Et le cas du major de la 37eme promotion de l´Emia, la promotion Général de division Kodji Jacob qui triomphe ce 24 janvier donne des raisons de ne pas désespérer. D´extraction modeste, l´aspirant Ahmed Mefire Mfondoum a pu se hisser au dessus de l´olympe.

Né en 1995 à Yaoundé d´une mère vendeuse de beignets et d´un père modeste technicien débrouillard, le futur sous-lieutenant, a grandi auprès de sa grand mère à Foumban. Pur produit de l´école publique camerounaise, Junior comme on l´appelle affectueusement, fait l´école primaire à l´école publique de Njiloum puis le lycée classique de Foumban où il décroche son baccalauréat C avec mention. Pythagore, du nom que ses camarades lui attribue en raison de ses bonnes performances en mathématiques, s´inscrit en biochimie à l´université de Yaoundé 1 avant de braver le très sélect et très couru concours de l´Emia alors qu´il est en année de licence.

Celui qu´on aurait aussi pu surnommer Eto´o dont il est un indécrottable fan, est aussi un footballeur qui aurait pu faire carrière si la passion du métier des armées ne le dévorait pas depuis le plus jeune âge.
Parmi plus de 200 jeunes camerounais aux pedigrees divers et parfois très "prestigieux" qu´on retrouve souvent dans ces grandes écoles, le jeune Mefire, 25 ans depuis le 11 janvier dernier, a pu, à force de foi et d´abnégation décrocher le graal.

Le futur birois, oui il a été happé par cette unité d´élite, recevra, suprême privilège, ses épaulettes des mains du président de la République, chef des forces armées. Il est, pourquoi ne pas l´indiquer, le deuxième bamoun à cette position après un certain général de division Nji Esaïe Ngambou.

À vos ordres mon lieutenant.


Par Nji Éric Benjamin LAMERE