| Editorial |
Hommage de Mounde Njimbam: CLAUDE NDAM, U NGUO YA ? Où VAS-TU ?
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Toi, aède des temps modernes, dont la voix-instrument et les cordes virtuoses ont magnifié la syntaxe et le vocabulaire de la langue des Pa´Mom, les Bamoun comme on les apelle aujourd´hui, fédération inventée, sublimée et portée dès 1394 par Ncharé Y
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Toi, aède des temps modernes, dont la voix-instrument et les cordes virtuoses ont magnifié la syntaxe et le vocabulaire de la langue des Pa´Mom, les Bamoun comme on les apelle aujourd´hui, fédération inventée, sublimée et portée dès 1394 par Ncharé Yen, monarque africain, venu du pays Mboum, excroissance du Kordoufan du Soudan actuel, des confins de la Nubie ; monarque venu des Tikar, matrice de tant de royaumes et civilisations dans l´Ouest, le Nord-Ouest, le Moungo, le Nkam et le Centre du Cameroun.
Vas-tu rejoindre, en déclamant l´exaltant patrimoine que tu as valoriser et propulser, Ncharé, Njimonaka, Njianga, Njiamfa, ses frères et 200 compagnons partis de Rifum, Bankim actuel pour les terres de Njimom ? Vas-tu rejoindre Ngouo So, soeur de Ncharé et fondatrice de Banso à Kumbo ? Vas-tu rejoindre Fo Mbam, matrice des Bafia ? Vas-tu rejoindre Yen´Ndé, l´ainé de Nchare qui a fait de Bafoussam, un incubateur de peuples Bamiléké ?
Toi, le griot, alter ego des Djéli du pays Mandingue, des joueurs de harpe d´Abyssinie, de Napata, vas-tu tenir la Kora de Mory Kanté pour reprendre ces rythmes, synthèses de tant de sonorités Bamoun et d´Afrique, contenus dans ton oeuvre singulière ?
Toi, le Ndinga man, guitariste comme on l´appelle chez les Sawa, vas-tu croiser le chemin de Lapiro pour t´indigner avec lui, comme dans ces chansons où tu dénonces la corruption de nos temps, la cupidité et ces égoismes qui éloignent nos dirigeants de la notion d´intérêt général, de bien public et de service public ?
Toi le conteur, vas-tu croiser Oncle Medjo Me Som Jacob, pour tenir à quatre mains le Mvet de nos ancêtres et partager les espérances du Sahel, de la Savane, de le Forêt , des Montagnes de notre pays ?
Toi, le Nji, ennobli pour ta virtuosité, iras-tu chater à mille voix avec Anne-Marie Nzié, Manu Dibango et Francis Bebey, la magie des soirs au village en leur jouant les exquis Nkwette, Nka Yi, Sande, Faya, Mbu ?
Toi, l´enfant d´Ongola, iras-tu voir Sala Bekono, Zanzibar Epeme, Beti Beti, Fam Ndzengue et Messi Martin pour transformer Dors mon enfant , magnifique berceuse en ewondo en Bikutsi chaloupé ?
Toi, l´enfant du 237, iras-tu avec Charles Lembe, Marylou Seba, Nelle Eyoum, chanter le sublime Makossa, Essele Mba, de ton second album pour qu´ils se rendent compte que tu étais un consciencieux et talenteux gardien du temple ?
Je sais que Sergeo Polo qui a de façon exquis repris ton ode aux Mères, Mona La Veve, que Stanley Eno, qui dans la veine d´Anna, t´a proposé de chanter Love Song, que tus ces jeunes et cadets à travers le monde, Théo Deville et les autres, sauront poursuivre, exalter et hisser ton oeuvre éternelle au sommet du MOnt-Cameroun, du Kilimandjaro et de l´Himalaya.
Nous y veillerons ! Nous te rendrons avec ton pote de l´exceptionnel album de 1989, Etienne Mbappé et tous les laudateurs de la virtuosité l´hommage que tu mérites !
U Nguo ya ? Où vas-tu grand Ndam ? Oui, je sais à présent ton chemin vers nos ancêtres. Et que Nyinnyi, le Très Haut, celui que nos ancêtres disaient qu´il est partout et en nous, t´accueille !
Ton frère Mounde Njimbam !
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Hits: 2672
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