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Le Sultan Ibrahim Njoya 17ème Roi de la dynastie Bamoun

 
Oeuvres et Inventions du Roi Njoya dans les domaines de l`art et des lettres


Les oeuvres du roi Njoya

Le Sultan Njoya fit preuve d’une activité étonnante, tant dans les domaines politiques, économiques ou religieux,que dans les différents domaines des arts, des lettres et des techniques. On lui doit en particulier l’invention d’une écriture et d’une langue bamoun, la réalisation de remarquables dessins, l’encouragement des métiers d’art qu’il pratiquait lui même comme sculpteur. Il s’intéressa à la cartographie. Et l’architecture lui fut d’un intérêt
essentiel puisqu’il n’hésita pas à transformer radicalement son palais en s’inspirant du savoir-faire allemand.

Njoya entreprit des réformes : la plus profonde fut une réforme juridique qui bouleversa toutes les structures sociales du pays. Son ouverture au monde extérieur, ses contacts avec les différentes cultures et civilisations(Foulbé, Haoussa et Européennes) lui permirent de prendre ses distances vis-à-vis des concepts traditionnels et d’envisager une forme nouvelle de relations humaines. Artisan de cette réforme, il accepta de porter lui-même la responsabilité vis-à-vis du passé et de l’avenir.

L’invention par le roi Njoya de l’écriture bamoun, aux environs de 1897-1988, est une nouveauté aux yeux des bamoun. Son origine, son développement, sa valeur phonétique, son utilisation sont expliqués dans le livre de I.Dugast et M.D.W. Jeffreys.

Une première écriture était désignée par les deux premiers caractères : ninyi, que les bamoun traduisent par : « reconnais Dieu ». Cette écriture a subi de nombreuses transformations : d’idéographique qu’elle était à l’origine, elle est devenue phonétique et l’étude de cette écriture d’après les spécialistes, Madame Dugast par exemple, montre que Njoya était un maître de la phonétique. Elle était utilisée pour la correspondance et même des portions de la bible avaient été traduites dans ces caractères.

Une deuxième écriture, a ka u ku, du nom des deux premiers caractères ou ni lerewa ngutngure = « yeux des lettres grandes », comprenaient quatre vingts caractères. C’est dans cette forme que furent rédigées les oeuvres de Njoya.

L’invention de l’écriture alla de pair avec la création d’une nouvelle langue. Jusqu’alors, les conquérants bamoun avaient utilisé les langues de leurs vassaux, le Shü Pashom tout d’abord, et ensuite le Shü Pa Mbèn. Il créa le Shü Mon, langue destinée à être utilisée par tout son peuple. Celle-ci fut employée en particulier par la cour et les notables, mais ne put se diffuser complètement en raison de l’occupation allemande puis française
1916.

Le sultan Njoya rédigea plusieurs ouvrages en langue Shü Mon. Le plus connu concerne l’histoire de son peuple.
Il s’intitule « Histoire et coutumes des bamoun »5, ouvrage dont une première traduction fut réalisée en juin 1949 par le pasteur Henri Martin. Dans son introduction à l’ouvrage, le pasteur révèle que les derniers chapitres furent
rédigés alors que Njoya était en résidence surveillée à Yaoundé de 1931-1933, incarcéré par le général Marchand.

Njoya écrivit également un livre de médecine traditionnelle. Il comporte une carte du pays bamoun qui est une de ses plus belles réalisations graphiques. Celle-ci à l’aspect d’un grand rectangle de 96 cm x 78 cm, et montre le pays bamoun entièrement compris dans ses frontières naturelles entre le massif Mbam et le Mvi au Nord, la rivière Mbam à l’Est, le Noun au Sud et à l’Ouest, alors qu’en réalité il revêt presque la forme d’un triangle de 120 km de hauteur et 68 km à sa petite base au Nord. Malgré ses imperfections, ce travail fut une réussite et causa une grande surprise aux premiers européens arrivés à Foumban.

On peut noter l’importance de l’oeuvre scolaire de la mission, qui ne manquait pas d’avoir un grand attrait sur Njoya. Celui-ci confia plusieurs de ses enfants à leur école installée au palais durant les premiers temps et qui
comptait déjà 60 élèves. Les relations entre le pasteur Göhring et le sultan amenèrent Njoya à devenir catéchiste.
Il s’intéressait à l’exposé de la doctrine chrétienne et les missionnaires eurent quelque temps un sérieux espoir d’étendre l’évangélisation à toute la population bamoun grâce à la conversion du roi.

 



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Emmanuel Matateyou
Professeur de littérature africaine et francophone.


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