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06.04.2010
Foumbot : Des bandits emportent 10 millions Fcfa
Une entreprise de transformation de céréales a été attaquée le week-end dernier.
Les signes sont perceptibles : deux coffres forts fortement éventrés et vidés de tout leur contenu, des bureaux saccagés, des documents officiels emportés, ainsi qu´une forte somme d´argent retirée des tiroirs du service administratif de l´usine de la société camerounaise de transformation de céréales (Sctc), basée à un jet de pierre du marché de Baigom, dans l´arrondissement de Foumbot. Ici, c´est la consternation et la désolation au petit matin de lundi, 05 avril 2010 dans ce secteur d´activité qui excelle dans la production de la farine de blé à usage ménagère et pâtisserie. Sctc a été attaquée dans la nuit du 4 au 5 avril dernier, par une vingtaine de malfrats non encore identifiés, en fuite après leur forfait. Il n´y a que les deux percés au niveau du mur de la caisse principale et au niveau de la porte de sortie sur le flanc arrière du bâtiment pour témoigner de la véracité des faits. Sur le sol, au bas du premier trou, se trouvait un sac de couleur marron visiblement dépiécé, un crayon à bille, des débris de graviers ainsi que des feuilles de bordereau de versement qui jonchaient encore le sol de la cour.
Mode opératoire
Des circonstances de ce cambriolage à mains armées restent encore non élucidées, du fait de son déroulement nocturne. Mais, selon des sources proches de l´usine, où personne ne veut parler à visage découvert, des malfrats auraient utilisé un mode opératoire simple, qui proviendrait des individus qui connaissent bien la maison en question. Il était environ 1h 30 : "Ils ont d´abord quadrillé toute l´usine avant de procéder à l´opération qui a duré environ deux heures. Pendant que certains bandits molestaient les employés en service de nuit en les ligotant et en les rouant de coups de poing (même des vigiles n´ont pas échappé), les autres faisaient une fouille minutieuse à l´intérieur des bureaux", témoigne un voisin qui requiert l´anonymat, avant de préciser qu´aucun sac de farine n´a disparu.
"Ils ont fait irruption dans l´usine en escaladant la petite clôture; le voisin le plus curieux de l´usine quant à lui, a reçu une latte sur la tête", poursuit la même source. Informé, le sous préfet de Foumbot, le commandant de brigade, le commissaire de la sécurité publique, ainsi que le procureur de la même ville sont aussitôt descendus sur les lieux pour constater les dégâts, et ouvrir une enquête.
Dans les locaux de ladite structure, personne ne veut dire un seul mot, encore moins le directeur général adjoint de la Sctc, Monsieur Aboubakar. Reste qu´à la Sctc, l´on n´éloigne pas l´hypothèse d´un coup monté, étant donné que les commerciaux avaient effectué un versement la veille de l´incident. Ils auraient été ciblés par des commanditaires qui ont fomenté une scène, avant de fondre dans la nature.
Robert Nkaké(stagiaire), à Foumbot
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