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08.07.2010
Foumban : Série de cambriolages dans des services publics
Ils étaient assez courageux et sont même passés inaperçus. Parlant des malfrats non encore identifiés, qui ont cambriolé le bâtiment abritant les services de la délégation départementale des Affaires sociales du Noun à Foumban, situé à un jet de pierre du commissariat de la sécurité publique de la même ville. Le bilan de cet acte de brigandage, perpétré dans la nuit du 3 au 4 juillet dernier, fait état d’un poste téléviseur et d’un lecteur cassette emportés.
Les malfrats, pour y accéder, ont scié l’antivol d’une fenêtre de bureau en métal. Ils ont défoncé quatre portes de bureau, avant de fouiller dans des tiroirs et autres classeurs. Ces malfrats ont été tellement rapides que leur présence n’a attiré l’attention de personne, encore moins celle des policiers, voisins du bâtiment cambriolé. Dans la même nuit, trois autres locaux de délégation départementale ont reçu la visite des malfrats. Il s’agit des délégations de l’Emploi et de la Formation professionnelle, des Transports, et d’Industrie, des Mines et du Développement technologique. Elles sont toutes logées dans un bâtiment, sis au centre-ville à Foumban. Les malfrats ont usé de chaînes pour grimper sur un mur et parvenir à briser les grilles d’une fenêtre en hauteur.
Dans ce local, les bandits ont pris un poste téléviseur dans les services des Transports, alors que ceux des Mines et du Développement technologique ont perdu un ordinateur et une somme de 50.000 Fcfa. Ils arrivaient pour la seconde fois à la délégation départementale de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, où ils étaient parvenus à dérober 70.000 Fcfa, il y a quelques semaines.
Le nombre de vol dans des structures étatiques a pris des proportions inquiétantes à Foumban. On se souvient que dans la nuit 13 au 14 mars 2010, des malfrats ont accédé, par effraction, dans les locaux de la préfecture du Noun. On a déploré la disparition d’un téléphone portable appartenant à l’ex-préfet du Noun, Alain Fritz Ndibi. Le maître des lieux l’a oublié au bureau au moment de regagner sa résidence de fonction.
La fréquence des cambriolages dans les services publics à Foumban, laisse croire que l’insécurité est de retour dans un chef-lieu de département, où l’on n’entend plus régulièrement parler de coupeurs de route. En attendant les conclusions des enquêtes ouvertes dans les unités de police et de gendarmerie, les responsables des services déconcentrés de l’Etat ne savent plus à quel Saint se vouer.
Michel Ferdinand
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