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09.09.2006
Le pasteur Joseph Mfochivé n’est plus
Le président de l’Eglise évangélique du Cameroun est décédé avant-hier soir à Douala des suites d’une courte maladie.
Joseph Mfochivé n’est plus. Le président de l’Eglise évangélique du Cameroun s’est éteint à l’Hôpital général de Douala des suites d’un arrêt cardiaque, lundi dernier. Tout a commencé pendant le week-end précédent dans son village natal où il assistait aux obsèques d’un membre de sa famille. Le pasteur s’est senti mal à l’aise et une perfusion lui a été administrée. Il a pu rejoindre Douala pour rencontrer son médecin. Avant-hier lundi, aux environs de midi, les douleurs ont repris de plus belle et il a été immédiatement transporté à l’Hôpital général pour des examens plus approfondis
Par la suite, il a été admis en réanimation où il a rendu l’âme à 17h 45 min. Joseph Mfochive est né en 1943 à Mafouatie par Foumban, dans le département du Noun. Il fait ses études primaires et secondaires dans les écoles de la mission protestante française, au collège Elie Allégret de M’bo et au collège moderne de Nkongsamba. Le 16 avril 1972, il est consacré pasteur après des études à l’Ecole de théologie protestante de Ndoungué.
Hier matin à son domicile, c’était la consternation. Les chrétiens arrivaient de partout. Ceux qui pensaient à une mauvaise blague ont vite déchanté car " le père ", comme l’appelaient affectueusement ses brebis, est effectivement mort. A 63 ans, il ne faisait pas son âge, disent ses ouailles effondrées.
Le pasteur qui venait de briguer un second mandat à la tête de l’Eglise évangélique du Cameroun avait par ailleurs roulé sa bosse dans plusieurs paroisses du pays à l’exemple de la paroisse de Nkolndongo à Yaoundé comme pasteur titulaire entre 1987 et 1989 puis d’août 1993 à août 1999. Il avait également été pasteur de la paroisse d’Essos, toujours à Yaoundé, avec ses fonctions de président de la région synodale du Centre, Sud et Est, avant d’être élu pour la première fois en 1999 président de l’EEC. Joseph Mfochivé était également chargé de cours à la Faculté de théologie protestante de Yaoundé. On lui reconnaît quelques articles comme, " La Réalité sociale de la sorcellerie ", Cameroon Tribune n° 2934 du 24 mars 1984 et de nombreux livres dont le plus récent est " Les Fondements de la loi islamique ". Le leader de l’Eglise évangélique laisse une veuve, des enfants et des petits-enfants. Le bon berger toujours à l’écoute des problèmes des chrétiens laisse ouvertes les portes de sa maison située derrière l’Eglise du centenaire d’Akwa. Vide à jamais.
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