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18.08.2019

Engagement et Choix Politique du Sultan MBOMBO NJOYA: Seidou Ernest MOLUH MOUGNOL analyse cette traj 

Engagement et Choix Politique du Sultan MBOMBO NJOYA: Seidou Ernest MOLUH MOUGNOL analyse cette trajectoire dans une interview [exclusive].

A son accession au trône de NCHARE YEN comme 19ème Roi des Bamoun le 09 Août 1992, le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA à travers cette option fondamentale de continuité de la dynastie offrait ainsi des souvenirs mémorables qui ont contribué à meubler ce tournant de l’histoire du peuple Bamoun.

Connaissant l’environnement socio politique des années 90 marqué par la forte poussée démocratique et le vent du changement qui a soufflé fort et fait des ravages dans le département du Noun, parler de l’engagement et du choix politique du Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA revient de manière objective à faire prévaloir dans nos analyses les vertus essentielles et une armature qui privilégient le contexte, le potentiel et les motivations du Monarque, et surtout les qualités d’homme qui lui ont permis d’affronter et de rester conforté dans son option, malgré les influences, et surtout l’orientation de la continuité dans le contexte actuel.

Pour mieux comprendre, évaluer et intégrer l’engagement et le choix politique du Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA dans le contexte de mutation et de crise sociopolitique que traverse le Cameroun, la rédaction de royaumebamoun.com le portail du peuple Bamoun s’est entretenu avec Seidou Ernest MOLUH MOUGNOL, le neveu du Roi dans une interview exclusive.


Question 1 : D’entrée de jeux pouvez-vous vous présenter une fois de plus à ceux qui aimeraient avoir d’amples précisions sur vous ?

Effectivement, c’est un plaisir renouvelé pour cette opportunité que vous m’offrez une fois de plus et une gymnastique à laquelle je reste dévoué et aime bien me livrer surtout en ces temps où l’imposture est devenu une norme et un référentiel dans les différents espaces de communication dont nous gratifie les prouesses technologiques de l’heure.

Alors je suis comme précisé dans le chapeau de cet entretien le neveu du Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA. Je suis descendant troisième génération du Sultan Ibrahim NJOYA par le lien filial de ma mère princesse de la cours Nji NECHOUNDAP NDASSA Justine de regrettée mémoire, fille du Prince Nji YERIMA jean Pauleau, frère aîné et deuxième adjoint au Sultan Nji MOLUH Seydou.
C’est une fierté pour moi d’appartenir à cette grande famille et d’être un pur produit de l’union entre les « manjaras » (cousins à l’origine chez les ancêtres Tikar), car mon père Laurent MOUGNOL lui est Bafia de Gouifé. Au bout de cette présentation vous comprendrez mieux l’origine des patronymes et des prénoms chrétien et musulman que je porte.

Question 2 : Pour entrer dans le vif du sujet, pourquoi avez-vous accepté vous exprimer sur l’engagement et le choix politique du Sultan MBOMBO NJOYA en ce moment précis ?


En fait, le moment s’y prête au regard de la trajectoire des mutations sur laquelle notre pays se trouve engagé, et surtout l’ampleur des secousses et dérives qui ont marqué la publication du communiqué portant convocation et la tenue du meeting politique de Bafoussam initié par le Sultan-Sénateur Ibrahim MBOMBO NJOYA, Membre du bureau politique et Représentant permanent du RDPC dans la région de l’Ouest, en soutien aux institutions de la république suite aux troubles qui ont marqués le dernier séjour du Chef de l’Etat en Suisse.

 

J’ai pensé qu’il fallait remettre sur starting-block l’engagement et le choix politique du Sultan MBOMBO NJOYA et en faire une trajectoire à visiter, à analyser, à évaluer, à questionner, et surtout l’intégrer dans le sens de ce vent de changement qui souffle sur notre pays depuis quelques années, pour ainsi refaire, retracer et renforcer les repères sur lesquels devront s’adosser et s’orienter l’armature de cette vision intelligente et dynamique qui devra conduire les mutations essentielles et irréversibles sur lesquelles notre pays est résolument engagé.

Toutefois, n’étant pas politique je voudrai dire ne militant pour aucun parti politique, je me réserverai de commenter les contenus des communications relatives à cette rencontre car relevant de l’agenda, des objectifs, des motivations et des stratégies propres à un parti politique par rapport à une actualité bien déterminée sur laquelle je ne manquerai pas de me prononcer dans le fil de cette entretien.

Je voudrai par ailleurs dire et préciser ici que le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA dans la posture qui est sienne et bien connue de tous dans le RDPC parti au pouvoir en convoquant le meeting de Bafoussam agissait es qualité et en avait le plein dans le cadre des attributions qui sont siennes dans son parti.
Mon sentiment républicain et mon sens de patriotisme m’amènent à condamner les attaques et manifestations qui ont émaillé le séjour du Chef de l’Etat en Suisse car en tout lieu et en toute circonstance, il reste et constitue la plus haute institution qui représente et incarne notre république.

Question 3 : Dans la famille royale, l’engagement et le choix politique du Roi sont longtemps restés la « grande muette », pourtant la poussée démocratique des années 90 a vu émerger des positions, des engagements et des choix idéologiques divergents qui ne se sont pas faits sans heurt. Quelle lecture analyse et quelle évaluation faites-vous de cette situation à ce jour ?


M’adossant sur la dimension temporelle, j’oserai dire « qu’il a fallu du temps », le temps de vivre ces moments forts de la vie de la dynastie Bamoun pour être apte à analyser, comprendre et enfin oser se prononcer sur « cette grande muette » qu’est longtemps resté l’engagement et le choix politique du Sultan MBOMBO NJOYA. Il est évident que le vent de la démocratie qui a soufflé sur le Cameroun dans les années 90 n’a pas épargné le département du Noun dans son ensemble encore moins la monarchie qui connaissait l’une des transitions les plus fortes de son histoire sous la 19ème dynastie.

La divergence d’opinion et la liberté de choix se sont manifestées au sein de la famille royale au plus haut niveau avec le deuxième adjoint au Roi Son Altesse royale le prince Nji Njakouo Zouneidou qui était l’un des vice-présidents de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC). La 19ème dynastie sous le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA devait intégrer ce changement de paradigme et bâtir son option de continuité sur des leviers essentiels de liberté et de tolérance dans l’orientation des piliers fondamentaux de la gestion des affaires du royaume que sont la tradition, la culture, la religion, l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations. C’était de gros défis à relever dans un environnement fortement perturbé dans lequel s’opposaient deux courants qui s’assimilaient en « affranchis aux conservateurs des valeurs traditionnelles ».

Le nouveau Monarque devait contre vents et marée affronter et relever ces challenges à travers une vision stratégique pragmatique et réaliste propre aux différents clichés que lui renvoyait son environnement social immédiat. Il faut surtout avouer qu’à cet instant précis, aucune boule de cristal ne pouvait lire et prévoir une quelconque projection caricaturale du futur. C’est un processus pas reluisant qui se mettait en branle et à ce jour nous pouvons nous permettre avec la dimension imposante du temps de faire une certaine lecture et de mieux appréhender certaines situations vécues.

Il faut dire que depuis le temps que ça dure dans le département du Noun, le vent de liberté continue sa mue sous certains créneaux déguisés et il faut avoir le courage de reconnaître que nous avons plus vécu la divergence des opinions que la convergence des idées pour le développement personnel et communautaire du terroir.

En terme d’évaluation, je dirai que cette situation à travers les freins et l’immobilisme qui la caractérisent a atteint le pic et il faudrait penser à initier et implémenter une nouvelle vision émergente qui en marge des fortes aspirations politiques et politiciennes saura préserver les valeurs fondamentales et les acquis pour une option continuité et de changement intelligent et non la rupture.

Question 4 : Une certaine opinion pense que le Roi aurait dû revoir son engagement et son choix politique à son accession au trône de la 19ème dynastie de CHARE YEN, en optant pour une position neutre. Quelle analyse faites-vous de cette opinion bien controversée ?

Avec la complexité de la situation de liberté et les défis auxquels le monarque faisait face à cette époque et à laquelle se greffait sa posture de haut commis de l’Etat, je peux affirmer et calé sous un angle bien différent à ce jour, qu’une option de retrait ou la neutralité n’était point envisageable car pour affronter ce nouveau paradigme le Roi devait s’armer de ses indices personnels de puissance pour s’imposer et tendre à la maitrise des piliers essentiels de son pouvoir que sont la religion, la tradition, la gestion communautaire du royaume,...

Il va sans dire que son engagement et son choix politique constituaient l’indice la plus indiquée pouvant porter son image de marque et surtout ce socle référentiel sur lequel il pouvait s’adosser pour conduire et maintenir la barque à flot malgré la persistance et la croissance des perturbation.
Cette orientation explique ainsi l’ambition naturelle du Monarque de s’impliquer de manière institutionnelle dans la gestion des affaires de la cité des arts en portant sa candidature au poste de Maire de la Commune de Foumban.

Au pic des 27 ans de trône, j’ose affirmer que cette option politique du monarque est considérée comme une vision car elle ouvrait les portes d’une école de sagesse et de tolérance paternelle dont le crédo est et demeure le respect du choix politique de chacun de ses fils et filles et le rassemblement de tous dans la différence et la divergence idéologique et religieuse.

Question 5 : Au-delà de l’engagement et du choix politique, Le Sultan Mbombo Njoya a été candidat malheureux à l’élection municipale de 1996 à la Mairie de Foumban. Ne pensez-vous pas que cette option et surtout cet échec aurait fragilisé la monarchie ?

Face à l’adversité vécue à cette époque, la pression non fondée d’exclure le Monarque du champ politique et le précipiter dans une position de neutralité était de « bonne guerre ». Dans ma posture d’analyste, je peux affirmer qu’il s’agissait d’une option stratégique savamment pensée par ceux qui prétendaient affronter la personne du Roi, le disqualifier et affaiblir la monarchie pour prendre le pouvoir à travers la gestion et le contrôle de la cité des arts et des collectivités territoriales décentralisées, car jadis le Monarque feu le Sultan Nji MOLUH Seydou fut Sultan-Maire de la Commune de Foumban.

Il est bien vrai que la monarchie assurait ce cumul dans un environnement de parti unique et il était tout à fait évident pour le nouveau Roi d’opter pour la continuité et de se soumettre plébiscite de son peuple au lieu de céder à des manipulations de conscience qui avaient pour objectif de le museler.
En sollicitant ce suffrage politique, le Roi est allé à la conquête de l’un des piliers fondamentaux d’expression du pouvoir de la monarchie qui est la gestion de la cité.

Le peuple Bamoun s’est exprimé et a tranché, le Roi a perdu la bataille et est resté imperturbable dans son engagement et son choix politique. Il est bien vrai que son image en a pris quelques coups chose normale mais par la force des choses il est resté égal à lui-même, et politiquement il n’a cessé de s’affirmer au sein de son parti comme une ressource humaine compétente, expérimentée, et confirmée.

Dans les coulisses de l’annonce des tendances des élections municipales à la commune de Foumban il lui avait reporté qu’il n’était pas favoris, et pour traduire le respect du verdict des urnes, il a demandé de manière bien ferme et intransigeante que le choix du peuple Bamoun soit respecté, une position qui avait bien surpris car on n’imaginait pas que le Roi ne soit pas élu Maire de Foumban ! Ainsi s’annonçait et s’ouvrait une ère bien compliquée pour la 19ème dynastie conduite par le Sultan MBOMBO NJOYA.

C’était une étape bien complexe, difficile à comprendre et à gérer pour ceux des sujets et de son entourage fidèles mordicus à la position dominante de la monarchie dans toutes ses dimensions sociale, politique, traditionnelle et culturelle. Le vent du changement avait soufflé et il fallait s’accommoder au nouveau paradigme. La force de caractère du Sultan a prédominé dans ce processus de changement et d’intégration qui s’impose.
Au regard de tous ces indices qui se perçoivent sous un autre prisme à ce jour, j’ose affirmer que la monarchie n’a point été fragilisée et comme le disait le Roi Hassan II du Maroc « le canard était toujours canard ». Mal en a pris ces gens qui voulaient fragiliser et détruire la monarchie et les conséquences sont bien perceptibles avec acuité.

Question 6 : Malgré cet échec à l’élection municipale, le Roi est resté ferme dans sa vision, affrontant ainsi les nouvelles et nombreuses controverses qui se sont improvisées et imposées dans la conduite des affaires de la monarchie. Quels sont selon vous les piliers essentiels sur lesquels l’option de la continuité de la 19ème dynastie s’est adossée pour maintenir et renforcer la monarchie dans ses valeurs et aspirations fondamentales ?

Malgré l’échec à la conquête la gestion de la cité des arts Foumban, le Roi a pu garder la main sur les autres piliers de son pouvoir. Il a su réactiver, engager et implémenter des réformes traditionnelles et religieuses (réorganisation de l’islam et renforcement de la cohabitation pacifique entre les religions). La réhabilitation du Nguon socle par excellence d’expression de son pouvoir traditionnel est une illustration de sa force de rassemblement et de mobilisation incontestable dans toute la diversité et au-delà des divergences idéologiques et religieuses.

Conscient des insuffisances que connait le Noun en matière d’infrastructure et d’équipement d’accompagnement des actions de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations du Noun, je ne m’exercerai point à égrener un quelconque chapelet des réalisations du Roi ou à faire l’apologie d’un parti politique, mais à traduire le socle de sa vision et certains repères de la continuité de la monarchie qui se voulant dynamique donc modulable, est cette richesse pérenne que nous saurons garder de lui et perpétuer de générations en générations pour continuer à écrire les nouvelles pages de l’histoire de cette tradition séculaire Bamoun vieille de plus de 600 ans.

Question 7 : Au-delà de l’engagement et du choix politique du Sultan MBOMBO NJOYA, une opinion pense que le peuple Bamoun n’a pas reçu la contrepartie qui lui est due en terme de développement et de positionnement de ses fils dans l´appareil gouvernemental sous le renouveau.

Voyez-vous les gens sont bien libres et habiles dans ce genre de gymnastique et de polémiques surtout que l’occasion s’y prête. Je crois qu’il faudrait savoir comprendre que l’engagement et le choix politique du Sultan MBOMBO NOYA n’a jamais été traduite ou conditionnée par un quelconque « retour sur investissement » en terme d’infrastructure de développement pour le Noun ou d’avantage et de positionnement des fils du Noun au détriment des autres dignes fils de notre pays.

Arrivé aux affaires dans une carrière administrative qu’il commence à l’âge de 23 ans déjà comme secrétaire d’Etat à l’information, le Sultan des Bamoun est un personnage charismatique au parcours atypique et hors du commun. Il a été moulé depuis son jeune à servir notre pays dans le strict respect des valeurs et vertus essentielles d’éthique, de loyauté et de fidélité, ce qui lui vaut sa posture actuelle et le respect dont il fait l’objet sur l’échiquier national et international.
Sa force de caractère, sa fidélité et son engagement ferme pour les causes nobles et républicaines lui valent une proximité avérée avec le Chef de l’Etat ce qui sous tendrait pour certaines personnes qu’il appartient au cercle des grandes décisions ce notre pays, ce qui amplifie le pipe des sollicitations dont il fait l’objet sur divers plans de la vie politique, économique, sociale et culturel de notre pays.

A mon avis je ne pense pas qu’il aurait du fait de sa posture participé à influencer de manière particulière la réalisation des investissements publics relevant du domaine de l’Etat dans le département du Noun qui reste malgré son particularisme une partie du territoire camerounais au même titre que les autres. Le développement du Noun devrait être une mission régalienne de l’Etat et non l’objet d’une quelconque pression exercée par le Roi.

Au même titre l’attribution des postes de responsabilité au sein de l’appareil gouvernemental relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat sur la base des critères de choix que lui seul définit et maîtrise.

Après la sortie du gouvernement du Sultan Mbombo Njoya pour répondre à l’appel du trône en 1992, on se serait attendu qu’il soit remplacé au sein de l’appareil gouvernemental par un fils du Noun et surtout un prince de la famille royale. Ça n’a pas été le cas et je ne pense pas qu’on devrait en faire une affaire publique dans le Noun ou au sein de la famille royale qui a perdu ce privilège. Ce n’est non plus l’occasion d’en vouloir au Roi de n’avoir pas veillé au maintien de cet avantage particulier pour la famille royale qui était déjà mal perçu par certaines tendances et options « affranchissantes » déjà présentes et actives.

Il faudrait aussi noter que le Roi des Bamoun n’a pas été le seul fils du Noun à servir la nation au plus haut niveau, alors si ce critère devait prévaloir pour les fils du Noun qui ont rendu de loyaux services à la nation et pour le Noun comme terre d’accueil de la Conférence de Foumban sur la réunification, ce serait une avalanche de mémorandums qui seraient rédigés accompagnées d’actes de revendications fortes du faite des insuffisances criardes en terme d’ investissements infrastructurels et des ouvrages que connait le département du Noun. Il faudrait aussi rappeler qu’à l’occasion du cinquantenaire de la Réunification, la ville de Foumban n’a bénéficié d’aucune attention particulière, même pas de l’érection d’un monument commémoratif ! Pourtant la réalisation de gros investissements a accompagné cet évènement. Le peuple Bamoun est ainsi résolu à rester sous résilience car pacifique et épris de paix.

Question 8 : L’engagement et le choix politique du Monarque n’as pas qu’été rose car à certains moments ses positions auraient été controversées sur certains points tels que la révision de la constitution et parait-il que ça l’aurait mis e disgrâce à un certain moment ?

En politique je crois que ces controverses sont récurrentes et normales car les points de vue ne sont toujours pas convergents et il va de soi qu’on ne soit souvent pas compris même par les sien au sein d’une même formation politique. C’est la somme des divergences qui devrait converger vers le consensus pour que le choix soit fait et l’expression démocratique ai tout son sens. En effet sur le sujet de révision de la constitution que vous évoquez, le Roi était favorable pour une refonte de la loi fondamentale et non la révision d’un article et il s’était largement exprimé sur les motivations de son option qui à la fin n’étaient pas celle de son parti. A la fin la force du débat a prévalu et le consensus l’a emporté.

Les gens s’imaginent bien de choses et ils en sont libres, je ne pense pas qu’il aurait à cette occasion fait l’objet d’une quelconque disgrâce au sein de son parti et le renforcement de ses responsabilités ces dernières années le témoignent car il a été porté Sénateur et Délégué permanent du Comité central de son parti le RDPC pour la région de l’ouest. Ce choix porté sur le s’est fait par la plus haute autorité de l’Etat et du parti au pouvoir le RDPC.
Il faudrait déjà reconnaitre que l’espace politique n’est pas saint, il existe bien flèches et des secousses de temps à autre, mais le Roi de par ses qualités exceptionnelles et son expérience est resté égal à lui-même dans la gestion de sa posture et de ses relations diverses.

Le Sultan MBOMBO NJOYA a rendu de bons et loyaux services à la nation avec une fidélité bien reconnue aux idéaux du renouveau avec un repère fort qui s’est traduit dans sa prise de position pour empêcher aux messes souterraines d’ébranler le nouveau régime du Président Paul BIYA en 1984.

Question 9 : Certains personnes à un moment donné auraient pressenti le Roi à la présidence du Sénat ; sous quel prisme voyez-vous cette situation vécue avec beaucoup d’émotions à la mise en place de l’auguste chambre haute et qui revient sans cesse chaque fois que le bureau de cette institution doit se renouveler ?

Bien évidemment que ceci n’a jamais été une ambition déclarée du Roi, le milieu politique est fait de ce genre d’imaginations et de manipulations dont seuls les auteurs connaissent les motivations, les objectifs et surtout le projet qui se cache derrière ce genre d’élucubrations. Je perçois ce genre de manipulation comme des faits de dissuasion pour crypter les indices de choix et garder la main sur l’option qui satisfait les attentes et les exigences du contexte ; cette action pas commode peut être endogène c’est-à-dire provenir des cercles du pouvoir, comme elle peut être exogène donc provenir de certains créneaux de manipulateurs tapis dans l’ombre. C’est bien dommage de constater que certaines personnes en sont bien sensibles, et se laissent embarquer dans une fiction qu’ils voudraient forcement transformer en réalité. C’est un phénomène bien connu et fréquent dans les cercles du pouvoir à l’occasion des choix et des nominations à des postes de responsabilité. Les personnes ciblées et leurs proches sont souvent embarqués dans un feuilleton interminable qui finit par une opération d’arnaque avec la mise et la perte de grosses sommes d’argent au bout du compte.

Question 10 : Comment avez-vous perçu les propos de Sa Majesté Sokoudjou le Roi des Bamendjou à l’endroit du Roi des Bamoun pendant la période préparatoire du meeting du RDPC dans la région de l’ouest à Bafoussam ?

Je suis descendant d’une monarchie et j’ai un profond respect pour les valeurs traditionnelles ainsi que pour ceux qui les incarnent. Je ne saurai me lancer dans une option de critique ou d’invectives à l’encontre du Roi des Bamendjou que j’ai eu à rencontrer et avec qui je me suis entretenu plus d’une fois dans le cadre de la promotion du Festival CHEPAN, sollicité et amené auprès de lui par des amis et frères Bamendjou qui voulaient bénéficier de mon expérience dans l’organisation des festivals traditionnels et culturel suite aux jalons appréciables que j’avais posé avec le NGUON chez les Bamoun en qualité de Directeur marketing.

Je crois que sa posture de doyen, le Roi Sokoudjou aurait dû ne pas se livrer à ce genre de spectacles qui se traduirait en du sensationnel et en une quête de visibilité sur les médias et les réseaux sociaux pour un non-lieu car le Sultan des Bamoun agissait es qualité dans une posture qui lui est officielle et autorisée au sein de son parti politique. Par ailleurs il serait aberrant de croire que les deux Monarques aient des points de vu convergents sur des questions politiques car ils ont chacun une option déclarée et connue, l’un est monarque, homme politique et ancien haut commis de l’Etat pendant que l’autre est resté monarque avec des positions bien controversées vis-à-vis du pouvoir en place.

Question 11 : Quelle perception faites-vous des méthodes et des créneaux de communications utilisés par certains fils du Noun pour fustiger cette initiative politique du Roi ou pour créer de la dissuasion autour de la tenue du meeting de Bafoussam?

Je demanderai à ces fils du Noun de quelques souche qu´ils soient de tempérer leur ardeurs et de se soumettre à la retenue car nous faisons de nos valeurs traditionnelles et culturelles une fierté et un orgueil que nous savons porter partout et en toute circonstance. Les fils et filles du Noun ont bravé le plus dur pendant les périodes de braise des années 90 qui avaient pour projet de déstabiliser la monarchie. L’adversité était forte mais nous étions embarqués dans un processus qui à ce jour se perçoit comme une école de démocratie de laquelle nous sortons bien moulés et pétris expérience. Nous sommes tous conscients des problèmes que traverse notre pays et de la situation de crises sociale déclarée qui bat son plein. Nous ne devrons pas pour quelques raison que ce soit céder à des pratiques et comportements qui ne s’arriment pas à nos traditions et qui au nom du changement veulent fragiliser nos valeurs traditionnelles et nous exposer aux du monde dans des querelles inopportunes.

L’engagement et le choix politique du Sultan Mbombo Njoya ne date pas d’aujourd’hui et en toute liberté il a opté, osé et reste imperturbable. D’où vient-il que son déploiement politique et sa fidélité aux institutions et au président Paul Biya soit encore un fait nouveau ou un objet de polémique chez les Bamoun ? Les réseaux sociaux sont-ils devenus des espaces appropriés pour s’adresser au Roi avec qui la proximité et la collaboration sont évidentes et connues de tous ? Alors qu’est ce qui pince et coince finalement ?

Je ne suis pas militant d’un parti politique, je ne partage pas la même idéologie politique que le Sultan des Bamoun qui est mon oncle mais je garde, préserve et ne ferai pas voler aux éclats cette fibre familiale, traditionnelle et naturelle qui nous lie à cause de mon aspiration forte ou une activité quelconque pour le changement, et surtout un changement qui se voudrait intelligent et non par la rupture et la violence.
Nous faisons finalement des procès en tout et pour tout, le changement est cyclique et incontournable dans une société alors arrêtons de faire les procès des vieux et pensons plutôt à la conception des modèles qui garantirons la continuité et l’implémentation du nouveau paradigme pour une émergence pensée et maîtrisée du Noun et de notre pays.

Question 12 : Dans votre posture d’analyste pensez-vous que les mutations et le changement de paradigme peuvent se faire en marge des valeurs traditionnelles et culturelles auxquelles vous êtes très attachés ?

Le changement fait partie du cycle de vie normal d’une société et ne saurait se faire en marge des valeurs traditionnelles qui restent au-delà de toutes nos ambitions le socle par excellence qui devrait porter et orienter nos aspirations émergentes. Aucun changement ne peut avoir pour orientation stratégique la rupture, il s’agira de faire du changement un processus intelligent en créant des conditions favorables et des passerelles d’intégration et d’adaptation. Nous devons éviter de faire du changement une guerre de générations. Au commencement était la tradition et malgré la légitimité de notre aspiration au changement, et des mutations qui nous sont parfois imposées ou que nous initions sans plus maîtriser la portée, notre tradition est sacrée et reste cette source intarissable d’inspiration, de sagesse et de bénédiction qui devra intégrer la vision émergente de notre pays.

Votre mot de fin,

Je suis bien soulagé et fier d’avoir porté la parole dans cette gymnastique sensible pour revisiter, analyser et questionner la trajectoire de l’engagement et le choix politique du Sultan Mbombo Njoya dans le contexte des mutations incontournables et irréversibles qui nous interpellent. Je ne saurai être indifférent à la situation de guerre et d’instabilité que nous vivons dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest de notre pays et dont les fonds baptismaux de cette plateforme fortement critiquée et objet de la crise actuelle ont été posés à Foumban. Je voudrai interpeler les gouvernants et les porteurs des revendications fortes de taire les égos et de faire de l’intérêt du peuple cette valeur sacrée qui devra stimuler, orienter et caractériser les actions et les plateforme de dialogue inclusif pour la retour de la paix et de la sérénité.

J’implore le Dieu tout puissant et miséricordieux pour qu’il nous donne la sagesse et l’intelligence, et surtout le sens du pardon et de la tolérance gages essentiels pour rétablir l’équilibre et l’équité pour un Cameroun plus fort et uni dans sa diversité. Que Dieu bénisse le Cameroun !

 

Je vous remercie !



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Source: Royaumebamoun.com | Hits: 8702 | Envoyer à des amis  ! | Imprimer ! | Réagir(0)

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