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FOUMBAN AUTREMENT

 
Chronique 1 : Pour une réforme des marchés dans la ville de Foumban


En prélude au double scrutin municipal et législatif du 09 février 2020, J’ai entrepris de proposer à tous ceux qui peuvent s’y reconnaître, une chronique intitulée « Foumban autrement », dont la vocation est d’évoquer et d’explorer objectivement certaines questions essentielles relatives au développement de  cette cité historique, afin que les candidats et électeurs en prennent conscience à toutes fins utiles.

Les questions soulevées ici seront exclusivement en rapport avec le développement de Foumban qui, constitue, de mon point de vue, constitue l’enjeu majeur des élections municipales et législatives qui s’y dérouleront dans les prochains jours. Tout autre sujet substitué à la problématique de développement n’étant que pure diversion.

Pour inaugurer cette chronique, il m’est apparu idoine d’aborder la réforme des marchés dans la cité des arts. L’on peut aisément comprendre que le choix de cette thématique soit motivé par l’incendie qui a cruellement ravagé un pan du vieux marché central de Foumban, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2020.
 
Etat des lieux de l’infrastructure marchande à Foumban : vétusté, déficit et crise d’innovation

L’infrastructure marchande dans le périmètre urbain de Foumban se résume à un marché central situé au cœur de la ville, un marché secondaire en face de l’Hôpital de District et des semblants de marchés d’agglomérations dont le plus visible est  celui de Njiloum - Caplanoun. A cela s’ajoute le marché à bétail (Lamouda) à l’entrée sud de la ville, et deux (02) principaux marchés en zone rurale, notamment à Koupa – Matapit et Koundoum (Mamfü).

De toute évidence, trois (03) mots semblent résumer l’état de lieux de dispositif marchand dans la municipalité de Foumban: la vétusté, le déficit et la crise de l’innovation.

En réalité, une vetusté avérée caractérise aujourd’hui le marché central de Foumban, œuvre du salutaire du Sultan - Maire Seidou Njimoluh Njoya, construit en 1958  et non rénové en 24 ans de magistère du Dr Adamou Ndam Njoya qui, en toute logique, aurait dû le faire. Le paysage de cette plateforme commerciale affiche :

Un système obsolète de 350 stands, bâtis en matériaux locaux (briques de terre et bois), aujourd’hui dans un état d’amortissement avancé ;

Un réseau électrique cafouilleux, ne répondant à aucune norme et provoquant des incendies à répétition qui ruinent les commerçants et mettent en péril les vies humaines ;

Un fonctionnement quasi anarchique marqué par l’entremêlement de marchandises de plusieurs secteurs et le débordement des commerces qui envahissent les servitudes internes ainsi que la rue centrale encerclant le marché.

La leçon à tirer de cet environnement est claire : Le marché central de Foumban est, outre sa vetusté, en large débordement de ses capacités. Construit à l’époque où la ville comptait moins de 50 000 habitants, son infrastructure est resté le même et ne peut en conséquence couvrir une population qui est passée à  environ 125 000 habitants en 2020 (Rapport et projections du 3ème RGPH).

Tout aussi vétuste et dominé par les débits de bossions, le marché secondaire en face à l’Hôpital de District de Foumban ne supplée aucunement le marché central dans ses difficultés. Il en est de même du « petit marché » de Njiloum - Caplanoun dépourvu de site propre, et des marchés de Koupa - Matapit et Koundoum qui n’ont pas de réelle infrastructure.

Dans cette configuration, certains quartiers périphériques de Foumban, particulièrement éloignés du marché central, souffrent le martyr. En guise d’illustration, l’habitant de Mambain - Njifofié parcoure une vingtaine de kilomètres pour aller s’acheter des aliments et autres produits élémentaires au centre-ville, à l’instar du sucre, de la farine, du ciment etc.

Ces observations traduisent une véritable crise de l’innovation de la part de l’exécutif communal de Foumban, dans un segment vital et stratégique de ses compétences, du moment où le développement et la gestion des espaces marchands relèvent pleinement des attributions municipales, avec des incidences à la fois sur les revenus de la commune et le bien-être des populations.

Pour une réforme urgente, utile et visionnaire

Une réforme de l’infrastructure marchande s’impose à Foumban, avec pour axes majeurs proposés :

La reconstruction du marché central de Foumban rebaptisé « Marché Central N°1 », qui prendrait la forme d’un immeuble à plusieurs étages aux  normes modernes, garantissant une meilleure exploitation de l’espace et l’aération du centre commercial ;

 La construction de huit (08) marchés secondaires à même de desservir  les agglomérations périphériques de la ville de Foumban, notamment à Njindare (Njofout), Matoumbain (Quartier Haoussa), Njiloum (Mangounshi), Njissé (Gbètepefa), Njimbam (Njimelen), Mambain (Njifofié), Koungâ (Njikassèn) et Foumban II (Actuelle gare routière) ;

La spécialisation de certains marchés de la ville de Foumban ;

Le déplacement des sites et la construction de nouveaux marchés suffisamment spacieux à Koupa - Matapit et Koundoum (les sites actuels, apparemment exigus, seraient convertis en gares routières) ;

La construction du marché à bétail combiné à l’abattoir.

Ce schéma de réforme implique :

La suppression du marché secondaire en face de l’Hôpital de District, dont le site semble davantage se prêter à la construction d’un Cercle Municipal ;

La transformation de l’actuelle gare routière de Foumban en marché, ainsi que le prévoyait entre autres le financement de la Banque Mondiale alloué à la construction de cette plateforme dont l’initiative remonte à l’ex-exécutif municipal dirigé par feu Sultan  Njimoluh Seidou (La gare routière serait progressivement construite sur le site actuel du marché à bétail à l’entrée de la ville) ;

La capitalisation du Centre Commercial Agricole de Foumban dont le Projet de Développement Rural du Mont Mbappit-Phase II (PDRM-II) entreprend la construction à Foumban II au lieudit Kouyibi (Route Foumban-Koupa-Matapit) et l’érection de cette plateforme en « Marché Central N°02).

Le financement de ces investissements serait assuré par des prêts auprès des banques et guichets institutionnels appropriés (FEICOM,  PNDP et autres), ou plus simplement par un mécanisme local de levée de fonds auprès des potentiels attributaires de stands au sein des marchés projetés, dans le cadre d’un contrat de prépaiement de loyer à apurer sur une échéance à convenir. /-

Foumban autrement, bâtir ensemble notre cité.

Alexis MOULIOM NJIVAH



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