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04.03.2019

UN HOMMAGE UNIVERSEL À QUATRE NJOYA DANS L’HISTOIRE COMMUNE DU CAMEROON 

Le Cameroun a cette curieuse particularité d’être en Afrique le berceau mythologique qui a élevé quatre célèbres NJOYA venus du royaume Bamum pour marquer singulièrement l’histoire et la civilisation de notre Afrique en miniature.

Le premier NJOYA a inventé une écriture, l’écriture aka-u-ku et un palais mythique qui n’ont pas laissé l’Afrique et l’UNESCO indifférentes. Ces deux inventions vers la fin du 19ème siècle ont inscrit le Cameroun dans les pages d’or de la civilisation écrite en Afrique subsaharienne. Durant la période coloniale, les occidentaux ont longtemps continué à peindre l’homme noir comme un sauvage qui n’avait pas de civilisation ni de culture. Voila pourquoi ils sont venus d’Europe avec pour mission de sortir l’Afrique noire de la barbarie et de la sauvagerie. Curieusement, c’est à Foumban que les occidentaux qu’ils soient Allemands, Anglais ou Français, ont découvert la civilisation écrite au sein d’un royaume mieux organisé qui avait déjà son système éducatif, son administration écrite avec des cartes géographiques pour indiquer les limites du pays Bamum et son palais royal qui constitue un point d’attraction historique pour le tourisme au Cameroun. Ce n’est donc pas un hasard que Foumban, grâce au génie de son roi Soleil, Njoya Ibrahim est devenu « la cité des arts » qui fait la fierté de chaque Bamum. L’administration Française a curieusement tenté d’étouffer dans la conscience Camerounaise la vérité incontestable qui place Njoya comme l’un des pionniers de la naissance de l’état Camerounais. Il représente pour le Cameroun ce que Charlemagne représente pour la France. Malgré la déportation de ce génie inventif Bamum pour tenter d’étouffer sa magnifique contribution à la création de la nation Cameroun, NJOYA est rentré dans le panthéon de notre commune histoire comme l’unique monarque qui a survécu à sa postérité à travers l’invention d’une écriture indigène que chaque Camerounais peut enfin brandir comme l’apport de son pays à la civilisation Africaine.

Le second Njoya a été un brilliant administrateur camerounais. Il s’agit du sénateur NJOYA AROUNA, l’un des rares Africains qui a foulé les champs Élysées à Paris sur son cheval blanc. Grand intellectuel lui aussi, l’intelligence de ce grand homme d’état a réuni encore à Foumban tous les pères fondateurs du Cameroun dans son domicile familial et aussi au Palais Royal pour réfléchir sur le projet de la réunification du Cameroun en 1961. C’est de cette rencontre que naît LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DU CAMEROUN devant les dignitaires Français et tous nos responsables Camerounais. Le cynisme de nos politiciens contemporains les a plongé dans le ridicule au point de vouloir occulter ce grand moment historique dans l’organisation du CINQUANTENAIRE DE LA RÉUNIFICATION À BUEA plutôt qu’à Foumban où se trouvent les conclusions de l’acte de naissance du Cameroun. Quel sacrilège!

Le troisième NJOYA est un grand sportif diplomate et haut cadre de l’état camerounais, Il s’agit de sa Magesté le sultan roi des Bamum, El Hadj Ibrahim Mbouombouo Njoya, qui est le premier président de la FECAFOOT en 1961, le premier patron heureux du Ministère de la Jeunesse et des Sports (1983 à 1986) qui a ramené au Cameroun le tout premier trophée mythique de la coupe d’Afrique des nations en 1984 pour finir finaliste de la même compétition au Caire en 1986. C’est encore son retour à la tête du même département ministériel en 1990 qui marque l’épopée des Lions Indomptables à la Coupe du Monde en Italie où il conduit avec maestria le délégation Camerounaise jusqu’en quart de finale. De Décembre 1981 à Avril 1992, il a rempli les fonctions de: Vice-ministre des Affaires Etrangères, Ministre de la Jeunesse te des Sports (2 fois), Ministre de l’Information et de la Culture, Ministre de l’Administration Territoriale, terminé sa carrière administrative comme Ministre Délégué à la Présidence chargé des Relations avec les Assemblées 1992. C’est durant son règne à la tête du royaume Bamum qu’il a construit un musée mythique en Afrique Noire, ce musée gigantesque symbolisé par le « serpent à deux têtes ».

Le quatrième Njoya est quant à lui est un intellectuel révolutionnaire, il s’agit du Dr. Adamou Ndam Njoya dont le parcours est tout aussi riche d’enseignement. Grand diplomate, professeur d’Université, et une très forte personnalité politique, le père de l’éthique républicaine a révolutionné le Cameroun grâce à son concept de « rigueur et de moralisation » dans la gestion des affaires publiques en tant que Ministre dans le régime d’Amadou Ahidjo. Ses études supérieures à la Facultés de Droit de Paris sont sanctionnées par les diplômes ci-après : Licence en Droit Public (option Droit International), DES en Droit Public, DES en Sciences Politiques et Doctorat d’Etat en Droit Public (option Droit International Public). Nous pouvons affirmer sans hésiter qu’il est le père de toute la Diplomatie Camerounaise déjà à travers le titre révélateur de sa thèse de Doctorat: « Le Cameroun dans les relations internationales ». Diplômé de l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-mer de Paris, où il obtient le diplôme d’Administration générale (1966) et de Section diplomatique (1967), Il est également diplômé du Centre des Hautes Etudes administratives sur l’Afrique et l’Asie moderne (CHEAM). Il a également enrichi sa grande expérience à travers plusieurs stages effectués au sein des missions diplomatiques et des organisations internationales.
De 1969 à 1970, il est Secrétaire des Affaires Etrangères. Dès 1970, il devient professeur à la Faculté de Droit et Sciences économiques de l’Université de Yaoundé. De 1970 à 1972, il est le tout premier Directeur du Programme de formation diplomatique « Cameroun-Dotation Carnegie pour la paix internationale ». De 1972 à 1975, il est le tout premier Directeur de l’IRIC. De juillet 1975 à décembre 1977, il est Vice-ministre des Affaires Etrangères. Entre temps, il est reclassé au grade de Conseiller des Affaires étrangères le 15 avril 1976. De décembre 1977 au 17 juillet 1980, il est Ministre de l’Education Nationale. Puis du 17 juillet 1980 au 4 décembre 1981, il est Ministre Délégué à l’Inspection Général de l’Etat et à la Réforme Administrative. C’est donc ce technocrate qui s’est lancé en 1991 dans la conquête du pouvoir avec l’UDC pour apporter le changement au Cameroun grâce à sa très riche carrière administrative et universitaire. Sa vision est de doter le Cameroun d’un véritable projet de décentralisation qui pourra affranchir le Cameroun de l’extrême concentration des pouvoirs à Yaoundé qui appauvrit dangereusement le pays!

Le malheur de tout le Cameroun c’est la haine tribale qui empêche nos compatriotes à reconnaître les contributions et les apports de chacun de nos leaders peu importe son origine ethnique. Voici 3 générations des NJOYA qui ont marqué dignement l’histoire de la construction de la nation Camerounaise. D’aucuns viendront plutôt vous parler des conflits et jamais de l’exploit que ces grandes figures de notre histoire commune ont pu réaliser en toute humilité à travers leur professionnalisme et surtout leur leadership au Cameroun.

En définitive, un grand NJOYA cache toujours un autre, et le Cameroun est une terre bénie pour nous avoir légué de telles fortes personnalités mythiques dont la riche expérience peut nous servir de repères en tant que jeune Camerounais.


Laziz Nchare, New York, le 2 Mars 2019.


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