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27.07.2009
Théodore Nsangou, nouveau DG de EDC
Théodore Nsangou remplace Célestin Ndonga. C’est la grande décision du Conseil d’administration de vendredi dernier.
Vendredi dernier, bien avant midi, la nouvelle du limogeage de Célestin Ndonga, ex Dg de Electricity Development Corporation (EDC), circule. Le Conseil d’administration extraordinaire s’est déroulé comme un éclair. Juste le temps de se prononcer sur la mise en oeuvre des mesures conservatoires prises lors de la session du 19 juin. Visiblement, elle n’a pas été satisfaisante puisqu’il est décidé de procéder à un changement à la tête de la direction générale. Théodore Nsangou remplace Célestin Ndonga, premier directeur général de EDC, porté à la tête de l’institution depuis le 21 février 2008. L’installation du nouveau Dg a lieu immédiatement, passation de service et la séance est close. Selon nos sources, une quinzaine de minutes a suffi.
La nouvelle ne surprend pas véritablement. Il était devenu un secret de Polichinelle qu’EDC, il y avait de l’électricité dans air. Le communiqué issu de la session du Conseil d’administration du 19 juin avait laissé transparaître le malaise qui couvait jusque-là. Le DG alors, Célestin Ndonga s’est retrouvé dos au mur avec une gestion fortement contestée par les autres membres du Conseil. Dans une mise en garde dont la dureté du ton et la fermeté des propos n’ont échappé à personne, le Conseil d’administration de EDC avait énoncé des fautes de gestion du DG avant de le contraindre à une double signature, avec comme co-signataire, le représentant au Conseil d’administration du ministère des Finances. Il lui est reproché aussi d’outrepasser ses prérogatives. Ce qui justifie le garde-fou pris. Ce conseil d’administration du 19 juin se termine finalement sur un souhait de convoquer une autre session au plus tard le 24 juillet.
Avant l’échéance de vendredi dernier 24 juillet, des incompréhensions s’accumulent ajoutées au manque de synergie qui altèrent davantage les relations entre la direction générale et les autres instances hiérarchiques de la société, notamment la tutelle technique (ministère de l’Energie et de l’Eau) et le Conseil d’administration.
Le dernier incident remonte à mercredi dernier, deux jours avant le conseil de vendredi. La presse est conviée à une signature de convention à 18H entre l’EDC et une société Sud Coréenne nommé Energy Trading Group. Lieu de la cérémonie : le ministère de l’Energie et de l’Eau. A l’heure indiquée, la salle est prête, les journalistes ont accouru, mais, aucune des parties concernées n’est présente. Vers 18h30, une information circule faisant état de ce que le ministre Michael Ngako Tomdio n’est pas très édifié sur l’événement et qu’il n’entend pas lui donner une caution par sa présence. Vers 20h, EDC décide de délocaliser l’événement à son siège. Des tractations sont perceptibles. On annonce à la presse que quitus a été donné pour que la signature de la convention soit maintenue "d’autant plus qu’il y a une contrainte de calendrier pour les Sud-Coréens". Les signatures sont apposées sur les documents à 21h. D’un coté Célestin Ndonga, de l’autre Yogesh Kotak, Chairman de Energy Trading Group. Jusque-là , aucun responsable du ministère de l’Energie et de l’Eau n’est visible, aucun membre du Conseil d’administration. C’est la goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase à EDC et dont la flaque a emporté précipitamment son premier directeur général. Le nouveau DG se dit conscient de l’immensité du défi à relever.
Jeanine FANKAM
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