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31.08.2021

Interview sur le football local: Nasser Njoya invité de la Rédaction au Journal de 13H du 26.08.2021 

Question 1: Les clubs camerounais aujourd’hui vivent un état de précarité financière absolue et sont pour beaucoup menacés de disparition pure et simple. Qu’est ce qui ne va pas ? C’est le modèle économique qui n’est pas bon ?

Si on persiste dans une voie avec les mêmes méthodes et les mêmes hommes pour un même résultat négatif, il faut changer de stratégie ou changer les hommes, voir les deux. Aujourd’hui, le football est une activité économique comme toutes les autres, et comme toute activité économique, elle se doit d’avoir une approche scientifique et rationnelle.

Le professionnalisme camerounais est du domaine du théorique. Dans l’application, nous sommes encore dans « l’amateurisme ». Et ce n’est pas insulter nos dirigeants que de dire cela. Et tous les dirigeants ne sont pas logés à la même enseigne.

La problématique des infrastructures a été résolue largement au-delà du besoin du football camerounais, les footballeurs camerounais peuvent être professionnels, mais, ils ne pourront pas l’être avec des dirigeants « amateurs » dans la conception et la pratique du football moderne.
On ne peut pas marteler chaque fois le volet économique sans que le volet structurel soit résolu. Si les capitaux arrivent et qu’ils sont gérés par un management « amateur », on reviendra à la case départ.

Question 2: On l’a vu à travers l’histoire de notre championnat. Depuis le début des années 80, il y’a eu plusieurs tentatives de professionnalisme qui se sont soldées par des échecs. Est-ce que ce n’est pas tout simplement pas une question d’environnement tant économique que structurel ?

Le problème du football camerounais va au-delà du volet économique. L’économie est à prendre en compte, mais le structurel l’est encore plus. Hier, on pas pu dénicher les Milla, Abega, Bell dans la rue. Mais, vous voyez qu’après, pour dénicher Eto’o, Song, Njitap, on a eu recours aux écoles de formation. Neymar a rejoint Santos à 11 ans, Cristiano Ronaldo a quitté Madére à 11 ans, Messi est arrivé au Barça à 13 ans, Kylian Mbappé est arrivé à Monaco à 14 ans. Le football ne se joue plus dans les rues.
Il faut que tous les clubs de l’Elite 1 et 2 aient un cahier de charge, et dans celui-ci, la formation doit y avoir une place significative.

Par la suite, il est important de revoir la taille de notre championnat. Le Cameroun n’a pas les moyens d’avoir un championnat à 20 ou 18 clubs, là où, l’Allemagne, première puissance économique d’Europe à 18 clubs, la Suisse largement plus riche que le camerounais a 10 clubs. On doit sortir de la complaisance et du copinage qui permet de repêcher ou revoir les textes quand on voit un club de son village ou de son ami menacé de relégation. C’est une hérésie la taille de notre championnat.

Le cahier de charge doit tenir compte également du budget, la taille de l’effectif, la qualité de l’encadrement technique. Et une direction de contrôle et de gestion des clubs doit être mis sur pied. Celle-ci aura le pouvoir de reléguer un club pour insuffisance économique et incapacité de tenir sa place dans l’élite. On ne peut pas vouloir participer au concert des nations dans le landerneau football, penser, et agir selon les règles et modèle camerouno-camerounais. Autant le football est universel dans sa pratique, autant il l’est dans son management.

Question 3: Que faut-il faire pour inciter les capitaux à converger vers le football au Cameroun ? Quelle est la solution marketing qu’il faudrait adopter selon vous ?

Le milieu entrepreneurial n’aime pas l’opacité. Il est important que le management de nos clubs soit clair. Que les comptes soient publiés et puissent être exploités auprès de la fédération, la ligue ou la direction de contrôle. L’incitation doit être fiscale, mais pas uniquement de manière politique et son effet d’annonce, mais, que l’incitation fiscale soit applicable et réelle.

Hier, certaines entreprises ne voulaient pas venir dans les stades à cause de la poussière qui aurait pu dénaturer leur logo. Aujourd’hui, la qualité des stades et les standards permet un meilleur brannding des marques dans les stades. La médiatisation doit jouer son rôle.

La télévision est un des leviers économique et des recettes du sport business. Ce n’est pas à la fédération ou la ligue de payer un média pour diffusion, mais l’inverse. Les médias doivent participer à créer et « fabriquer » les stars du football local. Il est anormal que le meilleur buteur de la coupe de la CAF soit un camerounais de Cotonsport et qu’il ne bénéficie pas d’une seule UNE d’un quotidien ou que les médias n’amplifient pas sa performance à sa juste valeur. Ce sont les stars qui attirent le public dans les stades. Si Samuel Eto’o signe au Canon ou à Union, vous verrez que l’affluence sera plus important que les matchs précédents. On vient également dans les stades pour acclamer les stars.

Le marchandising doit être développé au sein des clubs. On voit que le Canon de Yaoundé s’y essayer avec un relatif succès à encourager. Les autres clubs gagneraient à s’y engouffrer. À charge aux supporters de soutenir les clubs en achetant les produits dérivés, à vernir au stade en générant des revenus aux clubs via la billetterie et en achetant les cartes de membres.

Les dirigeants doivent se montrer créatifs en nouant et développant des partenariats innovants avec des entreprises productrices des biens de consommations susceptibles de créer des cobranding.

Les clubs peuvent explorer le branding sous la forme du licensing. La production et la commercialisation en partenariat avec des industries locales pourraient générer des revenus additionnels aux clubs qui opteront pour le cobraning en licesing. Il existe plusieurs idées novatrices pour notre écosystème sportif qui peuvent être exploitées par les dirigeants de club.

Et l’agence de marketing sportif Palmares Sport Organization que je dirige peut les accompagner dessus. Mais, rien ne peut se faire sans réel changement des paradigmes managériaux de nos dirigeants. Ils doivent cesser de percevoir un club comme un bien personnel, mais, comme un bien de la communauté. Ils sont au centre de la renaissance du football local.

crtv poste national


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