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Nguon 2010 : Le président du Comité national d’organisation Amadou NGOUNGA MOUNCHILI dévoile la stratégie.

 
C’est en toute sérénité que mon équipe et moi engageons les préparatifs du Nguon 2010,


Monsieur le Président, vous avez la lourde responsabilité d’organiser les festivités du NGUON 2010, dans quel état d’esprit entamez-vous ce nouveau mandat pour cette 10eme édition sous le règne de Roi des Bamoun, le Sultan Ibrahim MBOMBO NJOYA ?

C’est en toute sérénité que mon équipe et moi engageons les préparatifs du Nguon 2010, forts de l’adhésion populaire et du soutien de Sa Majesté le Sultan, Roi des Bamoun.

Vous dirigez cette instance pour la 3ème fois consécutive, à quoi est- ce qu’on peut s’attendre en termes d’innovations par rapport aux éditions précédentes ?

Plusieurs innovations sont retenues pour le Nguon 2010. Je citerai entre autres :
-    L’organisation de la « visite guidée du Noun profond », circuit touristique ;
-    L’organisation d’une soirée d’excellence dite des « Araignées d’or » ;
-    La construction de nouvelles tribunes pour accroitre la capacité d’accueil de 600 places assises

Aujourd’hui, certains observateurs posent le problème de la modernisation du NGUON. Pour d’autres, il s’agirait tout simplement d’adapter cet événement au contexte actuel de mutation croissante du monde. Quel est votre avis et votre vision ?

Je pense qu’il faut commencer par préciser que le Nguon à l’origine est une société secrète du peuple bamoun, cadre séculaire permettant de faire le point sur la marche du Royaume et éventuellement de renouveler la confiance du peuple au Souverain. C’est donc un moment grave de la vie du royaume dont le fondement est essentiellement coutumier, un rituel qui est appelé à être perpétué par les générations futures. Il faut donc éviter de réduire cet événement au volet festif et folklorique.

Toutefois on peut raisonnablement poser le problème de la modernisation de son organisation. Et je crois que la question n’est même plus à l’ordre du jour, les organisateurs ayant pris depuis plusieurs éditions déjà la mesure de la situation pour s’adapter au contexte des mutations du monde. Au fil du temps, au rituel originel se sont greffés des activités culturelles et touristiques, des activités sportives, une foire artisanale et commerciale, un comice agropastoral et des débats intellectuels qui questionnent justement la communauté bamoun sur les questions de l’heure.

Le Nguon étant devenue un événement planétaire, il a fallu également adapter les outils d’organisation, par la mise en place d’infrastructures modernes (tribunes, stands d’exposition, hôtels, etc…), par la création d’un site internet : www.ngouon.com et la réorganisation des structures par décision royale n° 002/2005/DR/PRB/A1/NGUON, qui a conduit à la redéfinition des missions de chaque commission et la création de plusieurs comités départementaux et de la diaspora à travers le monde.
L’organisation du Nguon se modernise donc et c’est d’ailleurs une construction permanente.

Le NGUON est la fête de tous les Bamoun, sa force de mobilisation et rassemblement n’est plus à démontrer. Alors comment se gère les contributions des uns et des autres en terme d’idées, de participations  matérielles et financières ?

Comme vous le dites si bien, le Nguon est fondamentalement l’affaire de tous les bamoun et chacun doit, quelque soit sa condition, contribuer intellectuellement et financièrement au succès de la manifestation.
Toutes ces contributions sont transmises au Comité National d’Organisation par le biais des Comités départementaux et de la diaspora, et je peux déjà assurer la Communauté bamoun de la prise en compte de leurs idées.
Les contributions matérielles et financières sont gérées, sous l’autorité du Roi, par le Président du Comité National conformément au budget adopté en Assemblée générale. Celle-ci reçoit d’ailleurs un compte rendu détaillé de l’utilisation des différentes contributions.

L’un des défis majeurs du NGUON reste l’implication et la participation effective des Bamoun de la diaspora. Avez-vous des stratégies appropriées  pour d’atteindre cet objectif ?

L’implication et la participation des bamoun de la diaspora sont capitalisées grâce aux comités de la diaspora existant dans certains pays à forte concentration de ressortissants bamoun. De plus le site internet officiel du Nguon www.ngouon.com est une passerelle qui annule les grandes distances entre le Comité National d’Organisation et ces frères et sœurs.

La forte croissance de cet évènement nous amène à penser que le site abritant les manifestations du NGUON est devenu exigu. Quelles solutions avez-vous envisagez pour résoudre ce problème ?

La première des solutions et la plus réaliste est d’utiliser rationnellement l’espace dont nous disposons, d’où la construction de tribunes en étages. La deuxième solution envisagée est d’installer à l’extérieur du site d’écrans géants qui permettraient au plus grand nombre de vivre en direct l’événement sans toutefois s’agglutiner sur les lieux de son déroulement. Nous envisageons même en partenariat avec des opérateurs installés localement, de permettre aux touristes de vivre l’événement de leurs chambres d’hôtel.


Le NOUN regorge d’importants sites touristiques. Comment entendez-vous faire du NGUON un outil ou un creuset de promotion de ces richesses ?

L’un des objectifs du Nguon est effectivement de faire découvrir aux étrangers le Noun dans toute sa diversité dont le tourisme constitue un des éléments-phares.
Aussi le Comité National d’Organisation a-t-il pris la résolution de faire réaliser par la commission des activités culturelles et touristiques, un projet dénommé « visite guidée du Noun profond », qui permettra aux touristes intéressés d’aller à la rencontre du Noun profond au delà de Foumban, et de découvrir ce que ce département regorge comme sites touristiques, richesses et potentialités culturelles, sociales et économiques.

En terme de bilan, le NGUON, pour d’aucuns, rendu à sa 1Oè édition est resté festif. Comment entendez-vous faire du NGUON ce levier de développement communautaire ?

Je pense qu’il est inexact de dire que le Nguon est resté festif, encore qu’une fête de la dimension du Nguon ne puisse se dérouler sans retombées socio-économiques pour les locaux. Voyez un peu les pays qui se battent pour obtenir l’organisation d’une compétition internationale comme la coupe du monde. Ce n’est pas forcément pour la remporter. Ce qui est mis en avant, ce sont les retombées socio-économiques d’un tel événement. Il en va de même pour le Nguon. Il n’ya qu’à voir le nombre d’hôtels construits dans le Noun depuis la réhabilitation du Nguon, ou le nombre de restaurants créés. De même des infrastructures du Nguon, telles que les stands de la foire sont utilisées hors-période Nguon, comme boutiques par les bamoun à des prix inférieurs de moitié aux prix pratiqués par la Commune au marché central tout proche. Allez donc dire à ce monde que le Nguon est resté festif. Ils vous démentiront. J’ai souvent dit que si Dieu avait donné aux autres le pétrole et le bois, il avait donné au Noun le tourisme comme richesse. Le Nguon est le principal promoteur de cette richesse. Il appartient à l’élite et aux autres forces vives d’en tirer profit.

Dès la première édition sous son règne, le Roi Ibrahim Mbombo Njoya avait placé cet événement sous le signe du développement communautaire, et ce, à l’échelle du département. Raison pour laquelle il avait mis sur pied la CSARN (Cellule de Suivi et d’Application des Résolutions du Nguon) dont la mission était de faire traduire dans les faits les décisions de ce forum et apporter des solutions aux problèmes posés par le peuple. C’est dans cet élan que furent créées les structures économiques telles que le GAPEN (Groupe d’Autopromotion Economique du Noun) et la CPAC (Caisse d’Epargne pour la Promotion de l’Artisanat et le Commerce) qui ont contribué à l’essor de nombreuses communautés de base et de plusieurs opérateurs économiques du Noun.

Malheureusement la gestion de ces initiatives n’a pas toujours été des plus saines, mais çà, ce n’est plus de la faute du Nguon. La CSARN (devenue CSAER NGUON) poursuit d’ailleurs un important travail de lobbying qui se traduit souvent par l’éclosion de nombreux projets tant institutionnels que privés, même si une refonte s’impose au niveau de cette structure.

Parlant de la gestion des ressources financières, pensez-vous que les procédures  de mobilisations et de sécurisation des fonds permettent de dégager des réserves pouvant financer les projets communautaires ?

Depuis que j’ai pris les rennes du Comité National d’Organisation en 2006, j’ai fait de la rigueur et de la dépense utile les maitres-mots de la gestion financière du Nguon, tout en élargissant la base de collecte des contributions. Ceci dans le souci de minimiser les frais d’organisation des festivités et dégager ainsi des réserves pour, dans un premier temps, financer la mise en place d’infrastructures et d’équipements qui faisaient cruellement défaut au Nguon, et dans un second temps cofinancer les projets communautaires.

Il faut dire que si nous pouvons tirer une légitime fierté des infrastructures et équipements que nous avons pu mettre en place, cette vision qui reste d’actualité se heurte à divers systèmes de piratage et de détournement de ressources mis en place par certains fils du Noun, parfois avec des complicités insoupçonnables.
Mais le Roi m’a instruit de mettre un terme à cette situation. On ne verra donc plus tel ou tel président de comité départemental ou de commission confondre les ressources du Nguon avec ses fonds propres, ou tel responsable-marketing s’approprier les revenus des prestations du Nguon.

C’est le lieu pour moi de rappeler aux partenaires potentiels du Nguon que toute contribution au Nguon doit se faire,
-    soit par chèque, exclusivement au profit de « ASSOCIATION TRADITIONNELLE NGUON »
-    soit par versement en espèces ou virement aux comptes SGBC n° 02001955090/84                              

Pour cette édition du NGUON, quel est le vœu le plus ardent que vous formulez?

Un seul vœu. Que les filles et fils du Noun se joignent à nous pour que l’édition 2010 batte tous les records de participation.

 

Propos recueillis par Azize MBOHOU,
Royaumebamoun.com



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