d’un passage, et l’intelligence de poursuivre des études d’économies sans se prendre la tête.
Il y’a des choses à ne pas faire et à ne pas montrer quand je pose ou défile. Je peux montrer mon potentiel sans forcément tomber dans le nu ou la vulgarité tient-elle à préciser. C’est en 2003 que certains pros me révèlent mes atouts au cours d’un casting. Mais j’avais peur de ce milieu sulfureux qui n’est pas qu’une vue de l’esprit. Mon père est très fier de moi. Il m’a encouragé à embrasser les métiers de la mode confie-t-elle.
Résumé c’est un physique très dessiné mais encore indécis, tant prometteur que potentiellement déceptif qui se déploie à pas mesurés ; de ceux dont on se dit qu’ils pourraient exploser au box office ou alors mal tourner.
Idem de son talent. Heureusement, rien de tout cela n’est en route bien au contraire, ces temps-ci, les milieux de la mode parisienne l’annoncent comme une star en puissance, suffisamment pour qu’un grand frère Imane Ayissi lui prenne la main.
Certainement pour éviter qu’on lui brode à travers arnaques et coups bas et avant l’heure, des scénarios catastrophe d’espoir déchu, de beauté autodétruite, qualificatifs si communs aux rebus de ces milieux là. C’est grâce à lui que j’ai pu faire mon chemin dans ce milieu où les intentions des professionnels sont toujours limitées si on n’y prend garde !!
Au final et à mesure que s’enrichit son book, Yasmina se projette une belle carrière, bien soutenu par un Imane Ayissi qui lui-même vole toujours plus haut. Et c’est rien que du bonheur de voir se déployer la brillante symbiose d’enfants du terroir prêts à s’épauler pour porter haut sous les paillettes internationales, le label´´Kamer´´
Paris,
NANGA MAGAZINE N°006 juillet 2006
Laurent ABAH Envoyé spécial
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