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Historique de la porte des tranchées de Foumban

 
L’incendie du 28 Novembre 2020, qui a consumé la marque Njimoluh Njoya, a permis au Sultan Mbombo Njoya de se hisser au panthéon de l’histoire de ce site avec cette exceptionnelle innovation que je vous laisse le soin d’apprécier.


Excellence Monsieur le Ministre
Monsieur le Préfet du Département du Noun
Monsieur le Sous-Préfet de l’Arrondissement de
Foumban Autorités judiciaires
Honorables Membres des Parlements
Madame le Maire de la Commune de Foumban
Leurs Majestés les Rois
Distinguées personnalités tout rang et grades respectés
Mister City Mayor of Limbé Town and the assistants


Dans la nuit du 28 novembre 2020, la porte des tranchées, héritée du passé guerrier du peuple Bamoun, a été victime d’un incendie. La toiture de cet édifice historique a été ravagée par des flammes auxquelles son ossature a héroïquement résisté
pour contribuer à sa régénération.

Au-delà de l’émoi provoqué par ce tragique évènement, par-delà l’amertume collectivement ressentie et manifestée, le peuple Bamoun touché de plein fouet dans sa sensibilité culturelle, mais plus que jamais lucide face à l’épreuve, a assimilé le message véhiculé par ce drame qui s’est révélé comme un appel à la mémoire, une invite à la renaissance.

Appel à la mémoire, L’incendie de la porte des tranchées de Foumban l’est assurément. Il a remis en surface, pour l’appropriation des générations contemporaines, un pan important de l’histoire combattante du peuple Bamoum. La mémorable invasion des guerriers foulbés venus du Nord pour conquérir Foumban, capitale du royaume de Nshare-Yen, sous les règnes des Rois NGOUH 1 (1519 -1544) et MBUEMBUE (1757 - 1814). Nous reviendrons sur les circonstances ce pan d’histoire.

Invite à la renaissance. L’incendie du 30 novembre 2020 l’est également. Il a brutalement convoqué l’attention collective sur l’état de la porte des tranchées dont l’éclat a décliné sous l’effet du temps, incitant à renouveler ce patrimoine ancestral pour qu’il renaisse dans sa splendeur et revive dans les esprits.

En réponse à cet appel de l’histoire, des travaux de restauration entrepris par les soins du Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA, 19éme de la dynastie, ont été accomplis avec une formidable contribution des filles, fils et amis du peuple Bamoum dans un élan de cœur qui traduit leur profond attachement aux symboles de notre culture, aux supports de notre identité.

La porte des tranchées, monument historique, haut lieu de mémoire, bien culturel matériel et immatériel du peuple Bamoum, ainsi rappelée à la mémoire collective par le feu, force naturelle porteuse de renaissance, est désormais restaurée.
Renaissant dans son originalité et sa symbolique d’édifice protecteur, elle invite le peuple Bamoum à rester en éveil, à sauvegarder ses acquis et ses atouts, à préserver à jamais sa culture et son identité.

L’incendie de la porte des tranchées de Foumban dans la nuit du 28 Novembre 2020 incite à réviser l’histoire depuis la genèse, liée au passé guerrier du peuple Bamoum.

PREMIERE INVASION PEULS SOUS LE ROI NGOUH 1

C’est sous le règne du Roi NGOUH 1 (1519-1544) que le pays Bamoum a connu la première invasion des foulbés. Les assaillants ont été surnommés «Pare Mbâmbue» (Foulbés opiniâtres) au regard de leur constance dans la victoire. 

La guerre chauffait à tel point que le Roi Ngouh 1 se sentant presque battu, a pris fuite avec certains dignitaires de sa cour pour aller se réfugier à Mbewuen (BAMBALANG). Mais les habitants de Mbewuen ignoraient que le Roi Bamoum était parmi ceux accueillis sur leur terre. La forte présence des Bamoun à Bambalang favorisa une disette atroce.

Un jour, un Bamoum au nom de Monfonté alla rendre visite à un Mbewuen et lui demanda de lui donner quelque chose à manger. Ce dernier lui répondit «Depuis que tes frères sont venus nous envahir, ilnous manque de nourriture. Si tu m’offres un présent, je vais te révéler un secret qui vous aidera tous.»

Monfonté lui fit don de deux épis de maïs. Le Mbewuen fut content et lui recommanda d’utiliser la flute de rassemblement pour appeler tous les bamoums autour de leur Roi, car les Mbewuen n’étaient pas contents des Bamoums. Ils les tenaient pour responsables de leur disette et se préparaient à les tuer un à un.

L’habitant Mbewuen lui confia : «Le grand matin, fais résonner cette flûte devant votre Roi, lorsque les gens entendront, ils vont accourir vers lui et vont s’assembler.Et les Mbewuen, une fois qu’ils sauront que vous êtes avec votre Roi, ne vont plus vous arrêter comme ils veulent le faire». Jusqu’à présent les Mbewuen croient que les Bamuns sont venus les envahir à l’insu de leur Roi.

Monfonté alla raconter cette histoire au Roi. Le lendemain, ils passèrent de la parole à l’acte. La flûte résonna. Les Mbewuen voyant cela, s’étonnèrent beaucoup et murmurèrent en disant : «Ces gens étaient venus avec leur roi, faisons attention car ils peuvent nous faire du mal».

Le Roi Ngouh 1 prit ainsi la décision de rejoindre son pays avec ses sujets. Sur le chemin de retour, il passa par Nkoutié où il apprit qu’après sa fuite, Nji MEYUBE avait réussi à chasser les foulbés du territoire et que le pays était en paix.

Cette nouvelle surprit le Roi Ngouh 1. Il pensa que Nji Meyubé étant devenu héros, a gagné son trône. Pour cette raison, il ne voulut plus traverser la rivière Mfü, car il n’entendait pas s’humilier devant cet homme qui avait fait partir les foulbés. Préoccupés par cette situation, les Koms se réunirent et prirent attache avec le Roi. 

Lorsque Nji MEYUBE apprit que le Roi ne voulait plus rentrer, il eut peur et fit savoir qu’il ne convoitait guerre le trône. Il se proposa la mort pour résoudre ce problème.

Les Koms s’opposèrent d’abord à cette proposition mais, finirent par céder en lui demandant de donner lui-même la corde pour le pendre. Le héros se courba, ramassa la corde et passa son nœud au cou. Les Koms le pendirent. Pour préserver la paix dans le pays, ces derniers proposèrent de faire certains rites au moment d’ensevelir Nji Meyubé.

A peine ce travail fait, le Roi Ngouh 1 vint traverser la rivière Mfü et remit pied sur son territoire, sans aller tout droit au palais. Il longea le cours de la rivière Mfü et séjourna assez longtemps à Nkundum avant de rejoindre le palais.

INVASION DES FOULBES SOUS LE REGNE DU ROI MBUEMBUE (1747-1814)

Pour la deuxième fois, les mêmes foulbés vinrent assiéger le royaume Bamoum sous le règne du Roi Mbuembue. Une fois de plus victorieux, ils avaient capturé plusieurs princes et habitants du royaume pour en faire leurs esclaves.

Lorsque la guerre battait son plein, le Roi Mbuembue se sauva en compagnie d’un Kom Shinshüt, nommé NKEN, pour être à l’abri des ennemis vers Njimom. Pendant ce temps, les nshishüts s’étaient lancés partout à la recherche du Roi qu’ils croyaient tuer. A sa découverte, ces notables supplièrent le Roi de rentrer au pays car la riposte de Tupanka avait réussi à repousser les Foulbés. Mbuembue fut rassuré par la nouvelle et décida de regagner Foumban en leur compagnie.

Une fois rentré à Foumban, le Roi Mbuembue refusa d’aller directement au Palais et se refugia dans un quartier voisin. Il demanda aux Nshishüts de s’éparpiller dans la cité pour s’assurer de l’absence totale des foulbés avant de venir le chercher. Dès lors, le nom de ce quartier qui abrita le Roi devint «Makop» qui veut dire «Cachette».

Les Shinshüts réussirent à chasser les guerriers Foulbés du royaume. Le roi regagna le palais et s’y installa après cette Victoire. Suite à une longue réflexion, Mbuembue fit appeler les dignitaires du pays. Avec eux, il se concerta pour voir quelles dispositions devraient être prises pour qu’une telle tragédie ne se reproduise à l’avenir.

Au cours de cette concertation, un homme nommé Fifèn Nkundu fit une proposition, celle de creuser une grande tranchée autour de la cité pour être à l’abri des nouveaux assauts de ces cavaliers foulbés. Les Notables refusèrent cette proposition sous prétexte que le Roi n’est pas une taupe pour se réfugier dans un trou. Comme ce dernier insistait, les notables et les Koms se fâchèrent et convinrent le Roi à décider de sa mise à mort par pendaison. FIFEN NKOUNDOU fut pendu.

Quelques mois après, le Roi de Rifum (ancêtre du peuple bamoum) s’informa de la souffrance et de la peine dont les Bamoum étaient victimes lors des invasions répétées des foulbés. Il dépêcha un messager à Foumban auprès du Roi Mbuembue pour le prévenir que les peuls étaient encore en train d’organiser une nouvelle attaque du royaume des Bamoum et que la seule stratégie salutaire est de construire autour de la capitale du royaume, une grande tranchée surmontée d’un mur.

Ce conseil émanant de la terre ancestrale des Bamoum rejoignit celui de Fifen Nkùndù. Le Roi s’en rappela et décida enfin de lancer les travaux. Pour ce faire, il se concerta avec les Koms pour définir le tracé de cette tranchée qui sauvera les Bamoun des agressions des guerriers peuls.

Le Roi Mbuembue installa son état-major à Mambain, derrière la concession de Njimbamié où il fit venir tous les Nji, village par village. Il procéda à la répartition du travail, chargeant chaque Nji de creuser une certaine distance de la tranchée avec ses sujets. La soumission et l’obéissance aidant, la tranchée de guerre fut en grande partie creusée avant une nouvelle invasion.

Toute la besogne se réalisa sous l’œil attentif du Roi Mbuembue qui, à la fin du chantier ordonna le plantage des arbres tout autour de ces fortifications pour assombrir l’intérieur.

Au cours des travaux, les Bamoum arrivèrent derrière la maison de Fifen Nkùndù. Ils sautèrent ce tronçon pour ainsi manifester leur mécontentement car selon eux, c’est ce notable qui initia cette épouvantable corvée. A la fin des travaux, le Roi accorda d’importants cadeaux aux ouvriers pour ainsi exprimer sa joie.

Quelques années plus tard, les Bamoum apprirent que les peuls étaient en train de se préparer pour lancer une nouvelle attaque. Ils se mirent en alerte pour les attendre. Les foulbés arrivèrent et campèrent à Koupa Ngagnù. Le lendemain, ils s’acheminaient en direction de Mfembèn. A l’entrée du royaume, deux princesses les aperçurent chez Nji Ntumbu entrain de venir. Et autour de ces princesses, aucun homme n’était présent. Très braves, elles se saisirent des boucliers déposés à l’entrée des tranchées et les alignèrent le long du fossé en les soutenants par des piquets. 

Lorsque les peuls aperçurent ces boucliers de loin, ils crurent que c’étaient des guerriers bamun. Au même moment, les deux princesses se mirent à frapper fort sur le tambour de guerre. Les gens accoururent à l’entrée du royaume, Nji Muamfon Ndam Mandù entendit le son du tambour, fit rassembler ses gens avec lesquels ils se rendirent à l’entrée du royaume. Les foulbés saisis de peur replièrent.

ARRIVÉE DES FOULBÉS CHEZ NJI MFOYIÉKA

Les foulbés persistèrent dans leur offensive et arrivèrent chez Nji Mfoyiéka qui fit résonner le tambour de «Kunâ» pour rassembler tout le monde sans exception. Lorsque les gens accoururent, Nji Mfonyiéka invita ses enfants, leur brandit le «Füt Ngu’ Messi» et leur dit : «Celui qui m’apportera le premier, la tête d’un Foulbé me succèdera et sera nommé Nji, et le second sera son Adjoint».

Après cette promesse, il organisa la guerre selon une stratégie qui permettrait de vaincre le plusgrand nombre de Foulbés possible. Il divisa ses hommes en deux groupes de combat et assigna à chaque groupe une mission déterminée. Peu de temps après, l’un des enfants, en l’occurrence Sha’sha’ Mgbiéndum, jeta devant son père la tête d’un foulbé, Nji Mfoyiéka se leva et le couronna. Quelques instants après, Ndam-Naanyi vint lui aussi vers son père, brandissant la tête d’un foulbé. «Tu es désormais adjoint de Nji», proclama son père Njimfoyiéka.

Le lendemain, Nji Mfoyiéka prit le chemin du Palais pour présenter les paniers de têtes de foulbés au Roi Mbuembue afin de lui montrer sa bravoure.Quand le monarque apprit que Nji Mfonyiéka avait vaincu les foulbés et que leurs têtes chargées dans des paniers venaient en route, il vint s’installer à la cour d’apparat pour les accueillir. A cette occasion, il ordonna de sortir le Mùnjémndù. Les combattants en provenance de Makam, vinrent aussi aligner les paniers de têtes des foulbés devant le souverain et exécutèrent quelques démonstrations héroïques. Le Roi fit des cadeaux aux combattants ainsi qu’à Nji
Mfoyiéka pour leur bravoure.

Les foulbés qui survécurent battirent en retraite pour aller se préparer avant de revenir. Tellement ils avaient perdu d’hommes. Les guerriers Bamuns de Makam leur avaient infligé beaucoup de pertes humaines.

Au prochain assaut, les foulbés forcèrent une pénétration par Njilum et attaquèrent violemment les Bamuns. Ces derniers les repoussèrent avec bravoure. Les assaillants replièrent pour aller se réorganiser à Nkoupa’Ngânu. De leur base, ils multiplièrent les espions à Foumban afin de trouver un accès facile pour envahir Foumban. Cette fois-ci, la cité était presque entièrement protégée par les fortifications, à l’exception de la partie située derrière la concession de Fifen Nkùndù. Certains traîtres Bamuns, corrompus par l’ennemi, leur indiquèrent cette entrée ou les chevaux pouvaient passer le plus aisément possible.

Une nuit, les sentinelles aperçurent des troupes foulbés et poussèrent des cris d’alarme. Tout le service de sentinelle relaya le cri d’alarme si vite que tous les Bemuns se réveillèrent. Aussitôt, les Shînshuts furent informés ainsi que le Roi Mbuembue. Celui-ci, de son palais, ordonna de battre le tambour de guerre Nkindi. Tous les Bamuns se rassemblèrent et se dirigèrent derrière la maison de Fifen Nkùndùv. Cette nième nuit, l’ordre de prolonger le fossé à cet endroit fut donné. Tous les sillages prirent part à cette corvée pour empècher les peuls d’envahir à nouveau Foumban. En plein travaux, les ouvriers Bamuns tombèrent sur un rocher qui leur fit obstacle.

Le Roi et les Koms optèrent de faire un sacrifice sur ce rocher qui disparut aussitôt, à la surprise de tout le monde. On interpréta que le rocher était apparu en obstacle parce que Fifen Nkundu avait été tué injustement. Le Roi et les Koms se rappelèrent de Fifen Kundu avec beaucoup de regret et de chagrin et lui donnèrent finalement raison.

Lorsque les cavaliers foulbés revinrent à l’assaut, il n’y avait plus un passage pour pénétrer. Ils se contentaient de longer 10 fossés. Arrivées à l’entrée de Mon-Nguh, les Bamuns les aperçurent et s’activèrent à organiser l’attaque. Le Roi ordonna à tous de garder le sang-froid. Epris de témérité. Mbuembuo accompagné de (02) deux prêtresses Njimàfon et d’une femme initiée à l’envoutement des ennemis, allèrent s’installer devant la troupe de combattants peuls.

A l’aide de trois pierres ramassées sur place, la femme construisit un foyer, y alluma le feu. Elle plaça une marmite de médicaments et une fois en ébullition, la sorcière se dressa debout face aux ennemis, parla, tourna le dos, se courba et découvrit sa nudité aux foulbés. De son sexe jaillit un amas de nuages qui alla couvrir la troupe ennemie, à tel point qu’aucun combattant foulbé ne pouvait apercevoir les Bamuns. Les foulbés, ainsi envoutés et hypnotisés, ne savaient plus quoi faire, ni où aller. Le Roi Mbuembue ordonna l’assaut. C’est ainsi que plusieurs foulbés furent arrêtés et plusieurs autres tués.

L’état-major royal regagna triomphalement le palais. Les deux Princesses qui avaient aperçu les foulbés avant d’alerter les Bamun étaient Nji Ntûmbu et Nji Tumgue grâce à qui les bamum étaient sortis victorieux de cette ultime bataille.

Je prie les deux de se présenter au public. Je souhaite aussi que les deux prêtresses «njimafon» cités dans cette histoire se présentent aussi.

Quelque temps après cette ultime bataille, le Roi Mbouombouo décida de construire la porte des tranchées en ce lieu. Des gardes étaient organisées et des rites faites régulièrement pour mettre les habitants de Foumban à l’abri de toute autre attaque ou de toute personne mal intentionnée qui tenterait de faire irruption dans la ville.

Après le Roi Mbouombouo, l’architecture de cette porte a connu des modifications au fil des règnes. Cependant, les règnes qui ont le plus impacté sont ceux du Roi Ibrahim Njoya (17è) et Njimoluh Njoya (18è).

L’incendie du 28 Novembre 2020, qui a consumé la marque Njimoluh Njoya, a permis au Sultan Mbombo Njoya de se hisser au panthéon de l’histoire de ce site avec cette exceptionnelle innovation que je vous laisse le soin d’apprécier.

Nous convenons que l’histoire de la porte de tranchée nous rappelle celle d’une mythologie grecque. C’est pourquoi le poète latin Ovide avait dit dans les métamorphoses que : «il n’y a qu’un oiseau qui se renouvelle et se redonne à lui-même la vie, les assyriens l’appellent phénix».

Vous convenez avec moi que l’histoire de la porte des tranchées est à l’image du phénix qui renait après s’être consumé.

Merci pour votre bienveillante attention


Nji NCHARE Oumarou

Directeur général de l´administration et de la culture du Palais des Rois Bamoun

Tel : 699644206
le 14.02.2021





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