La mise en route de la Cameroon Airlines Corporation, s’accélère avec la délivrance d’une licence d’exploitation et le recrutement annoncé de 443 personnels.
Le sésame était attendu de nombreux Camerounais et des experts qui travaillent à la mise en route effective de la compagnie nationale camerounaise d’aviation. Une décision prise récemment par la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), a en effet accordé une Licence d’exploitation aérienne (LEA) pour une durée indéterminée à la compagnie Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR CO) créée par décret présidentiel du 11 septembre 2006. Cette licence d’exploitation aérienne autorise CAMAIR CO à effectuer des vols de transport commercial, de passagers, de courrier et de fret, conformément aux spécifications d’exploitation. En attendant l’obtention du certificat de transporteur aérien (CTA) qui n’est pas, selon des sources proches du dossier, exigible pour une compagnie en cours de certification, l’entreprise a un délai de six mois pour se mettre définitivement en conformité avec la réglementation. Il faut rappeler qu’en matière d’aviation civile internationale, le CTA est délivré après que l`entreprise a présenté des garanties techniques suffisantes. Pour le moment CAMAIR CO a donc le feu vert pour lancer ses activités opérationnelles et prendre les airs. Ces vents favorables
justifient sans aucun doute le lancement du recrutement des personnels annoncé il y a quelques jours. L’analyse du casting, 30 pilotes et 75 personnels navigants sur les 443 attendus indique bien que tout ce beau monde ce n’est certainement pas pour l’unique appareil connu de l’entreprise le « Dja » en cours de révision en Irlande. Cet élan dynamique annonce de belles surprises sur le ciel camerounais.
Rompre avec le scepticisme
Avec cette nouvelle donne, on devrait logiquement rompre avec le scepticisme jusqu’ici observé non sans raisons, autour de la réhabilitation de l’ex-Camair. Sur la validité internationale de la licence accordée par la CCAA à CAMAIR CO, les experts assurent- s’appuyant sur la convention de Chicago qui stipule en son article premier que « les États contractants reconnaissent que chaque État a la souveraineté complète et exclusive sur l`espace aérien au-dessus de son territoire »- que tout a été fait à ce niveau selon les règles de l’art. De plus l’annexe 6 à la Convention relative à l’aviation civile internationale de l’OACI indique qu’un permis d’exploitation aérienne délivré par un État contractant sera reconnu valable par un autre État contractant si les conditions qui ont régi la délivrance du permis sont équivalentes ou supérieures aux normes. Il ne reste plus qu’à souhaiter bon vent au décollage la « 11è région ».