Cette journée du 22 septembre est annoncée comme étant celle de tous les dangers au Cameroun. Et pour cause ,le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) du prof. Maurice Kamto et ses alliés annoncent "une marche pacifique" à travers le pays avec pour objectif in finé de faire partir le président Paul Biya du pouvoir. Pour ce faire, cette formation politique multiplie depuis quelques jours des stratégies sous cap malgré l´interdiction formelle de ces marches par les autorités du pays. Pour faite face aux débordements que pourraient provoquer ces marches illégales, le pouvoir de Yaoundé a sorti ses muscles en militarisant coins et recoins des principales villes du pays ( Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda).

Les hommes en tenue sont vent debout et prêt pour l´assaut final en cas de signal ou de débordements. En face, les manifestants n´entendent point capituler. Tout au contraire,ils semblent gonfler à bloc pour aller au front en brandissant le Hold-up électoral, revendiquer un code électoral consensuel, la résolution de la crise anglophone comme préalable aux élections régionales du 06 décembre prochain dont le MRC ne sera même pas sur la ligne de départ, et c´est là le paradoxe.

Quid du département du Noun !

C´est un calme plat qui règne dans le plus vaste département de la région de l´Ouest. La région du feu Dr Adamou Ndam Njoya,fondateur de l´Union Démocratique du Cameroun (Udc), de regretté mémoire, et du tout puissant sultan roi des Bamoun Sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya, personnalité politique éminente du Cameroun, semble avoir pris conscience du lourd tribut qu´il a payé par le passé au grand dam de ses populations. On se souvient que lors des années de braise (1990-1991), les fils et filles de ce département s´étaient joints aux mots d´ordre de désobéissance civile, de villes mortes et de grève de toute sorte pour incendier des édifices publics, sacager des infrastructures sociales importantes, dont les stigmates restent encore perceptibles encore ce jour dans la ville des arts.

Alors qu´ailleurs , d´autres brûlaient des roues sur la chaussée,les filles et fils du Noun avaient opté mettre cette jolie cité (Foumban) à feu et à sang au nom de la démocratie libérale.Les symboles traditionnelles n´avaient pas échappé à cette furie.

Conséquences : Le Noun a longtemps souffert de cette situation dont ses fils étaient à l´origine. Dans la foulée , l´Udc avait pris l´option de boycotter les élections législatives du 1er Mars 1992, mourant ainsi politiquement au grand désarroi de ses nombreux militants.

Aujourd´hui, le Noun a appris de son passé car les forces vives de cette région avec les acteurs politiques ne se sont pas associés à une quelconque marche et n´envisagent aucunement opter pour la rue quelqu´en soit la justesse des revendications brandies par le principal parti de l´opposition camerounaise. Elles entendent vaquer à leurs occupations normalement et participer à toutes les élections présentes et à venir car,elles restent convaincues que le changement au Cameroun passera par les urnes c´est-à-dire pacifiquement et que la paix est la condition sine qua none de tout développement.

Du côté de l´Udc de la présidente nationale Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, on se consacre aux investitures dans la perspective des élections régionales qui viendront parachever le processus de la décentralisation au Cameroun.

Cette prise de conscience du Noun devrait inspirer le Cameroun car la paix n´a pas de prix !


Bruno Césaire Njoya