|
01.02.2009
DEVANT LA BARRE LE 12 FEVRIER :Bamkoui inculpé pour meurtre
Le juge d’instruction N°2 a inculpé l’ex-chef d’escadron du Groupement de gendarmerie du Wouri.
L’affaire du décès dans les conditions troubles de l’inspecteur de police Hervé Michel Mapouro Ndifon connaît une avancée. Le lieutenant-colonel magistrat Hiehies Jonas, juge d’instruction N°2 au tribunal militaire de Yaoundé a clos l’information judiciaire le 23 janvier 2009 en signant l’ordonnance de renvoi devant le tribunal militaire de Yaoundé du chef d’escadron Bamkoui Emile Joël, 44 ans.
La première audience est précue pour le 12 février 2009. Le juge d’instruction a retenu le chef d’inculpation de “meurtre”. Après avoir entendu plusieurs témoins et les différentes parties au dossier (voir article ci-dessous), le juge d’instruction conclut “ qu’en l’état actuel de la procédure, plusieurs évidences et constances se dégagent, mais sans pour autant effacer tous les points d’ombre qui induisent un important questionnement ”.
Parmi les points de convergence, il ressort que : - 1- l’inspecteur de police Hervé Michel Mapouro Ndifon est décédé au petit matin du 14 novembre 2008 des suites des blessures causées par les coups de feu tirés par le chef d’escadron Emile Joël Bamkoui. –2- La victime, Mapouro Ndifon était bel et bien l’amant de Mme Bamkoui, avec laquelle il entretenait des rapports adultérins depuis deux ans et même quelques fois au domicile conjugal.
En revanche que des interrogations qui en résultent, sont de quatre ordres : - 1- Est-ce que le chef d’escadron Bamkoui a effectivement surpris son épouse et l’inspecteur Mapouro Ndifon en flagrant délit d’adultère ? – 2- Pourquoi personne n’a suivi aucun des coups de feu tirés, ni les enfants de la maison, ni les voisins ? – 3- Pourquoi le chef d’escadron Bamkoui blessé à la tête n’est pas allé à l’hôpital, mais a préféré se faire un pansement par son domestique le nommé Wansi Jean Pierre alias “Lucas”. –4- Enfin pourquoi et sur instruction de qui le domestique s’est-il empressé de nettoyer toute la maison, effaçant à l’occasion toutes les traces de l’infraction ?
Des pistes et bien d’autres que l’instruction propose au tribunal. Mais de toute évidence, seules la franchise et l’honnêteté du couple Bamkoui, qui sont les acteurs vivants de ce drame, permettront de savoir ce qui s’est exactement passé cette nuit là.
Toutefois en l’état actuel du dossier, ce qui est tout au moins intangible est : “ La mort de l’inspecteur de police Mapouro Ndifon et la certitude de l’auteur de celle-ci, en la personne du chef d’escadron Bamkoui ”, affirme le juge d’instruction dans son ordonnance définitive de renvoi. C’est pourquoi il soutient “ qu’il y a lieu en conséquence de suivre contre Bamkoui le chef d’inculpation de meurtre et d’ordonner son renvoi ” devant le tribunal militaire de céans.
Au regard de tout ceci, le juge d’instruction constate tout simplement qu’il s’agit de charges suffisantes contre Bamkoui Emile Joël.
Mathieu Nathanaël NJOG
|
|
|