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28.05.2009
Koutaba : 180 recrues radiés des effectifs du Bir
Ils n’arrivaient pas à supporter le rythme des entraînements.
La nouvelle se chuchote encore tout bas dans la ville de Koutaba, qui abrite le Centre d’instruction qui accueille depuis quelques semaines, le dernier contingent des élèves soldats, fraîchement admis à suivre une formation militaire. Les plus avisés, signalent le fait que 180 élèves militaires qui devaient à l’issue de leur formation faire partie du bataillon d’intervention rapide (Bir), ont été radiés tout simplement des effectifs sur instruction du commandant en place.
Parmi ces radiés, 25 suivaient une formation de tireur d’élite. Difficile toutefois, d’obtenir quelques détails de source officielle.
Pour les soldats que nous avons approché, c’est tout farouche qu’ils s’emploient à nous faire comprendre que l’armée demeure la grande muette. L’accès aux bâtiments militaires, demeure interdite à quiconque, qui n’est pas en tenue de soldat. Du haut de la barrière, celui qui est positionné à l’extérieur observe furtivement de temps à autre, des jeunes soldats,vêtus avec des pantalons militaires, qui effectuent des entraînements divers sur le toit de certains bâtiments situés à l’intérieur du local qui abrite le bataillon des troupes aéroportés de Koutaba.
Ce sont quelques sources extérieures, qui vont livrer avec des pincettes, quelques indiscrétions, laissant entendre que ceux qui ont été radiés, récoltent le fruit de leur faiblesse. «Il s’agit pour la plupart des personnes qui ont été parachutés par des hauts placés, après que la liste des recrutés soit bouclé. Il s’est avéré qu’ils supportent mal les entraînements, et passent le clair de leur temps à l’infirmerie pour faire soigner les bobos qu’ils ne cessent d’avoir. Ce qui n’est pas tolérable pour un corps d’élite et a fini par harasser le commandant » confie une source. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, serait à écouter notre source, la mort d’une recrue, lors d’une séance d’entraînement. 180 qui ont été alors radiés ont été écartés des effectifs. Ils attendent juste les confirmations et les orientations de la haute hiérarchie militaire du Cameroun.
Écrit par Honoré Feukouo
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