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EN EXCLUSIVITE SUR ROYAUMEBAMOUN.COM le DISCOURS DU TRONE NGUON 2012

 
La 544e édition du NGUON que nous célébrons aujourd’hui, revêt pour le peuple Bamoun une signification particulière. En effet, elle coïncide avec la célébration du 20e anniversaire de notre accession au trône de NCHARE YEN, comme 19e Roi de cette dy



- Son Excellence Monsieur Le Ministre, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République, Représentant Personnel du Chef de l’Etat

- Excellence Messieurs les Ministres ; 

- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs  des Missions Diplomatiques ;

- Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Ouest ; 

- Monsieur le Préfet du Département du Noun ;

- Honorables invités ;

- Peuple Bamoun

 

La 544e édition du NGUON que nous célébrons aujourd’hui, revêt pour  le peuple Bamoun une signification particulière. En effet, elle coïncide avec la célébration du 20e anniversaire de notre accession au trône de NCHARE YEN, comme 19e Roi de cette dynastie. Oui, c’était bien le 09 Août 1992, date qui sera à jamais gravée dans ma mémoire. 

 

En cette circonstance solennelle et exceptionnelle, nous levons nos yeux larmoyant de gratitude vers le Très Haut,  qui a bien voulu qu’en ce jour, nous nous retrouvions pour exalter cette glorieuse et difficile épopée, qui traduit la lutte permanente de notre  mémoire contre l’oubli.

 

Aussi, nous plait-il d’exprimer ici, notre très vive reconnaissance au Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, qui, répondant à notre invitation, a bien voulu désigner Monsieur Martin BELINGA EBOUTOU, Ministre, Directeur du Cabinet Civil de La Présidence de la République, pour le représenter personnellement  à ces assises. Cette marque de sollicitude nous honore et témoigne aussi de la détermination du Chef de l’Etat, à poursuivre avec opiniâtreté sa politique qui consiste à magnifier la culture camerounaise,  dont la richesse et la diversité font notre fierté nationale et internationale elles fondent en outre,  notre identité culturelle. Oui, car un pays qui ne connaît pas son histoire et sa culture est comme un bateau sans gouvernail.

 

Excellence Mesdames et Messieurs, permettez d’ouvrir une parenthèse,

 

Monsieur Le Ministre Nji BELINGA, je n’ai rien à vous apprendre. Je sais que vous savez comme moi que ce n’est pas le fait du hasard que vous êtes aujourd’hui à Foumban, représentant personnellement mon ami Monsieur Le Président Paul BIYA. C’est à dessein qu’il vous a choisi pour cet événement parce que, il se souvient certainement de l’histoire de ces vingt ans, où vous avez joué en son temps, un très  grand rôle que les enfants du Sultan Seidou NJIMOLUH NJOYA, notre feu père, ne pourront jamais oublier. Pour ceux qui ne le savent pas, vous avez été l’une des premières personnalités que nous avions anobli au premier NGUON de mon ère en 1993, après  mon accession au trône. ça veut tout dire. 

 

Indépendamment de tout cela Monsieur Le Ministre, C’est en juin – juillet 1965 à Léopolville, aujourd’hui KINSHASA que j’ai fais  pour la première fois votre connaissance. Vous étiez alors un jeune étudiant à l’Université  Le Vaniom et moi jeune Commissaire  Général à la jeunesse au sport et à l’éducation populaire du Cameroun.

 

Et pour la petite histoire, vous étiez certainement Le Président des Etudiants camerounais de cet Université, puisque c’est vous qui aviez prononcé le discours d’usage pour m’accueillir. Je ferme la parenthèse. 

 

Excellence Monsieur le Gouverneur,

 

Dans l’excellent discours que vous avez bien voulu prononcer hier à l’ouverture du Festival du NGUON, nous avons été réconfortés  par vos propos aimables et encourageants. Nous vous en savons  gré. 

 

Excellence 

 

Mesdames et Messieurs, 

 

En ce moment où nous avons, par la grâce de Dieu Tout-Puissant, le bonheur d’être au rendez-vous de la 544e édition du NGUON, mes souvenirs portent, il va sans dire, sur ceux de nos frères et  sœurs avec qui nous avons vécu l’édition de 2010, et qui ne sont plus  hélas,  de ce monde, parce que rappelés à Dieu. Ils demeureront éternels dans nos cœurs.

 

A ceux avec qui nous nous engagions dans l’aventure du 09 Août 1992, et  qui avaient donné de leur énergie et de leur volonté, qui avaient cru en nous et en l’avenir, et qui hélas, ne vivront pas ce 20e anniversaire avec nous, puissent nos regrets sincères et l’hommage que nous leurs rendons en cette circonstance, atténuer la compassion  que nous ressentons pour eux en ce jour.

 

Excellence 

 

Mesdames et Messieurs 

 

Votre présence ici dans cette ville  de Foumban chargée d’histoire et de symbole, qui vous permet d’entrer en communion avec nous, est l’expression évidente de l’intérêt que vous accordez à notre culture, et partant, à celle du Cameroun. A cet égard, nous sommes particulièrement heureux de vous accueillir et de vous souhaiter une cordiale bienvenue dans la cité des Arts.

Nous tenons aussi à saluer la présence de leurs Excellences les Membres du Gouvernement et Assimilés, les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques, les Directeurs Généraux, ainsi que toutes les Délégations Etrangères qui ont bravé les difficultés,  et ont tenu à rehausser l’éclat de cet événement par leur présence effective. Nous en sommes honorés.

 

Nos vifs remerciements vont aussi à l’endroit de leurs Majestés, Hauts Dignitaires et Gardiens des Traditions Ancestrales qui, malgré de nombreuses occupations inhérentes à leur responsabilité, se sont joints à nous, comme par le passé, pour exalter la parfaite symbiose des cultures, entre tradition et modernité. 

Recevez Majestés les marques de l’allégeance du Peuple Bamoun, accompagnées par mes sentiments de reconnaissance pour votre assistance tout à fait fraternelle. 

 

Nous n’oublions pas, avec un sentiment de profonde douleur et de tristesse, leurs Majestés, Chefs Traditionnels, avec lesquels nous entretenions des relations fraternelles, affectueuses, réciproques, et qui nous ont prématurément quittés cette année. Nous pensons particulièrement au Prince DOUALA MANGA Bell, au Lamido de Demsa, au Chef Supérieur de Baleng.  A leurs familles respectives et à leurs populations, nous leur adressons nos sincères et profondes compassions.  

 

Il m’est particulièrement agréable d’adresser ici,  mes sincères remerciements aux Hommes et aux Femmes des Médias nationaux et internationaux, pour  leur présence  aujourd’hui parmi nous. Ils ont été avec moi parfois sévères, parfois compréhensifs, mais ils m’ont  eux aussi  activement accompagné au cours de ces 20 ans.  Ils ont toujours été présents à tous les rendez-vous du Nguon. Connaissant le sérieux  et la foi avec lesquels ils exercent leur noble métier,  je suis convaincu qu’ils sauront porter fidèlement à l’attention et à la curiosité du monde, tout ce qu’ils auront vu et entendu à Foumban. Encore une fois merci,  Mesdames et Messieurs les  Journalistes. 

 

Aux Amis de nos fils et filles du Noun, venus expressément des lointains horizons pour se joindre à nous dans le cadre de ce forum, nous leur souhaitons bon séjour et qu’ils se sentent ici à Foumban comme chez eux.

A notre chère fille, Docteur Fatimatou  POUMIE, Présidente du Cercle pour le Développement du Noun (CERDEN), dont nous louons le dynamisme et l’engagement, à ses valeureux collaborateurs dévoués et professionnels, dont l’apport dans la réussite de ces cérémonies du NGUON est incalculable, nous leur exprimons notre  profonde  reconnaissance et  nos chaleureuses félicitations. Nous leur demandons par ailleurs, d’être notre fidèle interprète auprès de tous ceux qui, de loin ou de près, les ont soutenus dans l’organisation de cet événement. Nous pensons  notamment à leurs différents partenaires, chefs d’entreprises, sponsors et j’en passe, que je ne souhaiterais pas ici citer, au risque de blesser leur modestie. Ils se reconnaîtront, j’en suis sûr.   
Après des tests ADN effectués aux USA, certains AFRO AMERICAINS ont été déclarés d’origine Tikar-Bamoun. 
Quelques-uns d’entre eux, ont décidé de faire un pèlerinage au berceau de leurs ancêtres ; ils sont aujourd’hui parmi nous. Je voudrais leur adresser une chaleureuse bienvenue et un remerciement fraternel du peuple bamoun.

 

Excellences Mesdames et Messieurs  

 

Notre Tradition et notre Identité Culturelle constituent pour nous le rempart où doivent se briser toutes les vagues. Dieu merci,  elles ont jusqu’ici résisté à toutes les vagues d’où qu’elles viennent.      

 

C’est pourquoi le  NGUON, convient-il de le rappeler, est un forum rituel qui confère au Peuple Bamoun profond, l’opportunité d’interpeller, par le truchement de leurs mandataires que sont les FONANGUON, le Monarque sur la marche du royaume, son développement socio-économique et culturel, comme nous venons de le vivre. Ceci se fait à travers un réquisitoire assorti des critiques parfois sévères, des interpellations, des doléances légitimes de ce Peuple, auquel le Représentant de la Dynastie de NCHARE YEN  est tenu d’apporter des solutions, dans la mesure du possible.  

 

Cet exercice auquel nous sommes soumis, est la matérialisation de la participation  du Peuple à la gestion de son destin. C’est dire que le NGUON constitue un terrain par excellence d’expression de la démocratie directe, telle que conçue et appliquée par nos ancêtres. Il se présente comme le creuset idoine où se forgent  et se consolident la cohésion et l’indispensable unité de tout le Peuple. Le NGUON ne saurait donc se transformer en un cadre des festivités folkloriques, détourné de son essence rituelle. 

 

C’est ainsi qu’en 2010, à la même occasion, les FONANGUON nous interpelaient face à certains faits et méfaits sociaux et présentaient aussi les doléances des populations.   Nous nous sommes  attelés, deux ans durant, à apporter des solutions concrètes à certains de ces problèmes, et nous poursuivons cette démarche avec optimisme.  

 

Aujourd’hui, nous prenons acte des remarques pertinentes et autres préoccupations des dignes Mandataires que sont les FONANGUON, et promettons d’apporter le meilleur de nous même pour y remédier.



Excellence 

 

Mesdames et Messieurs, 

 

La 544e édition du NGUON et la 11e sous notre règne a pour thème « Peuple Bamoun, le mensonge finit toujours par détruire  tout un Peuple, à nous d’être vigilants ». Cette édition qui consacre et célèbre nos 20 ans sur le trône de NCHARE YEN, 20 ans de vie, 20 ans  d’histoire, appelle tout naturellement  de nous l’évocation de quelques faits saillants, de notre règne.

Permettez-moi de rappeler, que nous sommes arrivés au trône à une période difficile,   marquée par un contexte sociopolitique de notre Pays caractérisée par  l’accouchement douloureux de la démocratie. 
A cet effet,  le Noun a été victime d’une interprétation erronée de cette démocratie, souvent fondée sur la désinformation, fruit des mensonges savamment conçus. Il a été hélas ! La flamme qui  a failli consumer notre édifice traditionnelle et sociétale. Cette conception  erronée  a généré dans le Noun,  un désordre indescriptible avec pour fondement des malentendus, des déviations, des récupérations et que sais-je encore, qui ont failli d’une part, ébranler le socle de notre Tradition, et d’autre part,  mettre à mal  la paix sociale, la quiétude, la cohésion et l’unité du Peuple Bamoun, que nos Parents ont acquis au fil des ans, au prix d’énormes sacrifices consentis. 
Oui ! 20 ans après, nous pouvons le dire avec véhémence et sans ambages. Mais que de temps perdu! 
Dans ce contexte, et en notre qualité de Gardien de la Tradition, nous n’avions pas reculé. Loin s’en faut.  Notre devoir consistera toujours à conseiller au Peuple, sans passion, sans démagogie, la meilleure voie à suivre, celle qui garantit son bien être et son épanouissement. 

 

Ainsi, en 20 ans, nous avons sur le plan culturel, procédé, à la réhabilitation définitive du NGUON en 1993, avec l’espoir qu’il est  le  seul cadre qui puisse rassembler tout le Peuple et lui servir de dénominateur commun. Dieu merci, le NGUON, étant cet idéal, a comblé nos attentes, parce qu’il a su être la juste mesure commune. L’engouement aura été tellement fort que, nous nous sommes trouvés dans l’obligation de transformer sa périodicité annuelle en biennale.  

 

Nous avons par ailleurs, en vue de protéger les reliques de plus  de 600 ans d’histoire Bamoun, fait un inventaire systématique  de toutes ces collections. Nous avons aussi, en 1996, procédé au réaménagement de l’actuel Musée Royal, avec un système d’exposition normalisé. 

 

Il n’est pas inutile de préciser que nous avons entamé un projet qui nous tient à cœur depuis longtemps, celui de doter la ville de Foumban d’un Musée digne de ce nom, dont la cérémonie de pose de la première pierre a eu lieu hier, cérémonie qui nous permet de rêver qu’au NGUON 2014, nous puissions couper le ruban de son inauguration, inch-Allah, s’il plait à Dieu.   Dans cette optique de valorisation de nos atouts, nous avons également créé en 1996, la Maison de la Culture où est enseignée l’écriture du Roi NJOYA, et qui nous a permis à nos jours de former plus de 200 jeunes, capables d’enseigner cette écriture aujourd’hui dans quelques Lycées et Collèges.

 

En 2006 la création du Bamoun Script and Archives Project, en partenariat avec Saint Johns University aux Etats Unis,  a donné l’occasion d’inventorier et de numériser près de 7.500 manuscrits laissés par le Roi NJOYA, et de créer un logiciel de conception de  l’écriture.

 

Enfin, dans le souci d’apporter aux populations des informations crédibles, les informations dans les domaines économiques, sociale, culturel et agricole, nous avons,  avec l’aide de l’UNESCO, mis en place dans la légalité, la Radio Communautaire du Noun (R.C.N) qui émit ses premières ondes en 2002.  Nous pouvons affirmer sans risque de nous  tromper qu’elle à joué pleinement son rôle auprès de la masse.  Nous lui souhaitons bon anniversaire, puisqu’elle fête aujourd’hui ses 10 ans de précieux services,  grâce au talent, à l’altruisme et au sérieux de tous ceux qui concourent aujourd’hui à son heureux épanouissement. Qu’ils trouvent tous ici, l’expression de notre profonde et sincère félicitation.  

 

Sur le plan religieux, dès notre accession au trône, nous avons fait de la Religion, l’une de nos préoccupations majeures, car toutes les religions monothéistes qui ont cours dans le Département du Noun, ont pris leur berceau au Palais Royal.  

 

En ce qui concerne l’Islam, nous avons concilié toutes les tendances qui désormais, s’embrassent mutuellement, par un culte  d’acceptation de leurs différences endogènes, au sein de cette même religion. La recherche de l’amélioration de la pratique religieuse, nous a amené à la mise sur pied d’une Commission de Traduction du Coran en Bamoun, pour faciliter sa meilleure compréhension par les fidèles. En ce qui concerne le  Beihtoul-Mahl qui est la zakat, 3e Pilier de l’Islam,  nous nous y sommes profondément investis et à ce jour, les fruits sont palpables, mais la totale compréhension n’est pas encore au rendez-vous.  Nous avons également procédé à la rénovation et à l’agrandissement de la Mosquée Centrale du Noun qui est passée de 2000 à 4000 places.  

 

S’agissant de nos enfants chrétiens, nous avons toujours prêté une oreille attentive à tous les problèmes qui se posent au sein de ces communautés pour en apporter des solutions idoines. A cet effet, le culte de la tolérance religieuse, du dialogue interreligieux, autrement dit, du dialogue islamo-chrétien, a constitué le socle de notre action religieuse, durant nos 20 ans de règne. Ainsi, notre fierté est légitime et justifiée aujourd’hui, de constater que le Département du Noun est cité, de par le monde entier, comme un exemple de cohabitation pacifique entre Chrétiens et Musulmans, contrastant ainsi avec les scènes d’intolérance déplorables connues sous d’autres cieux. 

 

Au plan de la santé, nous avons apporté notre modeste contribution en construisant l’Hôpital du Palais, équipé en matériel adéquat, bénéficiant de l’assistance technique du Ministère de la Santé Publique ; ainsi que de  celle de la coopération Egyptienne. En outre, nous avons mis sur pied en 1997, le Centre de Promotion de la Santé Communautaire du Noun, en vue de la mobilisation sociale autour de différents programmes de santé publique du Cameroun, sans oublier la promotion de la Médecine Traditionnelle à base de la Pharmacopée du Roi NJOYA, et le jardin des plantes médicinales de Mantoum qui sous-tendent les actions des Tradi-patriciens.  

 

Sur tous ces fronts, le Gouvernement de la République nous a été d’un soutien inconditionnel. A titre d’illustration, des mesures ont été prises pour doter le Département du Noun des établissements sanitaires, tous ordres confondus, le dernier en date étant l’Ecole des infirmiers diplômés d’Etat de Foumban. Dans le registre scolaire, nous ne saurons taire notre satisfaction face à la détermination des Pouvoirs Publics, à créer de multiples établissements scolaires et universitaires, dont les plus récents sont  l’Institut des Beaux Arts et l’ouverture du cycle BTS du Centre National de Formation zootechnique, Vétérinaire et halieutique   de Foumban.  

 

Le bien-être social et la dynamisation de l’économie locale ne sont pas en reste, le Projet de développement rural Mont Mbatpit, fruit de la coopération entre le Gouvernement du Cameroun et la Banque islamique de développement, a contribué indéniablement à l’amélioration des conditions de vie des populations du Noun, et au même titre, le bitumage du tronçon de la nationale N°6 (FOUMBAN-MANKI) en cours d’exécution et que certains prenaient pour des promesses électoralistes. 

 

Il y a également lieu de se réjouir de l’ouverture de l’agence SGBC  de Foumban, dont la cérémonie officielle y afférente, a eu lieu avant-hier. Nous saisissons l’occasion qui nous est donnée pour remercier sincèrement le Directeur Général de la Société Générale des Banques qui n’est pas resté sourd à nos nombreux appels, afin de nous aider à mettre un terme à une situation bancaire chaotique que le Noun connait depuis quelques années. Nous vous en remercions, une fois de plus Monsieur le Directeur Général.  

 

Mes chers compatriotes, 

 

Du haut de cette tribune, Je voudrais donc, amener le Peuple Bamoun à comprendre que nous ne saurons relever les défis qui nous interpellent, sans accomplir envers nous même, le devoir de vérité qui s’impose dans l’identification de nos problèmes, dans la définition des solutions et de la démarche idoine pour leur mise en œuvre. Tout ceci n’est possible que dans l’unité, l’unité des cœurs, l’unité d’esprits, la volonté de regarder dans la même direction, et d’aller de l’avant pour l’intérêt de tous, en dépit de nos croyances religieuses, de nos convictions politiques.  

 

J’invite donc les jeunes à cultiver en eux le goût de l’effort, la quête du bien licite et de la tolérance. 

 

Excellence,

 

Mesdames et Messieurs 

 

Étant donné qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite, nous sollicitons votre indulgence pour toutes les imperfections observées, et qui n’auraient pas pu contribuer à agrémenter votre séjour à Foumban, malgré la bonne volonté et les efforts déployés, car la perfection n’est pas de ce monde. Le Peuple Bamoun et moi vous remercions pour les sacrifices  que vous avez dû consentir pour nous honorer.  

 

Je saisis également cette occasion pour féliciter tous les membres du comité national d’organisation pour leur contribution au succès des éditions passées et présente. 

 

Je me fais aussi le devoir de remercier très sincèrement ceux de mes amis, frères, fils et filles qui nous ont assistés dans l’organisation de cette fête. 

 

Mes chers fils et filles du Noun, 

 

La vie de notre département est aujourd’hui sous les feux de la rampe. Et pour cause, tous ensembles, Bamoun et amis de notre communauté, nous célébrons un moment important de son  parcours. A cœur joie, nous exaltons l’histoire de notre communauté, nous exultons certainement aussi, 20 ans après notre accession sur le trône de Nchare-Yen. Oui, 20 ans de règne, c’est un moment exceptionnel au cours duquel, il importe de jeter un regard sur le parcours effectué, d’évaluer les atouts, de souligner les difficultés rencontrées telles que nous venons de le faire très succinctement. 

 

En effet, oui nous avons cheminé ensemble sur la longue marche de notre royaume,  depuis 20 ans. Nous avons aussi écrit ensemble les pages de notre histoire avec une plume commune à mon sens, même si les encres et les caractères étaient parfois différents. Ces moments ont été chargés et riches, uniques et symboliques, lourds et parfois douloureux, comme cela est indiqué dans toute vie, dans toute aventure. Mais à chaque fois, à mon avis, au-delà de toute divergence d’opinion, de toute contingence sociétale, de toute tergiversation, nous avons su préserver ce qui nous est précieux comme héritage légué par nos aïeux : La paix.

 

C’est donc à juste titre qu’à ce jour d’anniversaire, il nous est d’abord impérieux et évident de remercier le Seigneur Tout-Puissant, pour Ses largesses, Sa source intarissable de sagesse au cours de cette tranche de vie. Lui qui a su maintenir la barque qui pouvait chavirer sur les eaux troubles du multipartisme dans les années 90 ; Lui qui nous a aidés à réconcilier les exigences contradictionnelles, Lui qui nous a permis de transformer la différence en richesse. 

 

Comment pourrai-je envisager l’avenir sans m’assurer que mes compagnons, mes accompagnateurs que vous êtes, Peuple Bamoun, sont up to date. Pour cela, j’ai pensé qu’il fallait faire table rase des vicissitudes et incompréhensions du passé, taire des divergences, pour bâtir tous ensemble notre terroir. Je voudrais exprimer une profonde gratitude à tous mes fils et à toutes mes filles, qui de près ou de loin, dans leur prière et actes, et de quelles que manières que ce soient, se sont sacrifiés pour que le Noun reste et demeure un havre de Paix, un ilot de l’émergence future.  

 

Pour ma part, autant que faire se pourra, je ne ménagerai aucun effort pour le bien-être de tous les enfants du Noun, où qu’ils soient et quelle que soit son appartenance politique et religieuse. Je prie le Seigneur Tout-Puissant de placer nos prochaines années sous de bons auspices, pour le bonheur et la gloire du Peuple Bamoun. Car, il n’y a pas de vents favorables pour ceux qui ne savent pas où ils vont. 

 

Il ne me reste plus qu’à souhaiter bon retour, et présenter à vous tous,  mes vœux de succès, santé et de réussite pour l’année 2013. 

Nous avons quant à nous,  essayé à travers la 544e du NGUON, de prouver que le passé est un miroir du temps présent. 

 

Je vous donne donc rendez-vous en 2014. Plaise à Dieu qu’il nous permette d’y arriver. 

 

Merci de votre bienveillante attention.




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C`est le triste constat que l`on peut tirer du peuple Bamoun sur les dernières années écoulées et ce n`est peut-être pas terminé.
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