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02.10.2013
Foumban en ébullition
L’UDC exige la proclamation rapide des résultats
Très vive tension mardi à Foumban au lendemain de la tenue du double scrutin de lundi dernier. Des éléments de la police nationale épaulés par ceux du Bataillon des Troupes Aéroportées de Koutaba appelés en renfort, ont investi le quartier administratif, notamment le centre de promotion de la Femme et de la famille où la commission communale de supervision des élections dans le Noun faisait encore ses comptes. Des milliers de militants de l’UDC exigeant qu’on proclame rapidement les résultats de la commune de Foumban, avaient envahi les lieux lundi dès le coup de 21 h. Sans violence aucune, une feuille de l’arbre de la paix en main, une trompette à la bouche pour certains, ils proclamaient leur détermination à ne pas lever le siège avant la proclamation des résultats à Foumban. Ce n’est que mardi à l’aube que les employés d’Elecam et le sous-préfet de Foumban, Jean - Claude ETOA MBALLA ont retrouvé leur liberté de mouvement.
Mais la tension n’a pourtant pas baissé d’un cran. Bien au contraire. En mi-journée, les militants de l’UDC de Koutaba, dans une grande caravane motorisée, sont venus prêter main forte à ceux de Foumban. Il y avait de l’électricité dans l’air. Surtout qu’on annonçait des mouvements similaires à Kouoptamo. Aucune nouvelle du président national de l’UDC. Cependant, son épouse, Mme Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, est restée stoïquement aux côtés de ses troupes toute la nuit d’avant-hier et toute la journée de mardi, pour disait-on, « prévenir tout débordement ».
Pourtant, tout avait très bien commencé dans la journée du lundi. Les 115 bureaux de vote de Foumban avaient ouvert à temps. Ils n’ont pas désempli jusqu’à la fermeture à 18h. Rien à signaler, a pu constater le préfet Donatien BOYOMO. Le dépouillement a tout de suite commencé. Les militants de l’UDC, semblaient très bien organisés. A chaque fois qu’il y avait une coupure de courant dans un bureau de vote, comme par enchantement, des dizaines de torches électriques, voire des téléphones portables s’allumaient illico presto. Ils ont d’ailleurs tenu à accompagner les urnes et les procès-verbaux jusqu’à leur destination finale.
Dans le coup de minuit, on connaissait déjà à peu près tous les résultats des huit autres communes. On savait qui avait gagné où. Une véritable redistribution des cartes s’étant opérée dans la moitié des communes. Des verdicts salués par des cris de joie par les uns et d’étonnement par les autres. Mais quid de Foumban ? Toujours rien. Soupçonnant qu’on voulait leur voler « leur » victoire dans le chef-lieu du département, des milliers de militants de l’UDC ont envahi les lieux. Ils y étaient encore mardi tard dans la soirée au moment où s’écrivaient ces lignes.
NDZINGA AMOUGOU
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