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19.08.2009

Ndam Njoya perd sa chefferie à Foumban 

Succession : Fin de vacance à la chefferie Njinka.

L´actuel successeur de la dynastie Njimonkouop Mambafon a été
installé samedi dernier sur le trône de cette chefferie proche de Foumban. Le sultan Ibrahim Mbombo Njoya, dignitaire du parti au pouvoir, le Rdpc, dame le pion à son cousin et leader politique de l’opposition, Adamou Ndam Njoya.

15 août 2009. Rien n´indique que l´installation officielle de Ibrahim Vessah Nganju Mongbet, comme nouveau chef supérieur à la chefferie de deuxième degré de Njinka, va se dérouler dans la sérénité. La veille, des rumeurs ont circulé faisant état de ce que cette cérémonie devait être perturbée par des d´assaillants. Le climat est lourd. Au carrefour menant vers la résidence de Njoya Arouna, le père de Ndam Njoya, plusieurs policiers et gendarmes armés jusqu´aux dents, sont postés. Ils sont prêts à réagir aux éventuelles attaques éventuelles. Non loin d´eux, trois députés de l´Union démocratique du Cameroun (Udc) ont pris place sur des chaises et occupent une partie de la chaussée. Il s´agit de Patricia Tomaïno Ndam Njoya (l´épouse de Adamou Ndam Njoya), Riratou Peyipahouo et Yacouba Mounchipou. Ils sont trois sur les quatre que compte l´Udc dans ce département. Chacun arbore son écharpe tricolore.

Fusil traditionnel
Juste derrière eux, quatre personnes proches de Adamou Ndam Njoya tiennent des banderoles portant de messages divers. On peut y lire : "Non aux actes administratifs qui piétinent les populations", ou encore "Non à la destruction de nos valeurs traditionnelles garanties par la constitution". L´endroit est choisi à dessein. C´est par là que le préfet du Noun et le sultan des bamoun passeront pour se rendre au lieu des cérémonies. C´est fait. Adamou Ndam Njoya n´est pas descendu dans la rue. Des sources l´annoncent dans sa résidence de Njinka. A environ quatre cent mètres de l´ancien site querellé, une nouvelle maison a été trouvée au nouveau chef au quartier Manka. L´on parle d´un don de Nji Emmanuel Mombé Njoya, ancien sous-préfet décédé, il y a quelque temps, à l´âge de 99 ans. On bifurque à droite, peut avant la route qui mène au lycée de Foumban situé au quartier Njinka. La cour est pleine de monde. Les uns et les autres sont venus voir si Ibrahim Vessah Mongbet sera bel et bien installé sur son trône.

Trois allocutions se succèdent dont celle du préfet du Noun, Fritz Alain Ndibi : "Pendant très longtemps, à la suite de nombreux conflits parfois dramatiques, de procès devant les juridictions et même des intrigues, les populations de la chefferie de Njinka sont restées telles des orphelines. Ce qui a eu pour conséquence une démobilisation générale des fils et filles des dix-neuf villages que compte ce groupement ", rappelle le préfet. Il ne manque pas d´ajouter : "Maintenant que vous avez un chef, il est grand temps de vous remobiliser pour que sonnent et retentissent enfin dans vos cœurs, dans vos familles et dans vos maisons, la solidarité ". Des coups de fusil traditionnel fusent de partout. La chefferie Njinka a enfin un chef, après une vacance qui a duré presque 15 ans. La seule présence du sultan des bamoun, témoigne du soutien qu´il apporte au nouveau chef supérieur Njinka. Ibrahim Mbombo Njoya a d´ailleurs rejoint son palais royal à pied, après avoir assisté à une installation annoncée houleuse. Quant aux trois députés de l´Udc, ils ont pris la tête d´une marche de protestation qui s´est achevée à la commune de Foumban.

Le 14 août dernier, un mémorandum a été remis au préfet du Noun par le canal de son deuxième adjoint. Un document de quatre pages qui remet en question l´installation de Ibrahim Vessah Mongbet à Njinka. Il est signé de quinze personnes dont Adamou Ndam Njoya. Ils estiment que " la procédure de désignation du soi-disant chef supérieur du groupement Njinka n´a pas respectée les normes réglementaires en vigueur, donnant ainsi l´exemple type illustrant les connivences entre l´autorité traditionnelle principale et les autorités administratives…", lit-on dans ce mémorandum adressé au chef de l´Etat, Paul Biya.
La procédure qui vient d´aboutir à l´installation de Ibrahim Vessah Mongbet a été validée par le ministre d´Etat chargé de Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) Marafa Hamidou Yaya. Il l´a fait à travers l´arrêté du 10 janvier 2007, consacrant la désignation de Ibrahim Vessah. Ce qui n´est pas du goût du camp adverse conduit, par Adamou Ndam Njoya.

Une affaire de famille
L´altercation meurtrière qui a eu lieu dans l´après-midi du 21 décembre 2006 entre des hommes en tenue et des populations de Njinka, a été l´un des épisodes d´une longue série d´affrontements entre la famille royale de Foumban et l´un des plus importants foyers de tout le pays bamoun. Ce jour-là, Me Elysée Nkanjoné, huissier de justice exerçant à Foumban, est porteur d´une décision de justice, afin de faire réintégrer Ibrahim Vessah Mongbet à la chefferie Njinka. L´homme de la loi est accompagné de gendarmes venus de Bafoussam et réquisitionnés par le préfet du Noun de l´époque, Dieudonné Bapès Bilong. Par un hasard de calendrier, Adamou Ndam Njoya se trouve à Foumban, plus précisément à Njinka où il supervise des manifestations culturelles liées à la fin d´année 2006. La tentative "d´installation" de Ibrahim Mongbet, longtemps réfugié au sultanat bamoun, tourne en une émeute sanglante, avec un mort sur le carreau. Issah Njifou, 49 ans, est mortellement atteint par un plomb de fusil. Il était jusque-là veilleur de nuit au tribunal coutumier à Foumban. De nombreux blessés par balles sont également enregistrés.

La tentative d´expulsion de M. Ndam Njoya de la concession de son père a échoué. Le soulèvement du 21 décembre 2006, intervient après un autre, ayant eu lie le 3 février 2005. Au siège de la préfecture du Noun à Foumban, l´ex-préfet de ce département, Claude Bekono Mama, a procédé à la désignation du chef du groupement Njinka à Foumban. Adamou Ndam Njoya, qui comptait être reconnu de manière officielle comme chef de ce groupement, a assisté à ce qu´il considère comme une falsification de l´histoire. " Le préfet a appelé les chefs à tour de rôle dans son bureau, alors que ceux-ci avaient demandé un vote public. Quand il en est ressorti, il a dit Mongbet : 16 voix, Adamou Ndam Njoya : 3 voix. Il n´y a pas eu élection, mais je reste au regard de la tradition chef du groupement Njinka, le reste concerne l´administration ", témoignait Adamou Ndam Njoya. Pour lui, Ibrahim Vessah Mongbet, n´est que l´arbre qui cache les manigances du sultan des bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, pour l´empêcher de retrouver officiellement son trône. Au lendemain du 3 février 2005, Rabiatou Njoya, sœur du sultan, tenait une autre version des faits : "Chez nous les Bamoun, on ne vote pas le chef. On fait des consultations conformément aux traditions et aux textes de la République. Et avant de venir à la séance publique on savait quel était le résultat ", expliquait-elle.

Témoignage
L´histoire de la succession à Njinka relève d´un mystère. Il faudrait remonter à 1947. Arouna Njoya, père de Ndam Njoya, membre de l´Assemblée représentative du Cameroun (Arcam) et du Sénat français, doit séjourner pendant longtemps en hors de Njinka, où il est à la fois chef du groupement depuis la mort de son père en 1929, et chef de la famille Njimonkouop qui tient l´essentiel du pouvoir depuis la colonisation française. Selon Rabiatou Njoya, et les autorités administratives de Foumban, Arouna Njoya avait renoncé à sa chefferie et ´´donné´´ sa place à son frère, Adamou Vessah. Adamou Ndam Njoya parle plutôt de régence. A la suite du décès de Adamou Vessah en 1967, Alassa Mfouapon, son fils, lui succède, "toujours avec l´approbation de mon père qui était alors occupé par ses fonctions à Yaoundé ", soutient Adamou Ndam Njoya. En somme, pour ce dernier, ´´c´est une affaire de famille´´ que lui a transmise son père, à qui il a succédé en 1993. Seulement, témoigne-t-il encore, quand disparaît Alassa Mfouapon, ´´son fils Ibrahim Vessah que je voulais introniser est contesté par les chefs de village qui demandent que je prenne en main la chefferie´´. Depuis lors, Ndam Njoya ne pense pas moins que sa personne pose problème parce qu´il est opposant sur le plan politique au sultan. Il déclare être victime d´un complot savamment ourdi.

Une enquête de Michel Ferdinand, à Foumban


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