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16.05.2010

Cameroun : la fête des cinquantenaires pour les autres ? 

La célébration en grande pompe des 50 ans d’indépendance et de la réunification du Cameroun présente un clivage social sur la scène. Pendant que les uns fêtent dans des salons feutrés des grands hôtels de Yaoundé, les autres, marginalisés, ne comprennent rien de ce qui se passe.

Depuis le 11 mai 2010, date du lancement officiel des festivités des cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du pays de Paul Biya, une frange de la population camerounaise vibre au rythme de cette célébration. A y regarder de près, cette partie des camerounais qu’on retrouve à Yaoundé, est composée des ministres, une poignée d’universitaires et de quelques artistes. Pour le reste, « on voit la fête passée comme si on était Nigérian » S’indigne une enseignante rencontrée dans les rues de la Capitale. Seuls les affiches et panneaux géants, couplés aux diffusions des informations dans des tranches spéciales à la Crtv radio et télévision, permettent de comprendre que le Cameroun est dans le fête.

Cet état de chose est aisément expliqué par Claude Abbé socio politiste et enseignant à l’Université Catholique d’Afrique Centrale « les organisateurs ne veulent pas impliquer les universitaires qui sont critiques en l’endroit du régime. Ils préfèrent organiser les réflexions avec ceux là qui brillent souvent par une dithyrambe à leur endroit ». En outre, dans le quotidien des camerounais cette célébration remarque Thomas commerçant, « n’apporte rien ! On nous dit que beaucoup de milliards ont été débloqués, mais on ne ressent rien sur le marché. De plus, ce n’est que par les embouteillages qu’on sent qu’il y a quelques choses ».
D’autres parts, ils sont nombreux ces yaoundéens qui n’entendent parler des cinquantenaires que sur les ondes. Surpris en pleine conversation, deux élèves d’un établissement de la ville de Yaoundé s’interrogeaient encore sur « ce qu’on entend par cinquantenaires ».

D’autres qui savent au moins de quoi il est question poussent la réflexion plus loin. Puis Ottou, économiste et Directeur général de la télévision Vision 4 remet en question les aspects de l’organisation. « Il était important que l’on s’interroge sur l’état de notre économie vis-à-vis des autres pays et 50 ans après. L’on se rend compte que les organisateurs ont plus privilégiés le côté folklorique fait de spectacles, oubliant de faire un bilan de l’évolution du Cameroun 50 ans après son Indépendance ». Ceci en dépit de la ténue d’une conférence mercredi 12 mai sur le thème : Cameroun 50 ans d’Indépendance, rétrospectives et perspectives. Dans cette mouvance quelque peu discriminatoire, seule la ville de Yaoundé « respire » allégrement les cinquantenaires.

A Foumban, dans la région de l’Ouest, les autorités administratives se plaignent du fait qu’après avoir proposé un bilan de 30 millions pour les dite festivités, « les gens de Yaoundé nous ont plutôt conduits vers les maires des communes, ce qui n’et même pas évident »confie un proche du comité local d’organisation. La ville historique de Foumban qui a abrité du 17 au 21 juillet 1961, la conférence de Foumban qui aboutira à la réunification du Cameroun. A l’occasion de cette commémoration, aucune étape du programme officiel n’a ténu en compte cet apport historique de Foumban. De ce côté, on entend parler des cinquantenaires comme une épopée chinoise. Toute fois, selon certaines indiscrétions, le gouverneur de la Région de l’Ouest Samuel Ivaha Diboua devrait se rendre dans cette ville au courant de cette semaine, où il devrait présider une cérémonie de « baptisation » du Lycée classique de Njinka où s’est ténue la Conférence de Foumban, en « lycée de la Réunification ».
Difficile donc de comprendre que l’Etat n’ait consacré le budget de près d’un milliard 300 millions que sur Yaoundé. Et surtout que d’après certaines indiscrétions, le Président de la république aurait fait débourser près de 10 milliards pour l’ensemble de ces festivités des cinquantenaires.

En attendant l’apothéose prévue le 19 mai avec la conférence de Yaoundé, dont le thème est la place de l’Afrique dans le monde, les camerounais devraient se battre pour que la célébration du centenaire soit exemplaire.


Azize MBOHOU
Camerounlink.net, Yaoundé


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